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Les mineurs de Géorgie continuent leur lutte

lundi 10 mars 2014

Les mineurs de Géorgie continuent leur lutte

En Géorgie, les salariés de RMG Gold et RMG Copper sont en grève depuis plus de trois semaines pour réclamer de meilleures conditions de travail, une hausse salariale et la réintégration de 184 travailleurs licenciés.

Les grévistes ont le soutien d’une majorité de la population de Kazreti, ville du district de Bolnisi en Géorgie, où ces deux entreprises se situent. Des enseignants, des médecins et même des enfants participent aux manifestations dans les rues. Les boutiques et les cantines sont fermées et les écoles ainsi que les jardins d’enfants sont à l’arrêt également.

Ce 28 février, une manifestation en faveur de la protection des droits des travailleurs a eu lieu à Tbilissi devant la Chancellerie du Gouvernement de Géorgie. Parmi les participants, on retrouvait les travailleurs des entreprises RMG de Kazreti, les mineurs de Chiatura, ainsi que des salariés des usines métallurgiques et chimiques de Rustavi, des pompiers et des secouristes. Les participants réclamaient la révision du Code du Travail parce que les droits des travailleurs sont constamment violés. Ils ont promis que les protestations iraient en grandissant si le Gouvernement de Géorgie ne donnait pas satisfaction aux travailleurs.

Les travailleurs des entreprises minières géorgiennes RMG Gold et RMG Copper sont partis en grève le 14 février après que leurs directions aient refusé de remplir les obligations contenues dans la convention signée en novembre 2013 et licencié plus de 180 salariés au prétexte d’une réorganisation en janvier 2014.

La grève a paralysé la vie à Kazreti, où les revenus sont largement dépendants des emplois chez RMG Gold et RMG Copper. Les actions de protestation sont devenues quotidiennes et la majorité de la population de Kazreti y participe, non seulement les salariés des entreprises RMG Gold et RMG Copper, mais aussi des médecins, des enseignants, des étudiants, des membres des familles des grévistes, soit au total environ quatre mille habitants de Kazreti. Le 22 février, six travailleurs ont entamé une grève de la faim ; deux jours plus tard, l’un d’eux a été emmené à l’hôpital. Le 25 février, les salariés d’un immeuble de bureau, des laborantins et du personnel technique ont rejoint la grève. Des briseurs de grèves continuent à travailler au sein des entreprises.

Les revendications essentielles des grévistes tournent autour de hausses salariales, de meilleures conditions de travail et d’une meilleure sécurité du travail, de meilleures dispositions en matière d’assurance maladie et de la réintégration des 184 travailleurs.

En novembre 2013, environ 700 mineurs de RMG Gold et RMG Copper étaient partis en grève pour exiger de meilleures conditions de travail et des hausses salariales. Un accord avait alors été signé entre les parties le 23 novembre 2013. En dépit de cela, les promesses de la direction n’ont pas à ce jour été tenues.

Messages

  • Un producteur d’engrais en Géorgie tente d’obliger ses ouvriers à quitter leur syndicat. Dans les deux premiers mois de l’année, il a licencié illégalement 350 personnes.

    La nouvelle direction de « Rustavi Azot » refuse de dialoguer avec le syndicat, le ministère du Travail n’a pas réussi à convaincre l’employeur de rejoindre la table de négociation. Pendant ce temps, la direction oblige les travailleurs à accepter des contrats précaires et interdit aux dirigeants syndicaux de visiter l’entreprise. Chaque jour, la pression est mise sur des travailleurs, pour conserver leur emploi, il faut quitter le syndicat.

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