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Que se passe-t-il en Grèce ?

jeudi 21 février 2013

Affrontements à Athènes

Que se passe-t-il en Grèce ?

Au moins 50.000 manifestants sont descendus dans la rue mercredi en Grèce dans le cadre d’une grève générale perturbant notamment les transports, pour protester contre l’austérité dont les créanciers internationaux s’apprêtent à vérifier la mise en oeuvre.
A Athènes, la police, largement déployée, a estimé les manifestants à quelque 35.000, et à quelque 15.000 à Salonique, deuxième ville de Grèce, dans le nord.

Des dizaines de milliers de Grecs sont descendus dans les rues d’Athènes mercredi, jour de grève nationale contre les baisses de salaires et les hausses d’impôt, avec écoles fermées, service minimum dans les hôpitaux et ferries cloués au port.
Au rythme des tambours et aux cris de "voleurs, voleurs", environ 60.000 participants à une manifestation anti-austérité, la plus grande depuis le début de l’année en Grèce, ont marché en direction de la place Syntagma, face au Parlement.
Des incidents ont éclaté lorsque la police a tiré des grenades lacrymogènes pour disperser les protestataires, des jeunes masqués ripostant en lançant des pierres et des bouteilles en direction des forces de l’ordre.
Les deux principaux syndicats grecs, qui représentent quelque 2,5 millions d’employés et de fonctionnaires, ont appelé à une grève de 24 heures pour tenter de convaincre le gouvernement d’Antonis Samaras de renoncer à une politique de rigueur qu’ils accusent d’aggraver les maux du pays.
La plupart des secteurs étaient à l’arrêt mercredi. Enseignants, salariés des transports publics, de l’administration fiscale ou encore banquiers se sont mis en grève à l’appel du GSEE, qui représente les salariés du privé, et de l’ADEDY, qui défend les droits des fonctionnaires.
Dans les hôpitaux, seules les urgences fonctionnaient normalement. Dans les ports, les navires sont restés à quai, les marins ayant refusé d’obéir à l’ordre du gouvernement de reprendre le travail.
"La grève d’aujourd’hui est une nouvelle initiative pour nous débarrasser du plan de sauvetage et de tous ceux qui profitent du peuple et ne nous apportent que la misère", a résumé Ilias Iliopoulos, secrétaire-général de l’ADEDY. "On est tout près d’une explosion sociale", a-t-il assuré à Reuters alors que des hélicoptères de la police survolaient le cortège.
Les efforts du gouvernement grec pour répondre aux demandes de ses créanciers internationaux - Union européenne et Fonds monétaire international - l’ont conduit à adopter une ligne dure face aux grévistes, invoquant à deux reprises cette année une loi d’urgence pour ordonner à des marins et à des employés du métro de reprendre le travail.
"LE PAYS A ÉTÉ DÉTRUIT"
Les mouvements sociaux se sont cependant intensifié ces dernières semaines, alors que le chômage dépasse 27% de la population active et que le produit intérieur brut a été amputé d’un quart depuis le début de la crise.
La visite du président français François Hollande a ainsi a été peu couverte par les médias grecs mardi en raison d’une grève des journalistes.
"La Grèce fait un effort considérable pour retrouver le chemin de la croissance, pour vivre des jours meilleurs, et au moment où nous faisons tout notre possible pour attirer les investisseurs, cette image ne nous aide pas", a dit le porte-parole du gouvernement, Simos Kedikoglou, à la radio publique.
Sous pression, le gouvernement a semblé lâcher un peu de lest en annonçant lundi qu’il ne procéderait pas au licenciement de quelque 1.900 fonctionnaires dont l’emploi était menacé.
"La grève met en évidence le gouffre qui se creuse entre la situation désespérée de nombreux Grecs et les demandes des créanciers internationaux", souligne Martin Köhring, analyste pour l’Economist Intelligence Unit, qui dit s’attendre à une augmentation des mouvements sociaux cette année.
Le déblocage d’une nouvelle tranche d’aide en décembre, après des mois de tergiversations, a laissé espérer aux Grecs une amélioration de leurs conditions de vie. Or, c’est tout le contraire qui se produit.
"On est à genoux. Le pays a été détruit, les jeunes ont été détruits", dit Nikos Papageorgiou, un fonctionnaire de 56 ans. "Je suis autant révolté contre les Européens que contre nos hommes politiques. Ils devraient tous aller en prison."

