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Face aux crimes inter-impérialistes : les émeutes de Los Angeles ... prélude à celles du monde

vendredi 27 juin 2025, par Alex, Waraa

Le journal "Los Angeles Magazine" titrait ; "Pouvoir du peuple, pas de la couronne" devant les millions de manifestants qui clamaient "Pas de roi !" dans tous les Etats-Unis

Face aux crimes inter-impérialistes (Gaza, Ukraine, Syrie, Yémen, Iran, etc...) : les émeutes de Los Angeles ... prélude à celles du monde

La chronologie des émeutes de juin de Los Angeles (USA)

Les émeutes de Los Angeles, déclenchées le 6 juin, sont récemment l’épisode le plus combatif de la classe ouvrière dans le monde, à l’heure des massacres dans la bande de Gaza :

Une vague d’interpellations musclées de sans-papiers par la police de l’immigration (ICE) a provoqué l’indignation dans la mégapole californienne ces derniers jours. Les manifestations contre ces opérations coups de poing ont dégénéré en violences et dégradations par endroits. Le président américain a alors accusé les autorités locales démocrates d’avoir perdu le contrôle de la ville, et a envoyé 4.000 soldats de la Garde nationale de Californie, ainsi que 700 militaires des Marines.

Une décision largement dénoncée par les responsables locaux, qui l’ont accusé d’instrumentaliser la situation. Malgré des images spectaculaires de robotaxis incendiés, des pillages et des heurts avec la police, les incidents se sont concentrés sur quelques pâtés de maisons du centre-ville. La maire Karen Bass a instauré un couvre-feu le 10 juin dans la zone, couvrant 13 km² de cette ville tentaculaire. Cette mesure « a largement contribué à protéger les magasins, les restaurants, les entreprises et les communautés résidentielles contre les malfaiteurs qui se moquent du sort de la communauté immigrée », a estimé la démocrate mardi (17 juin), en annonçant sa levée.

Depuis ce week-end, où la marche « No Kings » (« Pas de rois ») a vu des milliers de personnes protester contre Donald Trump dans le calme, la tension est largement retombée à Los Angeles. Mardi, le centre-ville était peuplé de passants circulant au milieu de nombreux commerces encore barricadés et parfois recouverts de graffitis, selon un photographe de l’AFP. Mais la maire s’est dit prête « à réinstaurer » un couvre-feu si besoin.

Le Figaro

Les faux révolutionnaires face aux émeutes

Le fait que ces émeutes gênent les grands médias bourgeois et les "experts en mouvement"est bien exprimé premièrement par le Nouvel Obs, qui cherche à en diminuer le caractère historique :

Certains républicains comparent les manifestations qui ont éclaté à Los Angeles depuis le 6 juin, contre les arrestations menées par la police fédérale de l’immigration (ICE), aux émeutes de 1992. Une comparaison essentiellement politique.

« Los Angeles est à nouveau en proie aux émeutes… » écrit Chuck Devore, membre du Parti républicain, dans une chronique sur Fox News, la chaîne d’information proche des conservateurs américains, dimanche 8 juin. Puis c’est au tour de Donald Trump Junior de filer la comparaison dans un post sur X, « Make Rooftop Koreans Great Again ! » (Rendez la grandeur des toits coréens), en référence aux violents affrontements entre les communautés coréenne et afro-américaine, qui se sont déroulés en 1992.

Depuis six jours, Los Angeles est le théâtre de nombreuses manifestations, parfois violentes, pour protester contre les raids de la police fédérale de l’immigration (ICE). Certains élus républicains ont alors fait le parallèle avec les émeutes de 1992, qui avaient provoqué la mort d’une soixantaine de personnes dans la Cité des Anges. Pour Valérie Beaudoin, spécialiste de la politique américaine et chercheuse associée à la chaire Raoul-Dandurand, « la seule comparaison qu’on peut faire entre les deux événements, c’est au niveau du lieu ».

Manifestations à Los Angeles : « La comparaison avec les émeutes de 1992 est tactique »

Le Nouvel Obs.

Mais, deuxièmement, des "révolutionnaires", qui se collent cette étiquette mensongère aux élections et dans les syndicats, ont eu également, aussi surprenant que cela puisse paraître, expriment le même embarras face à la révolte :

les arrestations d’ouvriers sans papiers à Los Angeles ont provoqué des manifestations de protestation dans plusieurs autres villes. Il est à espérer qu’elles seront une étape dans la prise de conscience du véritable contenu de la politique de Trump.

