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Obama, du mythe à la réalité...

samedi 24 septembre 2011, par Robert Paris

Yes I can ... vous tromper en servant les intérêts du grand capital...

Obama, du mythe à la réalité

On nous avait présenté l’élection d’Obama comme la revanche des Noirs, des opprimés, de Main Street face à Wall Street, des pauvres face aux riches, des travailleurs face aux capitalistes, des chômeurs face aux patrons licencieurs. Le bilan est là…

Bien qu’il parle de faire payer les riches pour faire remonter sa popularité, sa réduction des cotisations patronales représentera à elle seule une dépense de 65 milliards de dollars. Le « plan pour l’emploi » n’est rien d’autre qu’une aide aux capitalistes dans tous les domaines, du bâtiment et des travaux publics à tous les autres secteurs de l’économie. Après un premier "plan de relance" d’Obama de mille milliards de dollars de cadeaux aux profiteurs de la crise, c’est 447 nouveaux milliards de dollars de fonds d’Etat, qu’Obama propose de sortir des caisses de l’Etat pour "aider l’économie américaine", pour prendre le relai de l’aide qu’il avait lui-même offerte aux entreprises à son arrivée au pouvoir et qui s’ajoutait aux divers plans d’aide de son prédécesseur Bush. Le plan coûterait 447 milliards de dollars et Obama affirme qu’il n’augmentera pas le déficit. Près de la moitié des 447 milliards sont pris sur le système fédéral des retraites, Social Security. Pour le reste, Obama demande à la commission déjà chargée de trouver d’ici novembre de quoi réaliser 1,5 milliard d’économies sur le budget de l’État, de trouver de quoi économiser un peu plus pour financer le nouveau plan. C’est dire que des attaques de grande envergure contre la population sont en préparation, et Obama le sait bien. D’ailleurs, Obama n’a rien eu de plus pressé que d’expliquer que sa politique en l’occurrence était exactement la même que celle de Bush ! C’est quand même curieux que ces gens-là nous expliquent en même temps que l’Etat doit réduire son train de vie, couper dans les budgets publics, réduire l’enseignement, la santé, les transports, l’aide sociale, la retraite, etc… D’ailleurs, Obama a immédiatement expliqué que le financement de ce plan va consister justement en des coupes sombres dans les budgets publics. L’argent qui va sortir serait donc ponctionné sur le financement des activités sociales. Au-delà de la mousse faite autour de sa proposition phare, Obama s’attaque bel et bien encore une fois à la couverture médicale des personnes âgées, Medicare, sur laquelle il veut économiser 224 milliards de dollars sur 10 ans, à la couverture médicale des plus démunis, Medicaid, sur laquelle il va encore rogner 66 milliards de dollars. Il veut même faire payer davantage les militaires et leurs familles pour leur couverture médicale et leurs frais médicaux. Il veut augmenter les cotisations retraite de l’ensemble des fonctionnaires de l’administration fédérale et « restructurer » le fonds de pension des employés de la poste, qui fera aussi des économies en ne distribuant le courrier que cinq jours au lieu de six, etc., etc.

Mais à qui va profiter cet argent ? Eh bien, pour l’essentiel, il va consister en suppressions d’impôts aux grandes entreprises ! On va donc ponctionner toute la vie sociale pour aider les capitalistes ! Et cela sous prétexte d’aider l’emploi. Mais, pendant que l’Etat va continuer de supprimer des emplois d’enseignant, d’infirmière et d’agent des services publics, rien n’imposera aux patrons d’embaucher ! Et pourquoi ceux-ci le feraient d’ailleurs sachant que les bourses, les banques et tous les possesseurs de capitaux ne cessent de miser sur le recul économique ?

Le nouveau plan de relance projeté par Obama n’indique qu’une seule chose : depuis 2007, le capitalisme est toujours sous perfusion ! Il ne donne l’impression de fonctionner que grâce à des fonds d’Etat.

Les racistes n’ont jamais été aussi nombreux, actifs et puissants. Obama n’a même pas osé dire un mot pour Troy Davis, un Noir accusé sans preuve d’avoir tué un policier blanc et condamné à mort.