Affrontement politique entre ND et SYRIZA après la répression

Les incidents survenus jeudi matin devant les bureaux universitaires du secrétaire général du ministère de l’économie Georges Mergos, quand la police anti émeute a attaqué des parlementaires et des membres des jeunesses de SYRIZA alors qu’ils distribuaient des tracts devant le bâtiment, ont provoqué un nouveau cycle de confrontation entre le gouvernement et SYRIZA. Durant les incidents ont été blessés les députés Kostas Barkas et Vangelis Diamandopoulos. La question du passage à tabac des deux députés a été soulevée au cours d’une séance de l’assemblée par le porte parole du groupe SYRIZA, Dimitri Papadimoulis, tandis qu’Alexis Tsipras a demandé des explications de la part du ministre de l’ordre public, Nikos Dendias, lequel a ordonné que soit menée une enquête sous serment administratif au sujet de l’incident.

Le député de SYRIZA, Kostas Barkas, a été transféré blessé à la Polyclinique. Les deux députés déposeront plainte par la suite à la préfecture de police sur la base d’éléments détenus par les manifestants. Selon le site www.left.gr, les médecins ont également confirmé les blessures des députés de SYRIZA-EKM.

A l’occasion de ces incidents, Simos Kedikoglou a accusé le principal parti d’opposition de duplicité, tandis que SYRIZA a parlé de « gouvernement exterminateur de salaires et de pensions », qui « pense que par le recours à la violence et à la répression d’Etat contre tous ceux qui résistent, il pourra assurer la poursuite de la brutale politique des mémorandums ».

« L’invasion de bureaux universitaires, l’effraction, l’occupation et les dégâts matériels causés par les jeunes de SYRIZA s’inscrivent parfaitement dans la stratégie de la tension, qu’est sensé dénoncer Alexis Tsipras. La duplicité dans toute sa splendeur », a déclaré le porte-parole du gouvernement.

Et SYRIZA, de son côté, a publié un communiqué dans lequel elle souligne que « la violente attaque des forces de police contre les jeunes de SYRIZA-EKM, où ils avaient réalisé une apparition de protestation à l’extérieur des bureaux universitaires du secrétaire général du ministère de l’Economie, l’homme qui avec le plus grand cynisme, a avoué l’intention du gouvernement de réduire encore plus les plus bas salaires, démontre le visage autoritaire d’un gouvernement qui ne tolère aucune protestation, aucune voix discordante contre sa politique ».

« Les MAT n’ont pas hésité à dissoudre de façon totalement spontanée une manifestation pacifique, et à blesser de jeunes personnes, parmi lesquelles se trouvaient aussi des députés de l’opposition » a entre autres dénoncé SYRIZA, appelant à une participation massive à la grève du 20 février, afin de donner « une réponse déterminée à l’autoritarisme de l’Etat et aux plans mémorandaires »

« Ce n’est peut-être pas par hasard que Nikos Dendias a choisi le jour de la Saint-Valentin pour envoyer son message d’amour par la répression, en attaquant les députés et les jeunes de SYRIZA-EKM » conclut le communiqué.

Alexis Tsipras, dans ses déclarations concernant l’incident, a demandé des explications au ministre de l’ordre public, déclarant : si le droit à la contestation et à la manifestation a été aboli en Grèce, qu’ils le disent franchement. « La stratégie de l’autoritarisme et de la violence face aux travailleurs, aux paysans, aux manifestants pacifiques est une stratégie dangereuse qui peut nous conduire sur des chemins incontrôlés ». a averti Alexis Tsipras pour conclure : « Nous demandons des explications au ministre de l’ordre public et au gouvernement. C’est-à-dire que si après l’abolition du droit de grève et de manifestation ils veulent abolir la démocratie elle-même, qu’ils nous le disent franchement ». « Cette politique, par contre, ne passera pas ».

Un appel à l’organisation de la lutte contre « la politique anti populaire du gouvernement et l’autoritarisme » a été envoyé, dans l’intervalle, par Perissos [siège du Parti Communiste] dans un communiqué au sujet de l’incident. « La politique anti populaire du gouvernement, de l’UE et de la ploutocratie va de pair avec la ferme application de la loi et de l’ordre et l’intensité de la répression et de l’autoritarisme face à chaque manifestation, comme contre les paysans, les marins, les travailleurs du métro, les syndicalistes du PAME et aujourd’hui la manifestation des jeunes de SYRIZA », a déclaré le Parti Communiste.

La bataille dans l’Assemblée entre Dimitri Papadimouli et Maki Voridi, au sujet de l’occupation du bureau du secrétaire général du ministère de l’Economie, Georges Mergos.

Le porte-parole parlementaire de SYRIZA a dénoncé le passage à tabac et les blessures des deux députés de son parti, Kostas Barkas et Vangelis Diamantopoulos, tandis que le porte-parole parlementaire de la Nouvelle Démocratie a répondu que les occupations de bâtiments ne seront pas tolérées.

Le compte rendu des évènements

Le bureau universitaire de Georges Mergos, en signe de protestation contre sa déclaration concernant le salaire minimum, est occupé symboliquement ce matin par les jeunes de SYRIZA.

