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Quand la presse de gauche nous explique la manière dont les gouvernants de gauche doivent tromper le peuple travailleur

lundi 27 janvier 2014

Quand la presse de gauche nous explique la manière dont les gouvernants de gauche doivent tromper le peuple travailleur

Un article du Nouvel Observateur (de Philippe Chiriqui, politologue) mérite d’être cité tant il exprime clairement les intérêts de la bourgeoisie dans la situation actuelle, telle qu’elle est vue par la social-démocratie au pouvoir :

 faire croire que l’important est de « défendre la France », c’est-à-dire l’entreprise France, c’est-à-dire les patrons français

 qu’il faut croire à l’entreprise privée plutôt qu’à l’Etat sauf si celui-ci se sacrifie en faveur du capital privé, ce qui est défendu par la gauche au pouvoir qui a recrédibilisé les patrons

 qu’il faut rejeter la politique pour la laisser aux politiciens professionnels afin que le peuple travailleur ne se mette pas à en faire

 qu’il faut utiliser le rejet prétendu du Front National pour étendre la politique d’extrême droite à toute la politique

 qu’il faut continuer à faire croire à l’Europe protectrice.

 qu’il faut que la population continue de croire au sauvetage du système et aux sacrifices nécessaires.

Quelques citations :

Les Français ne croient plus beaucoup en l’Etat, en la politique et pas davantage en François Hollande, mais, pour autant, la France n’est pas près de sombrer dans le nihilisme…

Les Français ont toujours aimé l’Etat. Protecteur ou assureur, acteur ou initiateur : sa symbolique était rassurante. La politique pouvait bien décevoir, mais l’Etat était là. Il est une permanence. Certes, il ne pouvait pas tout, mais pouvait encore. A la veille de l’élection présidentielle, après des années de tourmente politique et de crise financière, la majorité des Français en appelait à son intervention dans l’économie. La gauche libérale était devenue étatiste et la droite modérée était redevenue colbertiste. La crise des subprimes avait laissé la place à Florange et à un cortège de plans sociaux. De coups de menton protectionnistes en redressements improductifs, les Français ont, depuis, ressenti la pédagogie du vide. L’Etat ne s’est pas seulement absenté, il a disparu. La donne a changé. En 2012, la majorité des Français (55%) souhaitait que l’Etat contrôle et réglemente les entreprises plutôt qu’il ne leur lâche la bride. Aujourd’hui une majorité (58%) pense que l’Etat devrait faire confiance aux entreprises en leur donnant davantage de liberté. L’opinion se tourne vers l’initiative privée en réalisant que l’Etat ne sait pas appréhender les mutations du monde. C’est une évanescence….

La thématique de la compétitivité s’est peu à peu imposée dans le débat public et dans les esprits. Face à un Etat insuffisant, les Français se tournent un peu plus vers les entreprises, vers l’initiative individuelle, sociale ou économique. Et vers le monde extérieur, à l’instar de ces jeunes et de ces étudiants qui expriment le désir d’expérimenter le monde nouveau.

La politique de réduction de la dette, en mettant au centre de l’attention les difficultés structurelles du pays, a fait la pédagogie de l’adaptation de la France à son environnement. La compétitivité comme axe de la politique économique a fait prendre conscience du passage obligé vers les réformes structurelles. Le maintien du modèle social à la française (retraites, prestations et protection sociale) comme axe peu visible de la politique sociale fait consensus. Au moment où il entame son année de mi-mandat, volontairement ou involontairement, François Hollande a remis au goût du jour, une forme de social-libéralisme.

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