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La vraie histoire n’est pas celle racontée par les exploiteurs et les oppresseurs
vendredi 20 décembre 2024, par ,
La vraie histoire n’est pas celle racontée par les exploiteurs et les oppresseurs
L’Histoire est toujours racontée par les vainqueurs et ce sont presque toujours les classes exploiteuses qui la racontent de leur point de vue, ce qui fait que la révolution sociale est le plus souvent effacée et l’existence même des exploités est minimisée, leur importance sous-évaluée.
« Les grands Hommes font l’Histoire » est la vision du monde qui imprègne l’enseignement de l’histoire à l’école bourgeoise.
On nous raconte tous leurs exploits, leur lutte contre d’autres dominants, aussi assassins qu’eux-mêmes, la gloire de leurs combats, leur courage, leur héroïsme même…
Le dernier exemple en date est le changement du pouvoir en Syrie. Les impérialismes occidentaux veulent faire avaler à leur population que leurs nouveaux protégés, autrefois « terroristes », sont devenus des « rebelles, libérateurs » :
https://www.matierevolution.fr/spip.php?article8053
Pourtant, c’est le petit marchand tunisien Mohamed Bouazizi, qui par son immolation, le 17 décembre 2010, avait déclenché un vaste soulèvement, le Printemps arabe. Son cri de révolte était au diapason avec celui de millions d’opprimés. C’est la trainée de poudre de ce printemps arabe de 2011 qui a donné le premier coup de boutoir à la dictature des Assad.
Les impérialismes des USA, Grande-Bretagne, France et leur relais local Israël l’ont fait payer au peuple Syrien en écrasant cette révolte régionale en inondant d’armes tous les clans militaro-fascistes dont l’Etat islamique. Ces mêmes impérialistes voudraient aujourd’hui nous faire prendre la prise du pouvoir par ces milices en Syrie comme un nouveau printemps arabe, le seul « vrai », celui qui est piloté par l’impérialisme.
Non, le Printemps arabe était une révolution du monde arabe dans son ensemble, ce n’est qu’une nouvelle révolution du monde arabe tout entier, de ses travailleurs surexploités, rejoints par les femmes persécutées par les bourgeois religieux d’Iran, qui pourra être envisagé par les opprimés comme le début d’une réelle libération.
La vraie histoire, ce sont les peuples travailleurs qui la font, et, alors, ils font eux-mêmes de la politique, sortent du cadre des institutions de la vieille société et même des cadres politiques, associatifs et syndicaux liés à celle-ci. Espérer qu’une dictature amie des impérialistes occidentaux est la promesse d’un avenir meilleur en Syrie est similaire à ce qui avait été promis à l’Afghanistan, ce qui l’est à l’Arménie, à la Géorgie aujourd’hui.
Entre temps, « pour nous », le président Macron s’est rendu le 12 décembre, en pleine crise gouvernementale, en Pologne, sans qu’aucune confédération syndicale ou parti de gauche ne dénonce haut et fort ses nouveaux préparatifs de guerre en Ukraine :
Le président français s’est rendu à Varsovie, ce jeudi, pour discuter des bouleversements pour la sécurité de l’Europe qu’implique le retour de Donald Trump, à la Maison-Blanche, en janvier prochain. Selon le journal Rzeczpospolita, les deux pays travailleraient sur le déploiement d’une force de maintien de la paix de 40 000 hommes.
L’Humanité
Le lendemain 13 décembre, il envoyait aux Géorgiens la vidéo d’un discours les incitant à « bien voter », « bien manifester »... contre leur gouvernement :
Le rêve européen de la Géorgie ne doit pas s’éteindre. Ce choix du chemin européen, c’est votre décision souveraine, ce choix de rejoindre la famille européenne, c’est celui qui s’exprime aujourd’hui pacifiquement à Tbilissi, mais aussi dans plusieurs dizaines de villes dans le pays. (...)