Lutte Ouvrière : États-Unis : manifestations contre la chasse aux migrants

C’est tout ? Dans le langage des bureaucraties syndicales, la formule de LO : "une étape dans la prise de conscience du véritable contenu de la politique de Trump" signifie : circulez, il n’y a rien à voir ! Car la CGT, syndicat français bureaucratisé auquel LO reste attaché, n’appelle à aucune action de solidarité avec ces émeutes de Los Angeles, où des défenseurs des travailleurs ont pourtant brandi des armes contre les forces de l’ordre : la CGT a pour mission d’étouffer tout mouvement analogue en France, il ne faudrait donc pas qu’un début de solidarité internationale naisse.

Finie l’époque où Griffuelhes, en solidarité avec les émeutiers de Chicago, fit du 1er mai une journée de lutte insurrectionnelle en 1906 !

Lutte Ouvrière suit par contre, sans aucune critique, la CGT qui a appelé à des manifestations anti-guerre. La CGT qui en 1914, par son entrée dans l’Union sacrée, fut un des organisateurs de la boucherie impérialiste, prétend aujourd’hui lutter contre les guerres. Trotsky dénonça Jouhaux le dirigeant de la CGT en 1914, N. Arthaud appelle à suivre la CGT en 2025, tout en se disant trotskiste :

Pour protester contre l’engrenage guerrier dans lequel nous plongent les dirigeants impérialistes, pour exprimer la solidarité avec les populations touchées, divers rassemblements sont organisés, notamment :

 mardi 24 juin à 19h, Place Saint-Augustin, Paris 8e arrondissement
 
jeudi 26 juin à 18h, Fontaine des Innocents, Paris 1er arrondissement

Lutte ouvrière soutient ces rassemblements et appelle ses militants et sympathisants à s’y associer.

Manifestons contre la guerre

Oui, ces rassemblements sont sans doute très "divers" par leurs étiquettes, vu toutes les organisations en concurrence dans " l’Assiette au beurre ", mais tout ouvrier conscient, qui a souvent rompu définitivement avec le réformisme en ayant étudié la trahison de 1914 par les syndicats et partis sociaux-démocrates, après avoir fait l’expérience de la trahison d’une grève, sait que tous ces rassemblements ne sont pas du tout "divers" dans leur ligne politique : ils sont dans la ligne du social-patriotisme. C’est un des principes les plus simples de l’ABC du communisme : tout rassemblement contre la guerre, qui ne dénonce pas le social-patriotisme est lui même social-patriote ! LO, appelant à des rassemblements anti-guerre sans citer aucun appel, est de l’espèce hypocrite, la pire, qui soutient sans le dire. Le parti Révolution Permanente a le mérite de citer un de ces appesl :

NON A L’AGRESSION ISRAÉLO-ÉTATSUNIENNE CONTRE L’IRAN !

ARRÊT DU GENOCIDE A GAZA !

NON A LA PROPAGANDE MENSONGÈRE ! CE N’EST PAS L’IRAN, MAIS ISRAEL ET LES ÉTATS-UNIS LES AGRESSEURS !

DÉSARMEMENT DE TOUS LES TYRANS ! (Israël, faut-il le rappeler, n’a jamais voulu signer le traité de non-prolifération nucléaire)

L’ARGENT POUR L’ÉDUCATION, LE LOGEMENT, L’EMPLOI, LES RETRAITES. CERTAINEMENT PAS POUR LA GUERRE !

MANIFESTONS ENSEMBLE POUR LE DIRE HAUT ET FORT !

Des gaullistes sociaux, des patriotes bourgeois de droite comme D. de Villepin peuvent signer ce genre de déclaration, car le terme d’impérialisme en a disparu : ce sont des nations, des patries, les nations concurrentes de "notre nation" qui sont citées, stigmatisées.

En 1914 les sociaux-patriotes à la Léon Blum, L. Jouhaux criaient de la même manière : ce n’est pas la Serbie qui coupable, c’est l’Autriche-Hongrie, guerre à la race allemande ! 

La spécialité des sociaux-patriotes est de dénoncer les impérialismes étrangers : les "germains" en 1914, les israéliens et les états-uniens en 2025.

"L’ennemi principal du peuple allemand est dans notre pays", écrivait dans un tract en 1916 le révolutionnaire prolétarien Liebknecht. "L’ennemi principal du peuple français est dans notre pays" : c’est l’impérialisme français, et ses larbins socio-patriotes, du PS à Solidaires et la CGT, qu’écriraient les Liebknecht de France en 2025.

A. Kazibe et J-P Mercier, les porte-parole de LO et de RP, sont des délégués syndicaux de Solidaires, scission issue dans les années 80 de la CFDT, elle-même issue en 1964 d’une scission de la CFTC, organisation syndicale religieuse anticommuniste créée en 1919. Or c’est de 1919 que date la création du mandat britannique par la SDN (l’ONU de l’époque) ce territoire incluant le futur Etat d’Israel. La majorité de la CGT (Jouhaux), tout comme la CFTC, soutinrent ce néo-colonialisme porté par les "mandats" français (Syrie, Liban, Cameroun) et britanniques.

