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Extrême gauche et Union sacrée olympique

jeudi 8 août 2024, par Alex

Lutte ouvrière dans l’Union sacrée des jeux olympiques : "les organisateurs de la cérémonie d’ouverture des JO ont donné un spectacle grandiose " (N. Arthaud)

Qu’y a-t-il de plus abject, du point de vue des idéaux communistes, que le spectacle du 26 juillet pour l’ouverture des Jeux olympiques Paris 2024 ? Peut-être le communiqué de LO à son propos :

Entre stars françaises et internationales, des centaines de danseurs, dont certains sur les échafaudages de Notre-Dame, d’autres sur les ponts, les quais, les organisateurs de la cérémonie d’ouverture des JO ont donné un spectacle grandiose sur la Seine et dans des lieux historiques et emblématiques de Paris.

Les autorités françaises sont employées à célébrer avec faste les « valeurs universelles » que sont la paix et la solidarité, qu’elles foulent au pied chaque jour dans un monde qui s’enfonce dans la crise. Cette parenthèse dorée à 120 millions d’euros aura du mal à le faire oublier.

LO sur les JO

Malgré les nuances du deuxième paragraphe, ce communiqué est une apologie servile des oganisateurs de ces JO.

Coubertin le pro-nazi glorifié par les JO

Un élément qui à lui seul oblige les révolutionnaires à dénoncer cette cérémonie du 26 juillet, c’est la glorification de Coubertin (photos, citations etc), le Français à l’origine des JO modernes.

Coubertin fut un admirateur de Hitler. Après les JOs de Berlin en 1936, il choisit de léguer son héritage à l’Allemagne nazie

Je n’ai pas pu terminer ce que je devais acomplir. Ce qui me serait de beaucoup le plus précieux ce serait que l’on veuiller bien, en Allemagne, en souvenir des Jeux de la XI-ème olympiade, créer un très modeste petit institut auquel je pourrais léguer tous mes papiers. (..) Je crois qu’un centre d’études olympiques (...) aiderait plus que n’importe quoi au maintien et au progrès de mon oeuvre et la préserverait des déviations que je redoute pour elle

Cette citation provient du livre "1936 : Jeux olympiques à Berlin" de Jean-Marie BROHM, éditions Complexe, collection la mémoire du siècle"

https://www.leslibraires.fr/livre/1070285-jeux-olympiques-a-berlin-collection-la-memo--jean-marie-brohm-complexe

Ce livre explique bien que les JO de 1936 n’ont pas été une "trahison" de l’idéal olympique, mais furent conformes à l’idéal de Coubertin : le sport au service des guerres impérialistes, du militarisme, du patriotisme.

Patriotisme, racisme, fascisme et militarisme sont derrière le prétendu idéal sportif véhiculé par les organisateurs des Jeux olympiques, en 2024 comme en 1936.

Que des "noirs de salons", comme les appelait Malcom-X, amis de l’armée française, du colonialisme français, tels Aya Nakamura et Axelle Saint-Cirel, participent au cirque militaro-patriotique, ce n’est pas nouveau.

Mais que LO cautionne cette aplogie du nazi Coubertin dans son communiqué, ne fait que confirmer que ce groupuscule est comme le NPA de Poutou l’extrême gauche de l’Union sacrée.

La CGT fait l’apologie de ces JO, LO doit donc suivre !

Union sacrée olympique : Le NPA-révolutionnaires félicite l’Etat algérien

Comme quasiment toute l’extrême gauche électoraliste, le NPA-révolutionnaires a fait l’apologie de la cérémonie d’ouverture des JO du 26 juillet.

Le NPA-R rapporte cependant un élément intéressant de cette cérémonie :

Lors de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris sur la Seine, la délégation algérienne a rendu hommage aux victimes des manifestations indépendantistes du 17 octobre 1961. Tous les membres de cette délégation qui se trouvaient sur leur bateau ont lancé des roses dans le fleuve, à côté d’un pont d’où furent précipités des malheureux par les forces de l’ordre. Cette nuit-là, puis dans les jours qui suivirent, des dizaines d’hommes furent battus, exécutés ou jetés dans la Seine par les forces de police. Auparavant, entre 20 000 et 30 000 Algériens venus des bidonvilles, des banlieues industrielles et des différents arrondissements de la Capitale, avaient afflué en train, en métro ou à pied vers le cœur de la capitale pour manifester pacifiquement contre le couvre-feu qui leur était imposé. La répression, menée par 1 600 policiers et CRS lourdement armés et dirigés par le sinistre préfet de police de Paris, Maurice Papon, fut sanglante. Selon les historiens, à côté de plusieurs milliers de blessés, entre une trentaine et 200 manifestants furent tués. Un grand nombre de corps ne furent jamais retrouvés. Et il a fallu attendre 40 ans avant que ce crimes soient reconnus par nos gouvernants.