Enfin, je veux ici vous redire que nous nous tenons à vos côtés en soutien à vos aspirations européennes et démocratiques. La Géorgie ne peut espérer progresser sur son chemin européen si les manifestations pacifiques sont réprimées avec un recours disproportionné à la force, si les organisations de la société civile, les journalistes, les membres des partis d’opposition sont inquiétés, si les libertés d’expression et de rassemblement ne sont pas respectées.
La Géorgie, l’Arménie et l’Azerbaïdjan, au carrefour de zones d’influences de différents impérialismes, avaient fait l’objet de la convoitise des impérialismes russes, français, britanniques et italiens pendant la première guerre mondiale. C’est la vague révolutionnaire de 1917 qui avait libéré ces régions, temporairement de l’emprise de ces impérialismes.
La seule politique étrangère valable pour la classe ouvrière, ce serait aujourd’hui comme en 1917 un front unique anti-impérialiste, qui renversera Macron, Biden, Poutine et les larbins géorgiens, des impérialismes russes et occidentaux. Le peuple d’un pays riche comme la France, qui en opprime d’autres en laissant les mains libre à son impérialisme, n’est pas un peuple libre. Tous les pseudo-révolutionnaires qui proposent aux travailleurs des objectifs économiques limités tels que « travailler moins et gagner plus » ne font que les maintenir sous le joug politique de leur impérialisme. C’est ce mur entre travailleurs des pays impérialistes et les populations des pays opprimés par l’impérialisme qui empêchent les travailleurs, de chaque côté du mur, d’écrire leur propre histoire. Obtenir des miettes de notre impérialisme, volées sur dos les peuples opprimés, ne sera un progrès que si cela nous nous donne des forces pour mettre en avant des revendications politiques au niveaux nationaux, mais aussi internationaux.
Ce sont les exploités et les opprimés eux-mêmes qui feront alors l’Histoire. Dans ces situations où ils font irruption sur la scène internationale ils changent tellement le monde qu’ils se changent eux-mêmes, se transformant des plus apolitiques en les plus politiques de toutes les classes sociales.
La vraie histoire n’est ni celle des rois et des présidents, ni celle des parlements, ni celle des militaires, ni celle des religieux.
Qu’en est-il aujourd’hui à la vieille du plus grand ébranlement de toute l’histoire du monde, de l’effondrement du capitalisme ? Pour les militants de la révolution prolétarienne, la seule chance de ne pas être balayés par l’histoire, est de comprendre que le prolétariat va certainement entrer dans l’action directe dès lors qu’il sera clair que le capitalisme n’a plus d’autre avenir à offrir que misère, chômage, dictature, massacres et guerre…
Pourtant, les partis qui se disent ou sont vus comme d’« extrême-gauche », voire révolutionnaires (LFI, LO, RP, les deux NPAs qui diffèrent autant que Dupond et Dupont), tiennent pourtant un discours contraire : les travailleurs n’auraient aucune « conscience politique », le rôle des révolutionnaires serait d’élever cette conscience, nous serions en « période de recul ».
Les principes généraux : les racines de la révolution sont économiques
Ces partis pseudo-révolutionnaires ne font que reprendre la « théorie des grands Hommes », ces "grands Hommes" étant ceux de leurs partis, qui admonestent paternellement les travailleurs lors de mouvement comme les Gilets jaunes, qui n’ont pas été prévus par ces partis, et seraient donc néfastes. Limiter l’horizon des exploités à tout ce qui vient d’en haut, des institutions comme des partis où des syndicats, c’est une politique réactionnaire, car aucune révolution ne peut être ainsi organisée. A cause de cette vision, philosophiquement "idéaliste" de l’Histoire, ces partis ne comprennent pas les tâches historiques qui attendent le prolétariat, la signification des événement actuels.