Les créateurs du futur Israël pro-impérialisme occidental, cette gauche gouvernementale représentée par Millerand en 1919, soutenue par la CGT et la CFTC, dénoncent aujourd’hui en 2025 ces horreurs qu’ils ont elles mêmes crées ! Toutes les revendications de la CGT et autres "forces progressistes" concernant un Etat palestinien aujourd’hui se placent dans le cadres des accords Sykes-Picot, officialisé par le Traité de Sèvres, et les "mandats". La CGT prône en 2025 pour la Palestine un néo-colonialisme "progressiste", celui des "mandats" de la Société des Nations, avec le soutien de ses cadres d’extrême gauche (LO, NPA, RP), comme le fit l’aile droite de la IIème internationale dès 1907.  

 A bas le accords Sykes-Picot ! A bas les frontières artificielles crées par les mandats français et britanniques de 1919 qui ont créé ce "peuple palestinien" croupion réduit à la Cis-Jordanie et la bande de Gaza. En défendant ce "peuple palestinien" créé par les mandats en 1919, l’extrême-gauche pseudo-révolutionnaire ne fait que défendre une création coloniale !

Oui mais, nous dirons ces révolutionnaires", l’eau a coulé sous les pont, ce "peuple palestinien" existe bien à présent. Si c’est le cas, c’est une impasse. L’incapacité des Palestiniens de la Bande de Gaza de se défendre contre Israël montre que ce "peuple" réduit à ce ghetto n’a pas un territoire viable dans la Bande de Gaza. Au lieu de crier "solidarité avec le peuple palestinien", crions "vive la lutte de classe chez les Palestiniens". Car de nombreux Palestiniens sont en fait émigrés dans les Etats du Golfe. En particulier une petite-bourgeoisie palestinienne instruite prospère dans les Etats du Golfe, pendant que ses cousins de Gaza sont massacrés. Elle ne manifeste aujourd’hui aucune solidarité avec Gaza. Par exemple dans la magnifique université d’un des Emirats les plus rétrogrades comme Sharjah, aux Emirats arabes unis, certains départements scientifiques sont le monopole d’universitaires Palestiniens. Les dollars qu’ils envoient certainement à leurs cousins prolétaires de Gaza n’ont pas protégé Gaza.

Le patriotisme palestinien, comme tous les patriotismes qui ignorent la lutte de classe, est stérile, on en a encore la preuve aujourd’hui. Oui, l’heure est venu de le combattre, pas de le glorifier comme le font LFI et la CGT. Cette petite bourgeoise palestinienne, arabe en général,souvent républicaine laïque de gauche, ne s’est manifestée ni pendant le Printemps arabe, ni aujourd’hui dans la Péninsule arabique. C’est avec les ouvriers du bâtiment d’Inde et du Pakistan, avec les femmes Philippines exilées à vie dans la Péninsule arabique au profit des locaux, que les prolétaires de Gaza devront se solidariser, plus avec leurs cousins ingénieurs, enseignants millionnaires corrompus par les monarchies du Golfe. 

Les émeutes défensives des travailleurs immigrés des germes de la révolution 

Le groupe politique anarchisant Tridni Valka a le mérite d’analyser les émeutes Los Angeles à l’aune de la révolution :

L’esprit des émeutes de Los Angeles en 1965 et 1992, ainsi que de Ferguson en 2014 et de Baltimore en 2015, est à nouveau présent dans la ville de Los Angeles, en Californie. Incendies dans les rues, affrontements avec la garde nationale, pillages, véhicules [Tesla] incendiés, voitures de police saccagées, agitation de masse et propagation des manifestations à d’autres villes américaines témoignent de la recrudescence de la lutte des classes au cœur de la bête. Ce n’est pas une mince affaire, car l’État a renforcé le déploiement de ses forces de l’ordre, recourant également à la loi martiale, instaurant un couvre-feu et intensifiant la chasse aux sorcières contre les manifestants.

A juste titre ce groupe dénonce la gauche mexicaine au même titre que Trump :

La gauche officielle du gouvernement mexicain, en tant que bonne gauche domestiquée qu’elle est, appelle à ne pas provoquer de troubles contre la paix sociale, à maintenir la protestation et l’indignation dans les limites de la citoyenneté et de la soumission au pouvoir de l’État yankee. Il n’est donc pas surprenant que ses partisans les plus orthodoxes trouvent invraisemblable qu’un prolétariat sauvage ait recours à l’autodéfense et aux combats de rue contre les forces de sécurité (chiens bâtards du capital). Cette attitude tiède et les appels au calme ne font que nous condamner à errer dans les impasses des institutions démocratiques bourgeoises, réduisant ainsi notre lutte à néant et nous ramenant à la même misérable normalité.

