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Manifestation des soignants en colère

samedi 20 juin 2020

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Voir aussiNous partageons le point de vue d’une soignante !

"Mardi, des milliers de médecins, d’infirmières, de paramédics, d’assistants de santé, de techniciens de laboratoire et d’autres professionnels de la santé se sont rassemblés pour manifester partout en France. Ils exigeaient un financement accru des services de santé sur fond de la pandémie de coronavirus.

Plusieurs milliers de travailleurs ont manifesté devant les bureaux du ministère de la Santé à Paris. Il y a eu d’autres manifestations importantes de centaines ou de milliers de personnes dans de nombreuses villes et plus de 220 manifestations distinctes devant des hôpitaux locaux, par leur personnel.

A Paris, le gouvernement Macron a ordonné un déploiement massif de la police anti-émeute. Vers 17h00, celle-ci a violemment attaqué des groupes de manifestants avec des tirs de gaz lacrymogène près des Invalides.

Des vidéos sur Twitter montrent des arrestations par la police du même personnel de santé qui, quelques semaines plus tôt, était félicité par le gouvernement – qui servait là ses propres intérêts – de leur sacrifice dans la protection de la population contre la pandémie. Dans une autre vidéo, on peut voir la police en train de plaquer au sol le visage d’une travailleuse en blouse blanche d’hôpital alors qu’elle était à genoux et exigé son médicament contre l’asthme à la ventoline, avant qu’elle soit emmenée avec du sang sur le visage.

La répression policière montre que le gouvernement Macron et l’élite financière réprimeront violemment l’opposition à ses plans d’utiliser la pandémie pour mettre en œuvre un transfert massif de richesses de la classe ouvrière vers eux-même.

Dans son discours télévisé dimanche annonçant la fin de toutes les mesures de confinement, Macron a déclaré que le gouvernement n’imposerait aucun impôt aux sociétés pour rembourser 500 milliards d’euros de dette publique contractée pendant la pandémie. Sur ce montant, près des quatre cinquièmes ont été alloués pour garantir les dettes des entreprises. Cet argent sera remboursé par une austérité brutale imposée à la classe ouvrière.

Macron devrait annoncer une nouvelle attaque contre les soins de santé avant la fin du mois. Ceci a été frauduleusement présenté comme une réforme progressiste. Macron a été contraint de promettre une augmentation de salaire aux infirmières en vertu du soutien massif de la population à leurs revendications et de l’opposition aux coupes des soins de santé effectuées pendant des décennies par des gouvernements successifs.

Cependant, il est déjà évident que, quelles que soient les augmentations salariales limitées accordées, elles seront plus que compensées par de vives attaques dans le secteur de la santé. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a annoncé le 20 mai que le gouvernement augmenterait les salaires des infirmières, mais que « cela passera par une remise en question de certains carcans qui empêchent ceux qui le souhaitent de travailler davantage », ce qui signifie la fin des 35h de travail par semaine. Le système de santé français n’est « pas assez performant », avait-il ajouté.

Le Premier ministre Édouard Philippe a déclaré qu’il ne pouvait y avoir « aucun tabou ».

Le gouvernement Macron et son ancienne ministre de la Santé, Agnès Buzyn, avaient déjà déposé un projet de loi imposant d’importantes réductions du financement des soins de santé au Parlement dans les mois précédant la pandémie. Cela a déclenché des protestations et des grèves sauvages tout au long de l’été 2019 jusqu’à la pandémie.

Mercredi, Le Monde a rapporté que le système d’assurance maladie faisait face à un déficit de 31 milliards d’euros, ce qui sera utilisé pour justifier des coupes budgétaires plus importantes. Le gouvernement Macron se réunit tout au long du mois avec les syndicats, ces derniers cherchant à démobiliser et isoler l’opposition parmi des personnels de santé."

Pour GJP, l’heure n’est plus aux manifestations revendicatives des syndicats pour se faire entendre du gouvernement afin qu’il change de politique. Seul la peur de la révolution et de tout perdre (le pouvoir politique et économique) peut amener Gouvernement, Etat et classes dirigeantes à lâcher des miettes voire des grosses miettes. Mais cela arrivait, il ne faudrait pas s’en contenter comme en 1936 et rentrer chez soi après...

Les "acquis" lâchés à l’époque n’avaient d’autres buts que de contenter la population ouvrière et briser dès le début la révolution naissante avant qu’elle n’embarque tout et que la CGT et le PCF ne pèsent de tout leur poids pour pousser à l’arrêt des grèves et à la reprise du travail.

Pour éviter cela, le peuple travailleur doit ériger partout, dans les entreprises, les usines et ses lieux de vie, des Comités et les fédérer pour diriger lui même ses luttes déjà mais aussi créer la future architecture du pouvoir du peuple souverain !

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