Par exemple, comment Nathalie Arthaud a-t-elle pu prédire, il y a quelques semaines, le contraire de ce qui vient de se dérouler :
Tout l’été, les hauts fonctionnaires de Bercy ont préparé le budget 2025 alors que le gouvernement était considéré comme démissionnaire. Pour le bonheur du patronat, Barnier n’aura qu’à valider ce budget d’austérité, prévoyant 10 à 15 milliards d’euros d’économies par rapport à celui de 2024. Il le pourra d’autant plus facilement que son directeur de cabinet à Matignon, Jérôme Fournel, est celui qu’avait Bruno Le Maire à Bercy !
C’est bien le contraire qui est arrivé !
L’erreur fondamentale est de croire que c’est dans la "superstructure politicienne" que la crise se déroule, et non dans la structure économique, dans le mode de production. Pour N. Arthaud comme pour la CGT, le PS, le PC, LFI, et le commun des mortels, le capitalisme se porterait très bien puisque les capitalistes sont « riches ». Or c’est le contraire.
Certes dans le même texte N. Arthaud écrivait :
Dans une période de crise économique permanente, quand le chômage est massif, quand le niveau de vie des classes populaires se dégrade, quand le patronat attaque sans cesse les conditions d’existence de ceux qui font fonctionner la société, les gouvernements n’ont que des coups à donner aux travailleurs. Alors les politiciens s’usent de plus en plus vite. Sarkozy puis Hollande n’ont pas pu se faire réélire. Les partis de gauche, dont les classes populaires constituaient la base électorale qu’il fallait faire rêver en leur promettant des lendemains enchanteurs par la seule grâce du bulletin de vote, ont exercé le pouvoir en alternance avec la droite pendant 40 ans. L’un après l’autre, Mitterrand, Jospin puis Hollande ont trahi leurs promesses et se sont soumis aux exigences de la finance et des capitalistes. Cette gauche a fini par se discréditer complètement parmi les travailleurs.
Mais c’est méconnaître le tournant qu’a constitué la crise de 2008-2009. Le capitalisme meurt de suraccumulation du capital, s’effondre sur lui-même. Parler de crise permanente du capitalisme, c’est nier la transformation de quantité en qualité qui eut lieu il y a quinze ans. Si la crise est permanente il n’y en a plus.
L’Etat français ne vit pas de crise politique, la présidence incarnée par Macron menant depuis des mois une transformation du régime pour l’instant tout à fait maitrisée. L’Etat bonapartiste prend le relais de la démocratie bourgeoise parlementaire : E. Macron discrédite la fonction de premier ministre en nommant à ce poste depuis des mois, puis destituant des femmes ou des hommes, des jeunes ou des vieux, des homo/hétéro-sexuels, des gros ou des maigres, de grande ou de petite taille, venant de la gauche du centre ou de la droite. Le but est de convaincre les travailleurs, la petite bourgeoisie, que le régime "ne marche plus", qu’il nous faudrait un sauveur et sa "révolution nationale" analogue à celle de Pétain.
Alors qu’il dévalorise le rôle du parlement, E. Macron renforce le prestige de « l’Etat », rempart contre le chaos, dont il faudrait que les travailleurs remboursent la dette, au risque sinon de ne plus percevoir leurs retraites ou leur salaire. Grouper les travailleurs de France derrière la bourgeoisie, l’armée, la gendarmerie, la police, si besoin est en se débarrassant des élections, tel est le programme de Macron et de ses donneurs d’ordre les grands groupes capitalistes.
Le point faible de la bourgeoisie française, qui donnerait prise à la classe ouvrière, c’est la menace de tutelle économique et financière que font peser ses concurrents des USA, d’Allemagne. Mais eux-mêmes sont à bout de souffle depuis 15 ans ne faisant que retarder le caractère manifeste, devenant évident aux yeux de tous, sans espoir, du capitalisme mondial.
