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Qu’est-ce que le temps ?

18 janvier 2019, 14:35, par Robert Paris

Mr POULIQUEN, vous présentiez au départ en disant que vous êtes né à Paris en 1951, êtes amateur de sciences, passionné de physique en général, retraité depuis quelques années. Vous me dites que vous avez inventé une théorie qui touche les deux infinis. Etre amateur, dites vous, cela n’empêche pas de réfléchir comme ces scientifiques, et peut être même mieux, car ma tête est vide de réponse, mais pleins de questions, et le survol des sciences est sûrement la meilleurs des choses, pour remettre en cause, ce que les scientifiques peuvent savoir, et ne peuvent se défaire.

Cela fait déjà de grands points communs, d’âge (la même année de naissance !), de situation, de point de vue. Nous divergeons sur les diplômes (que j’ai passés tout en émettant toutes les réserves sur les institutions qui les organise) mais, contrairement aux apparences, je ne suis qu’un amateur (on ne pourrait pas imaginer le contraire vu le nombre de domaines que j’aborde !). Même si j’ai effectivement fait toutes les études scientifiques nécessaires, dans les grandes écoles et universités, je n’ai pas eu l’activité professionnelle correspondante car tel n’était pas mon choix. Comme vous avez pu le constater, j’ai un point de vue philosophique révolutionnaire qui influence clairement et ouvertement mes conceptions dans tous les domaines. Ce n’est bien entendu pas nécessaire que nous soyons d’accord en tous points. Je crains que la plupart de nos lecteurs (actuellement respectivement 3800 et 900 par jour en moyenne dans nos deux sites) ne soient pas non plus d’accord avec nous !!

Ce n’est pas un problème : nous ne prêchons pas pour une paroisse, nous ne sommes pas détenteurs de « la vérité », nous ne cherchons pas des adeptes mais d’autres chercheurs de vérité, comme nous ! Nous apprécions qu’ils nous critiquent, qu’ils nous corrigent et, si nécessaire, nous sommes prêts à changer nos points de vue si on nous démontre qu’il le faut…

Nous nous revendiquons d’une démarche matérialiste scientifique selon laquelle ce n’est pas la pensée qui gouverne le monde mais la réalité et que la pensée humaine se soumet à cette réalité dont elle fait partie.

Certaines de vos critiques de la physique contemporaine nous sont communes.

Par exemple, vous dites :

« Pour ma part cette date de compte à rebours de 13, 8 milliard d’années depuis le Big-bang, donc de notre naissance, ne veut strictement rien dire, et ce même avec l’accélération de l’expansion de notre Monde. »

J’ai moi aussi un point de vue opposé au point de vue le plus classique du Big Bang : voir ici

Vous écrivez par contre :

« Ces bulles de vide de matière que sont les plus grandes structures que nous connaissions, ne sont que dans notre Bulle de temps… »

En fait, il faut surtout expliquer non l’existence des bulles de vide dans l’espace mais le fait que la matière soit apparue aux limites des ces immenses sphères sans matière durable (puisque la matière non durable est partout) !!! L’existence du vide n’étonne pas non plus puisque le vide est partout, y compris au sein de la matière !

Vous écrivez : « c’est seulement la matière alignée en fils où se trouvent les galaxies qui déterminent ces trous de vide. »

Mais il semble que la matière ne fait pas que délimiter les bulles : elle a été créée aux limites des zones du vide.

Cela signifie que le vide a un effet de pression et qu’à la limite de deux zones subissant deux pressions contradictoires se forme de la matière durable…

Ce qui caractérise les zones où apparaît la matière, c’est le fait que de la matière durable se forme et pas d’antimatière durable. Il me semble que c’est le fait essentiel qu’il s’agit d’interpréter car dans toutes les zones du vide, il n’y a jamais de matière éphémère sans antimatière éphémère. Il faut rappeler que la base de la matière durable est la matière éphémère. La matière durable est de la matière éphémère qui a reçu de l’énergie.

De ce point de vue, je ne comprends pas ce qui nous mènerait à penser que nous aurions affaire à des bulles de temps…

Les bulles de vide vous posent un problème apparemment conceptuel puisque vous écrivez :

« Et bien pour ma part ces particules virtuelles ne remplissent pas tout l’espace, mais se trouvent où la matière se trouve, c’est à dire dans ces fils d’araignées, et ce qui donne comme sentiment que monde n’est pratiquement rien, d’autant que dans ces fils, les galaxies ne sont pas juxtaposées mais laissent entre elles des vides énormes. On sait que l’atome et rempli de vide car l’enveloppe virtuelle est très grande par rapport à son noyau, mais dans cette vision comme il y a des milliards de milliards d’atomes, l’impression est différente que ces bulles virtuelles sans matière à très grande échelle, car là nous touchons à la grandeur de notre monde qui est une butée. Impression curieuse de n’être rien... »

En fait, cette impression d’un monde « qui n’est rien », « qui est vide » (le vide ne signifie pas « qui ne contient rien » mais qui ne contient rien de durable) est fausse. Ce qui l’emporte en voyant des immenses bulles et leur part considérable de l’Univers, c’est l’impression d’une immense majorité du monde où il y a une symétrie dynamique et contradictoire entre matière et antimatière, les deux restant sans cesse couplés et d’une fraction infime de l’Univers (les immenses filaments de matière entre les bulles) où cette symétrie est rompue et où la matière existe sans l’antimatière !!!!