Ils ont déployé une banderole avec pour slogan « personne ne peut vivre avec cinq cent euros », tandis qu’à l’entrée du bâtiment, une autre banderole déclare « Mergos avec tes six mille euros, cinq cent quatre vingt six euros te semblent trop. Vis avec ça. » Et sur les deux banderoles les jeunes de SYRIZA appelaient à la grève du 20 février avec le mot d’ordre « renversement du système maintenant ».

A ce moment, la police anti-émeute s’est précipitée et a attaqué les manifestants qui avaient terminé leur rassemblement de protestation et distribuaient des tracts devant le bâtiment.

Selon les plaignants, l’attaque n’a été justifiée par aucune provocation. Etaient présents les députés de SYRIZA, Kostas Barkas et Vangelis Diamantopoulos, qui ont aussi été blessés.

Le député de SYRIZA Kostas Barkas a dénoncé le fait que tant lui-même que son collègue Vangelis Diamantopoulos ont été frappés pas les MAT avec pour conséquence des blessures aux jambes et à la tête.

« Nous avons montré nos cartes de députés, et sans rien nous dire, ils ont commencé à nous repousser, nous bousculer, nous insulter, et nous frapper à coups de poing. Ils nous ont jetés à terre, ont projeté des produits chimiques dans un endroit fermé, sans rien dire » a déclaré à Vima 99.5 Kostas Barkas, précisant qu’ils se pourvoyaient en justice.

« Il est clair que le message du gouvernement est la répression totale de n’importe quelle revendication de la jeunesse, des travailleurs, des chômeurs, des retraités » a-t-il dit.

Les deux députés ont été transférés à la Polyclinique, ou les médecins auraient confirmé leurs blessures. Le dépôt de poursuites est attendu pour plus tard à la préfecture de police.

Les travailleurs de Vio.Me., une usine de matériaux de construction à Thessalonique, en Grèce, abandonnée par ses propriétaires, ne sont pas payés depuis mai 2011. Par décision de son assemblée générale, ils ont décidé d’occuper l’usine et la faire fonctionner sous le contrôle des travailleurs en démocratie directe.

Initiatives des étudiants et travailleurs grecs à Paris

Messages

  • La police anti-émeute a repris vendredi le contrôle du principal dépôt du métro d’Athènes, sur fond d’épreuve de force engagée par les autorités pour casser une grève de neuf jours contre les coupes salariales et l’austérité en Grèce, selon la police.

    Le conflit, le premier d’une telle durée depuis la mise en route du métro d’Athènes au début des années 2000, s’est brutalement durci jeudi, avec la décision du gouvernement de réquisitionner le métro et son personnel, une mesure sans précédent depuis la deuxième guerre, selon les médias.

    Tandis que l’opposition dénonçait une mesure non-démocratique, les syndicats de tous les transports en commun d’Athènes ont riposté en décrétant un black-out total vendredi. Ils ont aussi annoncé une manifestation pour la mi-journée dans le centre d’Athènes.

    Echaudés par plus d’une semaine d’embouteillages monstres, les Athéniens ont manifestement été nombreux à choisir du coup de rester chez eux.

    Peu avant l’aube, quelque 300 policiers en tenue anti-émeutes ont pris d’assaut le principal dépôt du métro, dans la banlieue populaire de Sépolia, où des dizaines de salariés grévistes s’étaient retranchés, a indiqué à l’AFP un responsable de la police. Quatre personnes ont été interpellées avant d’être relâchées, selon ce responsable.

    L’intervention s’est passée sans affrontements majeurs, et selon les télévisions, massées sur place, un calme tendu régnait dans la matinée autour du dépôt, où quelques centaines de syndicalistes et sympathisants de l’opposition étaient rassemblés sous forte surveillance policière.

    Le Premier ministre conservateur, Antonis Samaras, avait signifié jeudi soir qu’il ne reculerait pas face aux revendications des grévistes, qui demandent à être épargnés par de nouvelles coupes salariales imposées par les bailleurs de fonds du pays, UE et FMI.

    Le peuple grec a fait d’énormes sacrifices, je ne peux pas autoriser d’exceptions (...) les transports en public n’appartiennent pas aux corporations, a affirmé M. Samaras.

    Parallèlement, la police a entrepris de distribuer aux domiciles des quelque 2.500 employés du métro les feuilles de réquisition, leur enjoignant d’assurer leurs fonctions, a indiqué une source policière.

    Dans l’immédiat, aucun incident n’avait été signalé au cours de cette procédure, autorisant selon une source judiciaire l’arrestation en flagrant délit des réfractaires, qui s’exposent par ailleurs à des licenciements.

    Selon les médias, le gouvernement veut obtenir un retour à la normale d’ici lundi.