Ces émeutes ont bien le caractère de celles qui les précèdent, stade initial de toute révolution :

Historiquement, les explosions de colère de notre classe se produisent dans un contexte de désordre, de chaos et de spontanéité. Il est donc absurde de déterminer une manière correcte de lutter pour la classe. La classe se lance dans la lutte par nécessité et en raison de sa condition de classe exploitée et salariée [sans attendre l’appel d’un seigneur de guerre ou d’un quelconque petit chef]. C’est sa réaction naturelle que de résister aux attaques orchestrées contre elle par la bourgeoisie : que ce soit la répression, les coupes budgétaires, les licenciements ou la hausse du coût de la vie. 

La seule alternative, c’est la lutte autonome pour la destruction du Capital

Si nous faisons allusion à la nécessité pour les exploités et les opprimés de lutter dans les rues et non sous les normes passives des hashtags, du soutien aux partis politiques au pouvoir, ainsi qu’au respect des lois et de l’ordre, ce n’est pas à cause d’un fétichisme simpliste et grossier envers la violence et la révolte sociale, mais parce que nous reconnaissons que la lutte dans la rue sert à faire prendre conscience à la classe de sa propre force et de son potentiel subversif, car c’est dans ces situations qu’émerge sa reconnaissance en tant que communauté de lutte, dans l’exercice de l’entraide collective et de la solidarité de classe au-dessus de toutes les fausses catégories de nationalité et de race avec lesquelles le capital cherche à nous maintenir divisés.

Et justement, ces émeutes arrivent au moment ou les "fausses catégories de nationalité et de race avec lesquelles le capital cherche à nous maintenir divisés, " comme la "guerre de l’Iran contre les USA", sont mises en avant non seulement par le capital, mais par les pseudo-révolutionnaires.

En premier lieu, ce n’est pas la question de la défense de l’Iran contre les USA que les révolutionnaires doivent mettre en avant, mais l’objectif de la révolution prolétarienne aboutissant de la mise en place de la dictature du prolétariat, en Iran, aux USA et en France.

Or le lien entre l’Iran et les émeutes de travailleurs immigrés de Los Angels est bien plus étroit qu’il n’y a parait. Car en face de l’Iran ont été créés des Emirats artificiels comme celui de Dubai. Dubai fut créé grâce à l’afflux d’Iraniens commerçants fuyant leur pays qui les étouffaient. Puis Dubai importa des travailleurs du Pakistan pour construire des tours. Ces derniers privés de tout droit, organisent régulièrement des émeutes du type de Los Angeles. Mais alors que les grands groupes industriels français, ainsi que l’Université à travers la Sorbonne ou le Louvre sont très présents aux Emirats, la CGT du bâtiment, de l’enseignement supérieur (dont sa fédération la Ferc), étouffent complètement ces révoltes en ne leur donnant aucun écho internationaliste. C’est la déstabilisation politique de ces Emirats par les soulèvements de ses travailleurs immigrés (90 % de la population !) qui sera la bombe politique qui pourra libérer la péninsule, faire vaciller le pouvoir des mollahs, aucunement les missiles qui détruiront des quartiers de Tel Aviv. 

Les "révolutionnaires" qui prétendent s’opposer aux opérations armées de l’impérialisme contre l’Iran ne demandent même pas la fermeture de la base française d’Abu Dhabi, qui fut justement implantée contre l’Iran ! 

Conclusion

Oui, les émeutes de la jeunesse des quartiers populaires, des travailleurs migrants "gênent" les révolutionnaires "installés" : pourquoi les travailleurs ne se convertissent-ils pas au socialisme en lisant nos écrits "en temps de paix", pensent-ils ? Car l’émancipation des travailleurs ne peut être que l’oeuvre des travailleurs eux-mêmes. La propagande socialiste ne trouvera pas un public conquis, mais ce sont de telles émeutes qui sont les germes de futurs soulèvements révolutionnaires. C’est si les révolutionnaires renoncent, en France comme aux USA, à mener une propagande systématique pour le socialisme et les soviets, les insurrections armées "en temps de paix" que cette propagande prendra difficilement lorsque les travailleurs entrent en guerre.

Les émeutes de Los Angeles sont un signe du caractère révolutionnaire de la classe des travailleurs, et pas seulement des sans papiers, à populariser comme un exemple dans monde entier, et un signe du ralliement de plus en plus flagrant des pseudo-révolutionnaires au social-patriotisme. C’est la propagande pour la révolution socialiste mondiale, qui unifiera, inspirera les émeutes de travailleurs immigrés de Los Angeles à Dubai ! 

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