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Espagne : la marche de la dignité

dimanche 23 mars 2014

Organisés en huit colonnes, les manifestants ont marché, pour certains depuis près d’un mois, d’Andalousie (Sud), de Catalogne (Est), des Asturies (Nord) et d’Estrémadure (Ouest), à l’appel de multiples organisations sociales, groupes de la mouvance des « indignés » ou collectifs professionnels...

"Debout, debout, nous allons lutter !", criaient les manifestants rassemblés autour de la gare d’Atocha, avant de partir en défilé le long des grandes artères du centre de la ville, dénonçant un taux de chômage supérieur à 26% et la politique d’austérité suivie depuis deux ans par le gouvernement de droite.

"Nous voulons du travail. Nous ne pouvons pas accepter que des millions de personnes au chômage doivent retourner chez leurs parents", lançait Jorge Balbas, un chômeur de 24 ans de Burgos, dans le nord de l’Espagne, rappelant que plus d’un jeune actif espagnol sur deux est au chômage.

"Ce sera une marée citoyenne qui va remplir de dignité la capitale", avait promis Diego Cañamero, porte-parole du syndicat andalou des travailleurs, l’une des 300 organisations présentes.

"L’idée, c’est d’unir toutes les forces autour d’un objectif : soit le gouvernement répond à nos revendications, soit il doit faire ses valises", disait-il.

De multiples organisations citoyennes, associations, groupes de la mouvance des "indignés" ou collectifs professionnels appelaient à manifester. Une mobilisation rappelant les grands défilés qui avaient marqué la poussée de fièvre sociale, retombée depuis, qui a agité l’Espagne en 2011 et 2012.

Les organisateurs ont annoncé que des centaines d’autrocars et au moins quatre trains avaient été affrétés dans plusieurs régions d’Espagne. Les autorités régionales ont, quant à elles, mobilisé quelque 1.700 policiers pour assurer la sécurité, craignant des incidents en raison de la présence attendue de groupes antisystème.

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Elle se termine en afrontements

Messages

  • La "loi bâillon", qui restreint la liberté d’expression dans l’espace public et sur les réseaux sociaux, et encadre strictement les manifestations, est entrée en vigueur en Espagne le 1er juillet. Il vise à réprimer la contestation populaire.

    Les Espagnols l’appellent la "loi bâillon" (ley mordaza). Cette "loi de protection de la sécurité citoyenne", très controversée, est entrée en vigueur le 1er juillet. Elle prévoit notamment des amendes allant jusqu’à 600 000 euros pour certains manifestations non autorisées, jusqu’à 30000 euros pour le "délit de désordre public", et réprime les entraves aux expulsions de familles insolvables de leur logement.

    Manifester autour du Parlement sera ainsi passible d’amende. Tout comme un outrage au drapeau (jusqu’à 30000 euros), prendre des photos ou des vidéos de policiers en service, twitter des informations au sujet d’une manifestation, ou encore critiquer la monarchie. Un "manque de respect" à un policier pourra être puni d’une amende de 600 euros.

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