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Révolte sociale en Jordanie

lundi 19 novembre 2012

Les syndicats jordaniens ont organisé une grève partielle dimanche pour protester contre la hausse des prix des carburants, au surlendemain de manifestations au cours desquels des appels ont été lancés au départ du roi Abdallah II.

"Nous avons lancé un appel à une grève de trois heures", a déclaré à l’AFP Mahmoud Abou Ghneimeh, chef du Conseil des syndicats professionnels qui regroupe 15 syndicats.

"Il s’agit d’un message adressé au gouvernement, pour lui dire que la boule de neige grossit et qu’une intervention du roi est nécessaire pour revenir sur cette décision" d’augmenter les prix des carburants, a-t-il dit.

Le syndicats des enseignants a pour sa part annoncé une grève pour la journée de dimanche. Selon Ayman Al-Aakour, porte-parole du syndicat, "la grève a été observée dans une proportion de 70 à 75% dans les écoles à travers le pays".

Des milliers de Jordaniens étaient descendus vendredi dans les rues pour protester contre la hausse des prix des produits pétroliers et, pour certains, réclamer le départ du roi, une revendication inédite dans le royaume.

Dans la foulée du Printemps arabe, la Jordanie est secouée depuis janvier 2011 par des manifestations, petites mais régulières, appelant à des réformes politiques et économiques, mais c’était la première fois que des slogans visaient directement le roi.

Le Premier ministre, Abdallah Nsour, a défendu samedi la décision du gouvernement d’augmenter les prix des carburants.

"Cette décision était inéluctable, dans l’intérêt du pays et pour ne pas aggraver le déficit budgétaire", a-t-il déclaré à la presse, précisant qu’elle allait permettre au gouvernement "d’économiser 30 millions de dinars (environ 42 millions de dollars) d’ici la fin de l’année".

Le gouvernement a décidé mardi d’augmenter les prix jusqu’à 53% pour le gaz domestique et 12% pour l’essence, afin de faire face à un déficit budgétaire de 5 milliards de dollars.

La mesure a provoqué des manifestations qui ont dégénéré mercredi et jeudi en violences ayant fait, selon la police, un mort et 71 blessés, dont 54 policiers. Plus de 150 personnes ont été arrêtées pendant ces deux jours. Trente d’entre elles ont été remises en liberté vendredi et 20 autres dimanche.

Selon une source judiciaire dimanche, 80 des personnes arrêtées ont en revanche été inculpées "de provocation de troubles et d’attroupement illégal".

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