Les aides aux capitalistes n’ont jamais été aussi importantes que sous Obama. Les enseignants, les infirmières, les professions des services publics n’ont jamais été aussi nombreux à perdre leur travail. Les services publics sont en même temps complètement sinistrés. L’aide à la santé, à peine mise en place en peau de chagrin, est remise en question par les sacrifices imposés par l’Etat…

Au niveau international, on trouve aussi les promesses non tenues d’Obama : pas de droit des Palestiniens, pas de rapprochement vis-à-vis du monde arabe, pas de fin des guerres de Bush, pas de fin du fameux « combat contre le terrorisme », etc….

Obama a commencé son mandat présidentiel avec la promesse de fermer la prison de Guantanamo et il vient d’y renoncer…

Dans la foulée de Bush, Obama a fait cadeau de nouveaux milliards aux capitalistes et a envoyé deux brigades supplémentaires en Afghanistan…

Parmi les promesses non tenues : supprimer l’impôt sur le revenu pour les seniors gagnant moins de $50.000, attendre cinq jours avant de signer une loi que lui envoie le Congrès afin de donner aux citoyens le temps de réagir et de faire savoir s’ils sont d’accord avec cette loi, créer un ensemble de lois plus contraignantes pour les lobbyistes qui vont et viennent entre le gouvernement et le secteur privé, ou encore reconnaître le génocide arménien.

WSWS écrit :

Le discours annuel du président devant le Congrès américain a dégénéré depuis longtemps en un rituel creux. Ce qui était remarquable au sujet du discours d’Obama, toutefois, c’était à quel point il a révélé l’insouciance et l’indifférence de l’establishment politique à la catastrophe sociale à laquelle sont confrontés des dizaines de millions d’Américains.

Aucun aspect de la réalité sociale ne peut être ouvertement et honnêtement traité par aucune fraction de la classe dirigeante américaine ou par des médias qui sont à la botte du patronat. Ceci reflète est en soi les niveaux stupéfiants de l’inégalité sociale et de l’intensité des tensions de classe qui saturent la vie aux Etats-Unis. On craint que toute reconnaissance de l’état véritable de la société américaine pourrait devenir le point de mire de la colère sociale qui s’accumule directement sous la surface.

Aucune mention n’a été faite dans ce discours sur les niveaux record du chômage de longue durée, la chute des valeurs immobilières ou les reprises hypothécaires par millions qui ont lieu tous les ans. L’accroissement constant de la faim, du nombre des sans-abris et de la pauvreté ne furent pas non plus mentionnés. , On n’aurait pas dit en écoutant ce discours qui a duré une heure que pratiquement chaque ville et Etat américain est insolvable et est engagé dans un processus de fermeture d’écoles, de licenciement des enseignants et autres employés publics, d’imposition de chômage technique et des réductions des salaires et des retraites.

Obama s’est au contraire vanté d’avoir « tordu le cou à la récession. » Sa preuve ? « Deux ans après la pire récession que nous ayons tous connue, les marchés boursiers ont fait un retour en force. Les profits des sociétés croissent. »

Le fait qu’Obama, dans un discours télévisé à la nation à une heure de grande écoute, salue la bonne fortune des parasites financiers qui furent principalement responsables d’avoir mis l’économie américaine et mondiale à genoux, est hautement révélateur de ce qui constitue la base sociale et politique réelle du président et des deux partis politiques.

Quelles sont les couches sociales qui profitent du marché en hausse et des profits record des sociétés ? Quel réconfort donnent de telles informations aux travailleurs américains, lorsque 90 pour cent de l’ensemble des actions, obligations et fonds communs de placement [SICAV] aux Etats-Unis sont la propriété des 10 pour cent les plus riches de la population et que plus de la moitié est contrôlée par le un pour cent le plus riche ?

Et ce n’était pas tout ce qu’on trouvait en fait de bonnes nouvelles pour le patronat dans ce discours, comme par exemple la promesse donnée par Obama de réduire radicalement les taux d’imposition des sociétés et de dégrader la réglementation pour les entreprises.

La relance de Wall Street a été la conséquence directe de la politique du gouvernement, à commencer par le renflouement des banques à hauteur de plusieurs billions de dollars. La politique du crédit à bon marché de la banque centrale américaine et l’absence de toute réforme sérieuse du système financier ont encouragé une reprise du genre d’escroquerie financière et de criminalité qui avait conduit au krach de septembre 2008.