Les guerres inter-impérialistes sont le symptôme d’un effondrement
C’est justement 15 ans avant l’effondrement de 1914, en 1899, que Rosa Luxemburg préparait la vague révolutionnaire qui allait suivre. Les affrontement impérialistes n’étaient qu’un prélude :
Que la tentative de l’Italie de planter sa bannière en Chine réussisse ou non, elle reste un témoignage intéressant de l’attraction magnétique que l’Orient asiatique exerce sur la politique de tous les États européens. Même l’Italie brisée, qui ne peut pas vivre mais ne veut pas non plus mourir, sent que le destin mondial du capitalisme se joue actuellement sur la mer Jaune. (...)
Face à la rapidité et à la fringale avec lesquelles le capital et ses instruments politiques se sont jetés sur l’Asie et se sont emparés en trois ans de presque la moitié de cette partie du monde, face à cette hâte sans précédent avec laquelle tous les pays capitalistes se précipitent pour s’arracher le dernier morceau de gras comme des chiens affamés autour d’un os, face à ce drame de l’histoire mondiale, parler du "ralentissement" du développement capitaliste, de l’imprévisibilité, voire de l’impossibilité de l’effondrement du capitalisme, c’est faire preuve, en politique, d’un l’aveuglement comparable à celui d’une taupe qui, à force de "travaux pratiques" pour dresser ses petits monticules, ne voit ni n’entend l’éruption imminente du Vésuve.
Rosa Luxemburg
Changements dans la politique mondiale
(1899)
Le représentant du réformisme allemand E. Bernstein se moquait de la « théorie de l’effondrement » de Rosa Luxemburg :
Pour Mlle Luxemburg,nous ne vivons pas dans une société où le commerce intellectuel s’accroît constamment,dans une époque où toutes les délimitations de classes s’atténuent par l’introduction de classes ou de couches nouvelles, dans une époque où le dernier des philistins commence à concevoir que l’esprit civique est autre chose que. l’esprit de boutique ; — mais nous vivons en plein moyen-âge, dans un moyen-âge où se sont modifiés seulement le groupement et la nomenclature des états. Quand on a une pareille manière de voir, on trouve que le but final est plus important que le mouvement de chaque jour ; c’est le premier qui devient le facteur déterminant et non le second. Pour être bon socialiste, il-ne suffit pas d’avoir à coeur les intérêts des exploités et’de lutterpour leur émancipation politique et économique, il faudrait avant tout croire a la nouvelle Jérusalem !
Le « but final » dont parlait E. Bernstein et que R. Luxemburg lui reprochait d’avoir abandonné était la révolution socialiste, la dictature du prolétariat. Le « mouvement est tout » affirmait Bernstein, c’est-à-dire que la lutte quotidienne pour l’augmentation des salaires est tout, la prise du pouvoir par le prolétariat n’est que le rêve d’une « nouvelle Jérusalem », une utopie inutile, illusoire comme une religion.
En répétant comme la CGT, sur un ton d’indignation morale au vu des inégalités, que « les capitalistes se portent bien », les partis pseudo-révolutionnaires ne font que reprendre la théorie de Bernstein d’un capitalisme certes injuste, mais en phase ascendante, au moins de prospérité.
Conclusion
Ce n’est pas graduellement pas leur propagande que les révolutionnaires élèvent le niveau de conscience des travailleurs. C’est surtout leur propre niveau qu’ils peuvent élever en permanence par ce travail militant, constituant par avance une avant-garde révolutionnaire, le noyau le plus conscient de la classe ouvrière, restreint mais le plus large et international possible.
Le Parti communiste, c’est la classe ouvrière qui prendra conscience d’elle même, et c’est par million qu’il se recrute lors des grandes crises du capitalisme. Ne pas voir cet effondrement du capitalisme, de moins en moins bien caché par l’enrichissement des capitalistes, c’est ignorer les enseignements du Capital de Marx, dont Rosa Luxemburg tirait magistralement les conséquences.