Pourquoi, en partant dans la discussion des immenses bulles de vide, en venir à parler de ma thèse de la gravitation quantique ?

Eh bien, c’est parce que vous demandez : comment relier les immenses bulles de vide et les infimes particules virtuelles du vide ?

Vous écriviez en effet :

« Je n’ai pas trop compris pourquoi partant d’un article sur les bulles de vide sans matière, qui sont les plus grandes structures de notre monde, vous en êtes à m’avoir conseillé de lire un article sur la gravitation quantique qui est l’une de vos thèses sans doute et qui correspond à une échelle totalement opposée. C’est sans doute parce que j’avais écrit que les particules du quantique ne remplissent pas tout le contenu de l’espace, mais se trouve ou se trouve la matière. »

Or, la gravitation, c’est justement une interaction qui a surtout du poids (excusez le petit jeu de mots) à grande échelle…

Vous concluez :

« Considérons que toutes les particules sont des paquets de POUSSIÈRES donnant des structures-champs. »

Ce n’est pas extrêmement différent de mes propres conclusions.

Pour moi, une particule est constituée d’un nuage de particules et d’antiparticules virtuelles, nuage structuré autour d’une particule réelle.

Je n’emploie pas le terme de poussière parce qu’on se demanderait « poussière de quoi » de matière durable ou de matière éphémère, ou encore de matière et d’antimatière éphémère.

L’idée que ce nuage entraîne la formation de « structures-champs » n’est pas non plus très différente.

Il semble que les particules et antiparticules sautent d’une position à une autre au sein du nuage de telle sorte que les interactions entre charges électriques les amènent à former des couches successivement électriquement positives et négatives, par couches en oignons autour de la particule durable.

Vous écrivez :

« Ayant dit que les particules virtuelles du quantique ne remplissaient pas tout l’espace mais que ces particules se trouvaient ou se trouve la matière, et donc dans ces fils d’araignée pour ce donner une image par rapport au bulles de vide sans matière représentant des ballons, vous m’avez orientez sur le vide quantique, et je trouve cela très curieux comme changement d’échelle car ces bulles d vides sans matière sont les plus gros objets que l’on peut définir dans notre monde, et les particules virtuelles sont exactement l’inverse car ce sont les objets les plus petits, et la différence d’échelle est énorme, mais cela tombe très bien car c’est souvent le petit qui engendre les structures du plus grand, donc on passe du plus grand au plus petit. »

En fait, j’ai dû mal m’exprimer : je ne voulais pas dire que le vide interstellaire ne serait pas du vide quantique. Je voulais seulement dire que les propriétés du vide quantique que nous constatons autour des particules durables ne se produisent pas sans la présence des particules durables.

Il semble aussi que la particule durable ne soit pas un objet fixe mais une propriété qui saute très rapidement d’une particule virtuelle du nuage à une autre. (Phénomène appelé écrantage de la particule)

Sinon, votre interprétation reste proche de la mienne. Je vous cite :

« Pour prendre l’exemple de l’électron, celui-ci est constitué d’un certain nombre d’éléments que j’appelle poussière. Sa structure est un bloc non homogène car son centre possédant une sorte de noyau qui est plus dense que le reste de sa structure et où ce reste s’amenuise au fur et à mesure que l’on s’éloigne du noyau. C’est donc une sorte de structure-champ de poussières non homogène, où sa périphérie est plus en activité que son centre, car plus d’interaction avec le vide l’espace que sont les particules virtuelles. C’est donc une structure modifiable jouant plus sur sa périphérie avec l’extérieur. Ceci est à comparer comme un essaim d’abeilles, où le centre est plus ou moins l’essaim, mais la colonie totale d’abeilles n’est pas rassemblée dans l’essaim mais dilatée. Il faut donc voir une structure-champ dilaté et qui n’est pas une onde, mais pouvant être interprétée comme telle si besoin. Cette structure-champ peut aussi être interprétée comme étant un corpuscule si par contraintes, les éléments se rassemblent pour ne former qu’un bloc assez compact. Cette structure est valable pour l’électron mais aussi pour le positron où seule la charge diffère. Donc l’électron ou le positron est un paquet de poussières non homogène et non concentré donnant une structure souple en modification. Il faut comprendre aussi que ces structures peuvent se rencontrer par des chocs, et donc si deux électrons se rencontrent, ils se déforment suivant le choc, mais ils reprendront leur structure initiale et peut même avoir des poussières échangée entre 2 électrons. Donc ces structures-champs ne sont pas figées mais s’adaptent suivant les événements. »

Un de nos points de désaccord, peut-être momentané, se trouve dans cet écrit :

« De dire que le vide est milieu matériel est semble t-il un peu exagéré, car matériel vient de matière, et matière sous-entend une masse réelle. »

Il a été démontré en physique actuelle que la masse n’appartient à aucune sorte de matière et est portée par le boson de Higgs. Qui dit boson dit le contraire de fermion (terme employé pour les particules de matière). Le boson, c’est le corpuscule de lumière, de champ, d’interaction…

Matière ne sous-entend pas masse.

Matière sous-entend charge électrique.

Boson sous-entend des couples de deux charges électriques opposées.

Il y a des points sur lesquels je ne répond rien, soit parce qu’il faudrait se lancer dans de longs développements qui nous sortiraient de notre axe, soit parce que j’ignore la réponse.

Il reste des quantités de choses que nous sommes loin de savoir en Physique mais le monde n’en est que plus passionnant à observer et à penser !!!! Voilà encore un point d’accord entre nous…

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