Les profits industriels record ont eux aussi été le résultat de la politique de la Maison Blanche. En dépit de déclarations contraires, le gouvernement est favorable aux hauts niveaux de chômage parce qu’ils permettent aux entreprises d’accroître leurs profits en faisant pression sur les travailleurs pour qu’ils acceptent des prestations et des salaires plus bas. Avec son assaut mené l’année dernière contre les travailleurs de GM et de Chrysler la Maison Blanche a initié une course nationale à la réduction des salaires qu’elle a accélérée encore au moyen de son récent gel des salaires pour les employés de l’Etat.

Obama a indiqué dans son discours qu’une baisse drastique et permanente des niveaux de vie de la classe ouvrière était au centre de sa stratégie de doubler les exportations en l’espace de cinq ans. Que signifie « rendre les Etats-Unis compétitifs » par rapport aux pays à bas salaire comme la Chine et l’Inde dans le contexte d’une politique économique qui équivaut « croissance » et « création d’emplois » à l’augmentation des profits industriels ? Cela signifie réduire la différence de coût de la main-d’œuvre entre les Etats-Unis et les pays émergents en réduisant, aux Etats-Unis, les salaires, les retraites et les prestations sociales et en intensifiant les cadences de travail.

Obama a cherché à évoquer l’aura de Kennedy et la course à l’espace des années 1960, déclarant que la mondialisation et la montée de la Chine avait créé « le moment Spoutnik de notre génération ». Ceci était une tentative totalement cynique de réclamer unité et sacrifice en réponse à un nouveau défi à la nation pour camoufler une politique réelle de guerre de classe contre la vase majorité et menée dans l’intérêt d’une petite minorité aristocratique.

Au nom du programme d’Obama intitulé « Gagner l’avenir », tous les sacrifices seront faits par la classe ouvrière. Elle sera dévastée par des coupes dans les dépenses sociales (un gel de cinq ans des dépenses discrétionnaires non liées à la défense), suivies encore par des attaques contre les programmes sociaux – Medicare, Medicaid et l’Aide sociale.

Les riches jouiront de réductions supplémentaires de leurs taux d’impôts (au nom de la « simplification » du code des impôts) et d’une part plus grande de la richesse nationale.

« Nous devons faire des Etats-Unis le meilleur endroit sur terre pour faire des affaires, » a proclamé Obama, reprenant les remarques du président Calvin Coolidge selon lesquelles « les affaires de l’Amérique ce sont les Affaires. » Obama a transformé sans scrupule la Maison Blanche en une espèce de succursale de JPMorgan Chase ou de General Electric. Durant la période qui a précédé son discours il a effectivement nommé William Daley, le dirigeant multimillionnaire de la banque JPMorgan, au poste de secrétaire général de la Maison Blanche et le directeur de General Electric, Jeffrey Immelt, à la tête du Conseil pour l’Emploi et la Compétitivité, nouvellement créé.

En 2008, de puissants intérêts financiers et politiques avaient manœuvré pour canaliser la colère populaire contre le gouvernement Bush et sa politique militariste et pro-patronale derrière la campagne d’Obama. En 2010, l’élite dirigeante avait manipulé les élections de mi-mandat – en exploitant le désillusionnement largement répandu face à la trahison des promesses électorales d’Obama et à l’écœurement vis-à-vis de sa politique droitière – pour organiser une victoire des Républicains et justifier un nouveau virement à droite d’Obama.

USA : record de pauvreté

Un nombre record de 49,1 millions d’Américains vivent dans la pauvreté, soit 16% de la population des Etats-Unis, selon une estimation révisée publiée lundi par le Bureau fédéral du recensement.
Le recensement de 2010 présenté en septembre faisait état de 46,2 millions de pauvres, soit 15,1% des 306,11 millions d’habitants du pays.

Selon la définition officielle (mesure officielle de pauvreté, OPM), est pauvre une personne disposant de moins de 11.139 dollars ou un foyer de quatre personnes disposant de moins de 22.314 dollars en 2010.

