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Grèce : la mère de toutes les grèves

mardi 18 octobre 2011

Le Figaro, journal de la bourgeoisie française écrit :

Les mouvements de colère s’enchaînent en cascade dans tous les domaines d’activité, avant la grande grève générale de quarante-huit heures prévue demain et après-demain.

À Athènes

Le symbole n’est pas fortuit. En demandant, dès lundi matin, un entretien avec le président de la République, Carolos Papoulias, le premier ministre Georges Papandréou reconnaissait implicitement que sa marge de manœuvre est de plus en plus étroite, alors que partout en Grèce les grèves font tache d’huile.

À Athènes, la situation est chaotique : bateaux bloqués à quai au port du Pirée, transports en commun, hôpitaux et tribunaux tournant au ralenti, ministères occupés par leurs salariés. Et à chaque coin de rue les détritus s’entassent. Les ordures ne sont plus ramassées depuis quinze jours.

« Pour la première fois, les fonctionnaires, les avocats, les douaniers font des grèves illimitées. Même l’armée ralentit son activité. Tous protestent contre l’austérité et contre le gouvernement, qui s’attaque aux acquis sociaux, explique Takis Bratsos, analyste économique. Le premier ministre s’acharne à convaincre l’opposition pour trouver une paix sociale mais les Grecs, comme les Européens, ne se calmeront que s’ils voient des résultats sur les réformes structurelles. »

La seule idée d’un tour de vis supplémentaire déclenche des passions. « Tous les Grecs savent que le pays à besoin de réformes, mais celles-ci sont trop violentes, trop injustes et trop mal expliquées. Le gouvernement a perdu sa légitimité », souligne Michalis Psilos, rédacteur en chef de l’Agence nationale de presse hellénique, en grève depuis six jours. Après avoir vu son salaire amputé à trois reprises, Michalis Psilos risque aujourd’hui de perdre son poste. « L’État veut fermer l’agence, qui existe depuis cent sept ans, pour faire des économies. Nous ne sommes pas payés depuis quatre mois, s’insurge-t-il. Les gens sont frustrés, perdus, et le pire, c’est que l’Europe nous observe comme des rats de laboratoire ! »

Certes, l’Union européenne continue de multiplier les tractations avec les autorités grecques avant le sommet de dimanche prochain. L’accord du 21 juillet dernier sera bel et bien révisé et la dette restructurée de plus de 21%. La France prône une restructuration à hauteur de 35 à 40%, tandis que Wolfgang Schäuble, le ministre allemand des Finances, défend une restructuration de plus de moitié.
Craintes des banquiers

Mais cette solution effraie les banquiers. « Il est impossible de faire restructurer les prêts du FMI, ou de la BCE, c’est la règle. Les banques grecques devront donc payer, souligne Panagiotis Tampoureas, directeur du pôle développement de la banque agricole ATEbank. Elles vont perdre ce qu’elles ont investi dans des obligations et, même si l’État les garantit en s’endettant, qui fera confiance à des banques renationalisées ? Car réduire la dette globale de moitié signifie une faillite du pays, encadrée ou non, et la mise sur la touche de la Grèce pendant plus de cinq ans ! » déplore-t-il.

En attendant, le gouvernement grec s’est vu dans l’obligation de renforcer massivement la présence de forces de l’ordre dans le pays pour éviter les débordements lors des manifestations prévues tout au long de ces trois prochains jours.

Messages

  • Athènes 20 octobre 2011 : le KKE et le PAME ont remplacé la police... (video)

    KKE est la jeunesse du PC grecque et le Pame , le front syndicale stalinien.

    Article de Bellaciao :

    10h30 GMT+2 Des pré-rassemblements pour la deuxième journée de la grève générale nationale ont déjà commencé. Hier, les mobilisations autour de la grève ont fait descendre des centaines de milliers de personnes dans de nombreuses villes grecques (quelques estimations parlaient d’un demi-million rien qu’à Athènes). Hier, tous les 154 membres du parti gouvernemental PASOK ont approuvé les nouvelles mesures d’austérité introduites par le ministre de la Finance Evangelos Venizelos.

    Aujourd’hui, les parlementaires passeront au vote final pour ou contre cette loi qui vise une détérioration importante des vies de millions de personnes. Les porcs armés de la dictature démocratique, les syndicats collabos, les médias bourgeois et tout genre de fascistes ont essayé de mater par tous les moyens l’inondation de rage et la montée de la révolte. Il est à voir si les gens arrivent à dépasser la peur et la propagande bourgeoise, à monter des barricades de résistance et à faire tomber l’appareil d’État et de Capital
    La suite ici.

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