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Où va le Burkina Faso après la tentative de Blaise Compaoré de devenir dictateur à vie, c’est-à-dire le chef des « hommes pas du tout intègres » ?

13 avril 2015, 06:59

Au Burkina Faso, ce mercredi 8 avril a été marqué par un appel à la grève générale. Il s’agit de protester contre la vie chère. Une journée de protestation qui vise à pousser le gouvernement « à un examen sérieux » de la plateforme d’action de la Coalition contre la vie chère (CCVC), selon le Premier vice-président de cette coalition.
A Ouagadougou, la journée de protestation a été moyennement suivie. La circulation était normale dans les rues de la capitale ; les banques et les services administratifs ouverts.
Certaines écoles sont restées fermées et au centre hospitalier universitaire national Yalgado Ouédraogo, seuls quelques services ont été touchés. Selon le directeur général de cet hôpital, c’est à la maternité que la grève est ressentie avec l’absence de certains agents. Cependant, l’hôpital avait déjà pris des dispositions en faisant appel au personnel des services de santé de l’armée. Le meeting, place de la Nation, n’a pas connu l’affluence des grands jours.

Cette journée de protestation vise à pousser le gouvernement « à un examen sérieux de la plateforme d’action de la CCVC », selon le Premier vice-président de cette coalition.
Dans cette plateforme, la coalition exige un traitement diligent des dossiers Thomas Sankara, Norbert Zongo et celui des martyrs « qui n’a jusqu’à présent pas connu d’instruction », déplore Chrysogone Zougmoré.

Les responsables de la Coalition contre la vie chère (CCVC) exigent par ailleurs des actes concrets quant à la saisie des biens mal acquis des dignitaires de l‘ancien régime. Ils disent attendre avec impatience la suite de la procédure judiciaire au sujet des ministres du dernier gouvernement de Blaise Compaoré qui ont été interpellés.

Sur la question de la vie chère, elle estime que « la timide diminution » des prix des hydrocarbures n’a eu aucun impact sur la vie des populations.

Le Premier ministre (PM) burkinabè, Yacouba Isaac Zida, à travers une déclaration dont APA a reçu copie jeudi, a dénoncé ‘’les mouvements de grèves désordonnées et intempestives, ayant cours ces derniers temps au Burkina Faso ».
Dans sa déclaration, le chef du gouvernement a relevé que la tournure prise par ‘’les évènements ces derniers temps, à travers des mouvements de grèves désordonnées, des revendications intempestives », est très inquiétante.

Pour le PM, ces mouvements ‘’n’ont de corporatiste que de nom », car ils ne se déroulent pas dans les règles de l’art.

Yacouba Isaac Zida estime que ces genres de manifestations matérialisés par ‘’des occupations des lieux de travail, des entraves à la liberté de circuler, indiquent clairement que l’on veut empêcher le Gouvernement de travailler et, à terme, les élections de se dérouler ».

Il reconnait que dans une société démocratique, les revendications sont légitimes, mais pense que les manifestations doivent s’exprimer dans le respect de la loi, afin de ne pas nuire à la liberté des autres.

‘’Confondre le droit de grève avec un droit à l’anarchie, le droit de critiquer avec un droit d’injurier ou de diffamer, c’est se méprendre sur le sens profond de la liberté », déplore M. Zida.

En guise d’illustration de ‘’ces dérives inacceptables », le PM a cité la grève des transporteurs qui, selon lui, a conduit à la ‘’quasi paralysie de l’activité de transport à l’intérieur et aux frontières de notre pays et de l’approvisionnement des centrales thermiques de la SONABEL, avec des dommages incalculables ».

Il a aussi évoqué la manifestation d’humeur des travailleurs de la BRAKINA ‘’qui a conduit à des occupations illégales d’usines de brasserie, à la prise en otage d’un secteur stratégique de notre économie dans le but de satisfaire des revendications égoïstes, dont certaines sont manifestement surréalistes ».

A en croire le PM, le gouvernement va désormais sévir.

‘’En tout état de cause, c’est avec fermeté et responsabilité qu’il (le gouvernement) s’opposera désormais à toute tentative de déstabilisation d’où qu’elle vienne », a-t-il martelé .

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