Le calcul révisé du Bureau du recensement tient compte de la mesure supplémentaire de pauvreté (SPM), qui relève la barre à 24.443 dollars pour une famille de quatre (deux adultes, deux enfants) sans compter le logement ($25.018 pour des propriétaires avec crédit hypothécaire ; $20.590 pour des propriétaires sans crédit hypothécaire ; $24.391 pour des locataires).

La plus grande partie de la différence entre ces deux estimations provient de la hausse de dépenses telles que les frais de santé non remboursés, qui n’étaient pas prises en compte dans le taux officiel de pauvreté.

L’écart est le plus important chez les 65 ans et plus, qui voient leur taux de pauvreté passer de 9% dans la première évaluation à 15,9% dans la seconde. La pauvreté est la plus fréquente chez les moins de 18 ans, à 18,2% (22,5% selon l’estimation non révisée).
On note par ailleurs que, pour la première fois, la proportion de pauvres est plus forte chez les personnes se déclarant hispaniques que chez celles se déclarant noires, à 28,2% contre 25,4%. Chez les personnes se déclarant asiatiques, ce taux s’élève à 16,7% et chez celles se déclarant blanches non hispaniques, à 11,1%.

Economistes et spécialistes de la lutte contre la pauvreté ne s’accordent pas sur la façon de mesurer celle-ci. Le Bureau du recensement a souligné lundi que la SPM était "en développement" et nécessitait encore des ajustements pour mieux prendre en compte notamment les frais de transport et de logement.

USA : la Fed dit être prête à soutenir davantage l’économie
La banque centrale des Etats-Unis (Fed) a maintenu mercredi le cap de sa politique monétaire ultra-accommodante fixé en septembre et indiqué être prête à prendre des mesures supplémentaires pour renforcer la reprise.

A l’issue d’une réunion de deux jours à Washington, le Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) a relevé dans un communiqué que la croissance du PIB américain s’était "quelque peu renforcée" pendant l’été.

Malgré cette amélioration, le FOMC constate "une faiblesse persistante de la conjoncture d’ensemble sur le marché du travail", et juge que l’évolution de la reprise reste menacée par des "risques importants".

En conséquence, le FOMC a indiqué qu’il continuerait d’évaluer l’évolution des "perspectives économiques" et qu’il était "prêt à employer les outils à sa disposition pour promouvoir une reprise économique plus forte dans un contexte de stabilité des prix".
Le président de la Fed, Ben Bernanke, a précisé lors d’une conférence de presse que l’évolution de la politique monétaire américaine pourrait être guidée par celle de la crise de la dette dans la zone euro, en particulier "si les choses devaient empirer" de l’autre côté de l’Atlantique.

Les perspectives pour les Etats-Unis "restent insatisfaisantes" pour les quelques années à venir", a dit M. Bernanke, renvoyant aux nouvelles prévisions du FOMC publiées mercredi et selon lesquelles la croissance économique atteindrait au mieux 2,9% sur un an au quatrième trimestre de 2012, soit 0,8 point de moins que ce que la Fed escomptait en juin.

En outre, le taux de chômage, aujourd’hui à 9,1% atteindrait au mieux 8,5% fin 2012 et 7,8% un an plus tard.

"Nous continuerons de nous demander si un nouvel assouplissement monétaire ou des mesures supplémentaires [de soutien] peuvent permettre d’atteindre de meilleurs résultats", a-t-il expliqué indiquant que la Fed envisageait l’éventualité de racheter des titres adossés à des créances hypothécaires pour aider le marché du logement à se redresser.

En l’état actuel des choses, ne percevant pas de menace sur le front de l’inflation, malgré le niveau actuel élevé de la hausse des prix, la Réserve fédérale a répété qu’elle comptait maintenir son taux directeur entre 0 et 0,25% "jusque mi-2013" si nécessaire.
Le FOMC a confirmé par ailleurs ses mesures annoncées en septembre et destinées à faire baisser un peu plus jusqu’à la fin du mois de juin les taux d’intérêts à long terme, notamment hypothécaires, en jouant sur la composition du portefeuille de titres financiers de la Fed.