Le NPA-R félicite l’Algérie

On ne peut qu’être en désaccord à propos de ce pseudo-hommage. Va-t-on féliciter Macron, ce républicain de gauche héritier des bourreaux de la Commune de Paris, d’avoir rendu hommage à Louise Michel ? Non !

Or ce n’est pas l’Algérie qui a rendu hommage le 26 juillet aux manifestants du 17 octobre 1961, mais l’Etat algérien, une dictature militaire bourgeoise, à travers ses sportifs olympiques, sans doute eux mêmes des militaires.

Cet Etat algérien, à travers le FLN, a été un des bourreaux des Algériens de France, dont ceux qui sont morts le 17 octobre 1961. Le FLN s’en servait comme de la chair à canon dans sa lutte pour mettre en place sa dictature à l’indépendance.

A la description idyllique du NPA-R :

entre 20 000 et 30 000 Algériens venus des bidonvilles, des banlieues industrielles et des différents arrondissements de la Capitale, avaient afflué en train, en métro ou à pied vers le cœur de la capitale pour manifester pacifiquement contre le couvre-feu qui leur était imposé.

opposons celle de la réalité, décrite par Enaudi dans son ouvrage.

Jean-Luc Einaudi : La bataille de Paris 17 octobre 1961

Le FLN assassinait les Algériens en France :

Le FLN aspire à contrôler tous les aspects de la vie de l’immigration.
C’est ainsi que fonctionnent des « comités de justice » chargés de
régler les différends entre Algériens et de prononcer des jugements.
Les « traîtres » et les « mouchards » sont une véritable obsession. En
1960, M. Bouki, ouvrier dans le bâtiment, habite au bidonville des
Pâquerettes, à Nanterre. À la suite d’une dénonciation, il est enfermé
dans une baraque du bidonville avec huit autres Algériens. On
l’accuse d’informer la police. Il reste détenu pendant douze jours
avant d’être reconnu innocent et libéré. Les autres, eux, ont été
assassinés. Pas plus que lui, pourtant, ils ne coopéraient avec la
police

Le FLN envoie au massacre les Algériens de la Région parisienne :

Amara Majid reçoit la directive d’aller manifester ce soir à 20 h 30
à la Concorde. Ce n’est qu’à partir de maintenant que la masse des
Algériens est informée du lieu et de l’heure des manifestations. Le
secret a été gardé jusque-là. Tous doivent manifester, de gré ou de
force - hommes, femmes, enfants. On insiste sur le fait qu’il ne faudra
provoquer personne et ne pas répondre à la police. En cas de violence
policière, il faudra se contenter de crier des slogans : « A bas le
couvre-feu ! Négociez avec le GPRA ! Vive le FLN ! Indépendance de
l’Algérie ! »

Le FLN désarme les Algériens, mais les cadres du FLN se planquent ! :

Dans les hôtels et les foyers, à Paris et en banlieue, des groupes de
militants du FLN commencent à circuler pour, selon leurs propres
termes, « faire sortir » ou « évacuer » tous les Algériens. Des membres
des groupes armés du FLN contrôlent les hôtels pour s’assurer de la
participation générale. Des « contrôleurs », c’est ainsi qu’ils se
nomment, sont chargés de repérer les Algériens qui voudraient se
cacher. Les noms et numéros de chambres de ceux qui n’iront pas
manifester seront notés, afin que leur cas soit examiné plus tard. Par
la force, des Algériens, notamment des commerçants, sont obligés
d’aller manifester. Seuls les vieux et les infirmes incapables de se
déplacer sont autorisés à ne pas aller manifester. « Nous ne pouvons
les faire participer de force, car c’est une force plus majeure... », dit
un responsable. Par mesure de sécurité, les cadres du FLN ne doivent
en aucun cas aller manifester. On assiste aux premiers départs vers les
lieux de rassemblement : les groupes de 20 à 30 personnes sont
encadrés par des militants. Les Algériens de localités lointaines
comme Épinay, Pierrefitte, Sarcelles partent pour la Concorde. Les
manifestants sont fouillés pour s’assurer qu’ils n’ont pas de couteau.

Tous ces passages sont extraits du livre incontournable sur le sujet :

Jean-Luc Einaudi : La bataille de Paris 17 octobre 1961

Messages

  • Que des "noirs de salons", comme les appelait Malcom-X, amis de l’armée française, du colonialisme français, tels Aya Nakamura et Axelle Saint-Cirel, participent au cirque militaro-patriotique, ce n’est pas nouveau.

    Mais que LO cautionne cette aplogie du nazi Coubertin dans son communiqué, ne fait que confirmer que ce groupuscule est comme le NPA de Poutou l’extrême gauche de l’Union sacrée.

    La CGT fait l’apologie de ces JO, LO doit donc suivre !

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