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1er chapitre : La marque sociale des révolutions
« Sur la révolution »
(1850)
« Une révolution détermine dans le corps social un travail instantané de réorganisation semblable aux combinaisons tumultueuses des éléments d’un corps dissous qui tendent à se recomposer en une forme nouvelle. Ce travail ne peut commencer tant qu’un souffle de vie anime encore la vieille agrégation. Ainsi, les idées reconstitutives de la société ne prendront jamais corps aussi longtemps qu’un cataclysme, frappant de mort la vieille société décrépite, n’aura pas mis en liberté les éléments captifs dont la fermentation spontanée et rapide doit organiser le monde nouveau.
Toutes les puissances de la pensée, toutes les tensions de l’intelligence ne sauraient anticiper ce phénomène créateur qui n’éclate qu’à un moment donné. On peut préparer le berceau, mais non mettre au jour l’être attendu.
Jusqu’à l’instant de la mort et de la renaissance, les doctrines, bases de la société future, restent à l’état de vagues aspirations, d’aperçus lointains et vaporeux. C’est comme une silhouette indécise et flottante à l’horizon dont les efforts de la vie humaine ne peuvent arrêter ni saisir le contour.
Il vient aussi une heure, dans les temps de la rénovation, où la discussion épuisée ne saurait plus avancer d’un pas vers l’avenir. En vain elle se fatigue à lever une barrière infranchissable à la pensée, une barrière que la main seule de la révolution pourra briser. C’est le mystère de l’existence future dont le voile impénétrable aux survivants tombe de lui-même devant la mort.
Qu’on démolisse la vieille société : on trouvera la nouvelle sous les décombres ; le dernier coup de pioche l’amènera un jour triomphante. »
Auguste BLANQUI
« Une révolution est un phénomène purement naturel qui obéit davantage à des lois physiques qu’aux règles qui déterminent en temps ordinaire l’évolution de la société. Ou plutôt, ces règles prennent dans la révolution un caractère qui les rapproche beaucoup plus des lois de la physique, la force matérielle de la nécessité se manifeste avec plus de violence. »
ENGELS à MARX
Extrait d’une lettre du 13 février 1851
Mots clefs :
dialectique –
discontinuité –
physique quantique –
chaos déterministe –
système dynamique –
le temps -
non-linéarité –
émergence – rupture de symétrie –
inhibition –
boucle de rétroaction –
contradictions –
crise –
transition de phase - turbulence –
auto-organisation – vide - révolution permanente - économie politique - marxisme - Zénon d’Elée - Rosa Luxemburg –
Blanqui -
Lénine -
Trotsky –
Barta -
Prigogine -
Gould - Marx - la révolution - le stalinisme - Socrate
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Plékhanov : la conception matérialiste de l’Histoire
31 mai 2018, par Robert Paris
La conception matérialiste de l’histoire Gheorgi Plekhanov
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Lorsque l’historien, j’entends un de ceux qui ne se sont pas privés du don de généralisation, embrasse par la pensée le passé et le présent du genre humain, il voit se dérouler un spectacle grandiose et merveilleux. En effet, vous savez sans doute que la science moderne suppose que l’homme existe sur notre globe depuis l’ancien quaternaire, c’est-à-dire depuis au moins 200 000 ans. Mais si nous faisons abstraction de ces (...)
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Histoire mondiale des révolutions
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Révolutions des esclaves (...)
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Le monde déterminé par la révolution (ou la contre-révolution)
31 août 2017, par Robert Paris
« Vers la fin avril, tout s’était aggravé. La fermentation devenait du bouillonnement. Depuis 1830, il y avait eu ça et là de petites émeutes partielles, vite réprimées, mais renaissante, signes d’une vaste conflagration sous-jacente. (….) Voilà les termes posés : action ou réaction, révolution ou contre-révolution. »
Victor Hugo, dans " Les misérables " (Chapitre « Faits dont l’histoire sort et que l’Histoire ignore »)
Ce sont les révolutions (et les contre-révolutions, inséparables (...)
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« Les révolutions sont les locomotives de l’Histoire », disait Karl Marx
14 août 2017, par Robert Paris
« L’histoire de toute société jusqu’à nos jours n’a été que l’histoire de luttes de classes. Homme libre et esclave, patricien et plébéien, baron et serf, maître de jurande et compagnon, en un mot oppresseurs et opprimés, en opposition constante, ont mené une guerre ininterrompue, tantôt ouverte, tantôt dissimulée, une guerre qui finissait toujours soit par une transformation révolutionnaire de la société tout entière, soit par la destruction des deux classes en lutte… En esquissant à (...)
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Il court, il court, le Furet de la contre-révolution
12 juin 2017, par Robert Paris
Il court, il court, le Furet de la contre-révolution
Venu de la gauche, du parti stalinien dont il a été un fervent militant, l’historien François Furet a été vers la droite et même vers l’extrême droite.
En 1989, conjointement à la chute du mur de Berlin et des régimes staliniens des pays de l’Est, un historien français virait sa cuti, rompant avec le stalinisme pour rejoindre l’anticommunisme, en rejetant la révolution… française !!
Et en 1995, il redonnait un coup dans le même (...)
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Qu’est-ce que la révolution ? Qu’est-ce que la révolution par rapport au déterminisme social et historique ? Voici la réponse de Marx :
"Lors même qu’une société est arrivée à découvrir la trace de la loi naturelle qui préside à son mouvement [...] elle ne peut ni dépasser d’un saut ni abolir par décret les phases de son développement naturel ; mais elle peut abréger la période de la gestation et adoucir les maux de son enfantement".
(Karl Marx, Le Capital, I, préface, 1867).
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Thucydide
Thucydide reste le premier véritable historien au sens où il rationalise les faits et explore les causes profondes des événements, en écartant tout ce qui procède du mythe ou de la rumeur. Pour lui, la qualité fondamentale de son métier est l’exactitude, qui implique l’impartialité, et son premier devoir consiste donc à rechercher la vérité. Lui-même expose d’emblée sa méthode, en expliquant le soin qu’il a mis à recueillir tous les (...)