Les mesures du FOMC ont été adoptées à l’unanimité des votants moins une voix, celle de Charles Evans qui aurait voulu voir la Fed assouplir davantage sa politique monétaire.
Richard Fisher, Narayana Kocherlakota et Charles Plosser, qui avaient voté contre les mesures d’assouplissement monétaire décidées en août et en septembre ont approuvé cette fois-ci l’action du Comité.
Pour les analystes du cabinet RDQ Economics, cela "laisse penser qu’il y a moins de résistance" qu’en septembre à ce que la Fed se lance dans un nouveau programme de rachats de titres sur les marchés financiers après avoir déjà injecté de la sorte 2.300 milliards de dollars dans le circuit financier depuis 2008, même si c’est encore loin d’être acquis.

Ian Shepherdson, du cabinet HFE, estime qu’il faudrait pour cela que les "données [économiques] se dégradent". Or pour l’instant, note-t-il, "elles s’améliorent"

On peut lire sur le net la liste de promesses non tenues suivante :

I. Problème : la fermeture de Guantanamo

Déclaration d’Obama : « J’ai ordonné que la fermeture de la prison de Guantanamo Bay aura lieu dans le courant de l’année prochaine. »

Promesse : Non tenue.

Commentaire : L’administration Obama a fait marche arrière sous la pression croissante du Congrès et de l’extrême-droite.

II. Problème : les colonies israéliennes

Déclaration d’Obama : « Ces constructions (les colonies israéliennes) violent les accords précédents et sapent les efforts pour établir la paix. Il est temps que ces colonies cessent. »

Promesse : Non tenue.

Commentaire : L’année dernière, Obama a vu Netanyahou deux fois et par deux fois le président américain a fait un clin d’œil au Premier ministre israélien.

III. Problème : la levée du blocus de Gaza

Déclaration d’Obama : « Israël doit aussi honorer ses obligations afin d’assurer que les Palestiniens puissent vivre, travailler et développer leur société. Et, de même qu’elle ravage les familles palestiniennes, la crise humanitaire qui se poursuit à Gaza ne sert pas la sécurité d’Israël. »
Promesse : Non tenue.
Commentaire : L’administration a même financé la construction d’une barrière en acier souterraine de soixante pieds le long de la frontière Égypte-Gaza afin de resserrer le siège sur Gaza ; elle a aussi récemment soutenu Israël à l’ONU après le massacre de la flottille.

IV. Problème : les droits de l’Homme et le rapport Goldstone

Déclaration d’Obama : « Nous rejetons la même chose que les gens de toutes confessions rejettent : le meurtre d’innocents, hommes, femmes et enfants. »
Promesse : Non tenue.
Commentaire : Bien que le rapport Goldstone ait conclu qu’Israël avait commis des crimes de guerre et tué 1.400 Palestiniens au cours de son invasion de Gaza (un nombre écrasant de civils non-combattants, y compris des centaines de femmes et d’enfants), l’administration Obama a défendu Israël dans tous les forums internationaux, y compris le Conseil de Sécurité et la Commission des Droits de l’Homme de l’ONU.

V. Problème : les résultats des élections palestiniennes.


Déclaration d’Obama
 : « Nous accueillerons tous les gouvernements élus et pacifiques – à condition qu’ils gouvernent en respectant toutes leurs populations. »
Promesse : Non tenue.
Commentaire : Au contraire, les États-Unis soutiennent l’Autorité palestinienne, laquelle n’a pas été élue, imposée au peuple palestinien en partie par les États-Unis, tout autant qu’ils entraînent et financent ses forces de sécurité (sous l’autorité du général Dayton). Selon des organisations de défense des droits de l’Homme, l’Autorité palestinienne a torturé des centaines de personnes et a placé en détention, sans jugement, plus d’un millier de ses adversaires pour la seule année dernière.

VI. Problème : L’imposition

Déclaration d’Obama : « Aucun système de gouvernement ne peut ou ne doit être imposé à une nation par une autre. »
Promesse  : Non tenue.
Commentaire : Le gouvernement israélien n’a pas apprécié les résultats des élections palestiniennes en faveur du Hamas, et a par conséquent imposé un siège dévastateur sur la bande de Gaza, que les États-Unis ont tacitement soutenu et défendu dans leur tentative d’annulation des résultats des élections.

