Grève dans une mine d’uranium d’Areva

Mine à ciel ouvert de la SOMAIR à Arlit - Niger

Grève dans une mine d’uranium d’Areva

Ce lundi, des travailleurs de la mine d’uranium de la Somaïr ont déclenché une grève illimitée pour protester contre leurs conditions de travail. « Notre grève est à durée indéterminée et se poursuivra jusqu’à la gestion améliore notre vie et de travail », a déclaré Mounkaila Abass, porte parole du mouvement, à une chaîne TV locale.

En fin de journée, suite à des négociations avec les représentants du groupe nucléaire français Areva, la grève a été suspendue : « Les employés de Somaïr ont repris le travail et il y a des négociations en cours, c’est tout ce que je peux dire », a déclaré un cadre du groupe à l’agence Reuters.

Selon Mounkaila Abass, la grève serait seulement suspendue, le temps des négociations : « Les autorités ont jusqu’à vendredi pour tenir leurs promesses. Si vendredi rien n’est fait, alors nous verrons », a-t-il averti.

Le groupe français exploite deux gisements au Niger, situés à 1200 km au nord de Niamey, le premier à ciel ouvert à Arlit par la Somaïr, et un gisement souterrain à Akokan. Areva se prépare par ailleurs à exploiter d’ici 2 à 3 ans la mine géante d’Imouraren (située au nord), considérée comme l’un des plus importantes au monde.

Présent depuis 40 ans au Niger, le groupe français y exploite deux gisements, situés à 1.200 km au nord de Niamey, le premier à ciel ouvert à Arlit par la Somaïr, et un gisement souterrain à Akokan.

Areva doit en outre commencer l’exploitation de la mine géante d’Imouraren (nord), présentée comme la deuxième du monde, en 2013-2014.

Le Niger est le sixième producteur mondial d’uranium.

En avril, c’est la mine d’Imouraren qui était en grève...

Au Niger, le personnel nigérien du site d’Imouraren a entamé ce mercredi 25 avril 2012 une grève d’avertissement de sept jours. Sur ce site, situé au nord d’Agadez, Areva creuse l’une des plus grandes mines d’uranium au monde. Les travailleurs d’Imouraren protestent contre leurs conditions de travail.

Dès l’annonce de la grève, la direction d’Imouraren a pris la décision de ne pas maintenir sur le site le personnel gréviste. Les employés grévistes ont donc été transportés par bus vers les villes d’Arlit et d’Agadez où se trouvent leurs familles.

Premier grief fait à la société Imouraren par les grévistes : le non respect de la réglementation du travail au Niger. « Nous travaillons 12 heures sur 24, confie ce conducteur de gros engin. On monte à 1 heure de la nuit pour descendre à 6h du matin… petit déjeuner entre 6h30 et 7h. Si on trouve le sommeil entre 7h et 10h le compte est bon, il faut se réveiller pour déjeuner à 10h et se preparer à reprendre le boulot pour 6 heures d’affilée encore ! On manque terriblement de sommeil ! Ou sommes-nous des robots ? »

Sur les autres chantiers d’Areva, Cominak et Somaïr, des ouvriers comme nous, ajoute un autre, travaillent huit heures seulement sur 24h alors qu’ils gagnent en primes et salaires deux fois plus que nous.

Areva, que RFI a contactée, n’a pas souhaité se prononcer mais elle a confié qu’Imouraren n’est encore qu’un projet et qu’avec ce genre de grève, il sera difficile de tenir le délai de 2014 pour la production des premiers kg d’uranate à Imouraren.

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L’exploitation des mines d’uranium présente des risques graves pour la santé des mineurs notamment par inhalation de radon, gaz rare provenant de la désintégration de l’uranium, et de poussières. C’est au point que, dans certaines mines aux gisements très concentrés, l’exploitation a dû se faire à distance par téléopération !!!

L’uranium du Niger, ou est le problème ?

Areva elle-même rapporte des petits accidents !

Pour en cacher des gros