    Les syndicats des bus d’Athènes, qui ne sont pas frappés par la réquisition, ont toutefois déjà annoncé des grèves reconductibles jusqu’à mardi compris. Avant même l’ordre de réquisition, un arrêt général de tous les transports publics de la capitale avait aussi été programmé pour le jeudi 31.

    M. Samaras a reçu le soutien de son allié socialiste, Evangélos Vénizélos, mais son troisième partenaire gouvernemental, le petit parti de gauche modérée Dimar, a exprimé son désaccord.

    La principale centrale syndicale du pays, GSEE, qui revendique un million d’adhérents, a pour sa part dénoncé dans la réquisition un dérapage antidémocratique, et menacé d’une prochaine grève générale.

    Bénéficiant jusque-là d’avantages salariaux, les personnels des transports contestent leur alignement prévu sur la grille générale des salaires, imposée dans le secteur public, avec une révision générale à la baisse, par les plans de rigueur.

    Le gouvernement affirme quant à lui n’avoir aucune marge de manoeuvre face aux créanciers de la Grèce, qui exigent une application à la lettre des recettes de rigueur qu’ils ont dictées en échange de leur soutien financier.

  • Pour obtenir une nouvelle tranche d’aide financière, la Grèce doit conclure un accord avec l’Union européenne, la Banque centrale européenne et le FMI sur des réductions de postes de la fonction publique.

    Cet accord devrait aboutir lundi, avant la réunion de l’Eurogroupe prévue le même jour. Ce sont en effet les ministres des Finances de la zone euro qui donneront le feu vert au déblocage d’une nouvelle tranche d’aide de 8 milliards d’euros, dont plus de 6 milliards de fonds européens.

    La Grèce s’est déjà engagée à supprimer 4 000 emplois de fonctionnaires et à en muter 25 000 afin de rationaliser une administration jugée pléthorique. Le gouvernement aurait même dû préciser avant le 1er juillet le contenu exact de ce plan de redéploiement.

    Mais le sujet est particulièrement sensible, dans un pays touché par une forte récession et un chômage sans précédent qui atteint 27% de la population active. L’hypothèse d’un versement étalé de l’aide, sous forme de mensualités, a même été évoquée par Olli Rehn ,le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires.

  • Selon des données publiées mardi 22 juillet par le quotidien grec Ethnos, salariés et retraités grecs ont payé en 2012 le prix fort de la longue récession que traverse le pays. Leurs revenus déclarés seraient en effet en baisse de près de 18 %, tandis que leur imposition moyenne serait en hausse de 52 %.

    Citant des chiffres du ministère des finances, Ethnos explique que 4,8 millions de salariés et retraités ont déclaré en 2012 des revenus pour 2011 de 14 640 euros en moyenne, contre 17 812 euros l’année précédente (- 17,8 %).

    A contrario, leur charge fiscale moyenne a augmenté de 52 %, passant de 1 091 à 1 654 euros, confirmant le lourd tribut à l’austérité payé par ces contribuables dans l’incapacité de frauder sur leurs revenus principaux car imposés à la source.

    Le quotidien note que près d’un quart d’entre eux – soit 1,1 million de Grecs – ont déclaré des revenus annuels inférieurs à 6 000 euros, soit sous le seuil de pauvreté, qui est de 7 178 euros pour une personne vivant seule.

    M. Samaras, ménageant l’orgueil d’un lobby puissant en Grèce, a célébré l’acceptation d’un effort volontaire symbolique des armateurs de "participer aux efforts nationaux de stabilisation de l’économie du pays". Eux qui n’ont jamais payé d’impôts !!!

    Sur le port du Pirée à Athènes, l’affaire est avant tout symbolique, tant les sommes en jeu sont dérisoires. Les armateurs grecs ont signé un accord, jeudi 18 juillet, avec le premier ministre, Antonis Samaras, par lequel ils acceptent volontairement de doubler leur contribution annuelle au budget de l’Etat grec, sur une période de trois ans.

    Sur le petit millier d’armateurs que compte la Grèce, 441 sociétés – contrôlant 2 769 bateaux – ont pour l’instant consenti à verser cet impôt, selon un communiqué du gouvernement. Cela représente 90 % de bâtiments sous pavillon grec et 65 % de bâtiments sous pavillon étranger, indique le ministère de la marine marchande.

    L’exécutif grec estime que, dans un premier temps, cet impôt rapportera 75 millions d’euros à l’Etat, puis 140 millions à mesure que d’autres sociétés accepteront d’augmenter elles aussi leur contribution.

  • La Banque centrale européenne estime que la dette du pays fait peser un risque sur les établissements financiers grecs. Or, ces derniers permettent à Athènes de se maintenir à flot financièrement...

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