Les exploiteurs ont toujours la mainmise sur l’Histoire telle qu’elle est racontée mais ils n’ont déjà plus celle sur l’Histoire telle qu’elle se fait. Leur système n’est plus capable de maitriser l’économie et, à terme, plus capable de maitriser la révolte des peuples. C’est alors que les peuples travailleurs du monde vont commencer à faire eux-mêmes l’Histoire et à dicter leur loi à l’avenir.
Messages
1. La vraie histoire n’est pas celle racontée par..., 21 décembre 2024, 05:46, par Laurence
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Le soutien occidental aux terroristes islamistes en Syrie souligne encore le mensonge du baratin sur la prétendue « défense de notre identité »…
L’Occident n’a pas d’autres valeurs à défendre que les criminels qui se cachent derrière l’islamisme !
https://www.matierevolution.fr/spip.php?article8022
2. La vraie histoire n’est pas celle racontée par les exploiteurs et les oppresseurs, 22 décembre 2024, 03:08, par alain
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Les guerres inter-impérialistes sont de retour...
https://lundi.am/Le-grand-retour-des-guerres-inter-imperialistes
3. La vraie histoire n’est pas celle racontée par les exploiteurs et les oppresseurs, 22 décembre 2024, 03:09, par Lucie
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Emmanuel Macron est en visite à Djibouti, dernière emprise opérationnelle impérialiste française en Afrique
https://www.lemonde.fr/international/article/2024/12/20/emmanuel-macron-en-visite-a-djibouti-derniere-emprise-operationnelle-francaise-en-afrique_6459039_3210.html
4. La vraie histoire n’est pas celle racontée par les exploiteurs et les oppresseurs, 24 décembre 2024, 05:01, par alain
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« C’est la faute à Macron » disent-ils tous en cœur y compris les macronistes, soulignant son ego, sa surdité, sa prétention, sa ttendance à la dictature, comme si les classes possédantes n’y étaient pour rien, comme si ce n’étaient pas les patrons qui avaient syphonné les caisses de l’Etat, comme si, sans Macron, l’économie française ne s’écroulerait pas, comme si ce n’était pas tout le système mondial qui s’effondre, comme si, sans Macron, l’Etat français ne serait pas ruiné, comme si sans lui les autres partis ne marcheraient pas eux aussi à la guerre, comme si eux ne soutiendraient pas les capitalistes, comme si les autres partis politiques avaient de meilleures solutions. C’est le baratin de base de tous les partis politiciens, de la gauche à la droite, de l’extrême droite à l’extrême gauche opportuniste, et de tous les syndicats. En fait, c’est l’inverse : plus ils veulent seulement que Macron chute, plus cela montre qu’ils ne sont en rien une alternative sociale et politique. « Sans Macron, tout ira bien » est le mensonge politique de base qui évite de dire ce qu’on fera de l’effondrement économique, ce qu’on fera de la faillite de l’Etat, ce qu’on fera des risques fascistes, ce qu’on fera de la guerre mondiale, ce qu’on fera de la montée des hostilités entre communautés, etc. « A bas Macron » est la nouvelle manière de dire « votez pour moi et je vous sauverais » mais aucun d’entre eux ne va rien sauver du tout pour le peuple travailleur… La démocratie capitaliste ne va pas nous sauver, la dictature militaire capitaliste non plus !
Sauvons-nous nous-mêmes ! Décrétons que nos conseils du peuple travailleur sont le seul lieu de décision que nous devions respecter et donnons leur la totalité du pouvoir, il n’y a pas d’autre issue…
5. La vraie histoire n’est pas celle racontée par les exploiteurs et les oppresseurs, 28 décembre 2024, 05:28, par Hamid
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Syrie
Une fois encore, les pays impérialistes occidentaux soutiennent des islamistes terroristes qu’ils prétendent combattre dans leur propre pays.