VII. Problème : la réconciliation des factions palestiniennes

Déclaration d’Obama : « Nous dirons en public ce que nous disons en privé aux Israéliens et aux Palestiniens et Arabes. »
Promesse : Non tenue.
Commentaire : En public, l’administration Obama affirme que le différend en cours entre les factions palestiniennes est strictement une affaire palestinienne, mais en privé, elle a opposé son veto et a entravé toute réconciliation entre le Hamas et le Fatah, a fait pression sur l’Égypte pour que celle-ci poursuive le blocus de Gaza, et a menacé l’Autorité palestinienne de cesser toute aide financière en cas de réconciliation avec le Hamas.

VIII. Problème : les armes nucléaires

Déclaration d’Obama : « Aucune nation ne devrait s’arroger de choisir quelles autres nations peuvent détenir des armes nucléaires. »
Promesse : Non tenue.
Commentaire : Tout en faisant pression sur l’Iran (signataire du TNP), et le menaçant de sanctions écrasantes, les États-Unis ferment les yeux sur l’arsenal nucléaire d’Israël et son refus de signer le TNP.

IX. Problème : l’utilisation des attaques de drone et meurtres de civils en violation des lois des nations souveraines


Déclaration d’Obama
 : « l’Amérique va se défendre en respectant la souveraineté des nations et le droit. »
Promesse  : Non tenue.
Commentaire : Malgré les protestations des nations contre le nombre croissant de victimes civiles, les attaques au moyen de drones ont triplé au Pakistan et en Afghanistan sous l’administration Obama, et ont été étendues à d’autres pays comme le Yémen et la Somalie, au point même de prendre pour cibles des citoyens américains et de les exécuter (c.-à-d. les assassiner), sans aucune procédure judiciaire.

X. Problème : les associations caritatives musulmanes aux États-Unis

Déclaration d’Obama : « Aux États-Unis, la réglementation relative aux dons aux organisations caritatives ont rendu plus difficiles pour la possibilité pour les musulmans de s’acquitter de leurs obligations religieuses. C’est pourquoi je suis déterminé à travailler avec les musulmans américains pour garantir qu’ils puissent s’acquitter de la zakat. »

Promesse : Non tenue.

Commentaire : Aucun organisme de bienfaisance musulman fermé sous l’administration Bush n’a été réouvert ou n’a recouvert ses actifs. L’administration Obama a même défendu l’utilisation des écoutes téléphoniques illégales de George W. Bush contre un organisme de bienfaisance dans l’Oregon, lequel avait saisi un juge fédéral afin d’obtenir une décision condamnant le gouvernement. Jusqu’à ce jour l’administration Obama n’a eu aucune relation avec un groupe musulman américain crédible pour traiter la question de la fermeture des organismes de bienfaisance ou de celle des poursuites injustes de leurs membres.

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Messages

  • L’administration Obama a déjà engagé 194,5 milliards de dollars sur les 787 milliards prévus par son plan de relance économique. Principaux bénéficiaires des aides : les États.
    Par Sébastian SEIBT (texte)

     Le montant total du fonds prévu par le plan de relance promulgué le 17 février s’élève à 787 milliards de dollars.

     Au 30 septembre 2009, l’administration Obama avait déjà engagé 194,5 milliards de dollars. La commission du budget du Congrès tablait sur seulement 185 milliards de dollars pour toute l’année 2009.

     Les principaux bénéficiaires des sommes déjà alloués sont les États (43,8 milliards de dollars). Chaque Etat a ensuite réparti l’enveloppe entre des projets jugés bénéfiques pour l’emploi. Viennent ensuite les aides directes aux particuliers (bons alimentaires, allocations chômages, etc.). Pour l’heure, les ménages ont reçu 40,4 milliards de dollars.

     L’administration Obama s’est engagée à distribuer, sur 10 ans, 260 milliards de dollars aux familles, essentiellement sous forme de réductions ou crédits d’impôts.

     La deuxième priorité du plan de relance est l’éducation, qui doit recevoir 117 milliards de dollars. Il s’agit essentiellement de programmes de rénovation et de modernisation des établissements scolaires.

     Le montant total des investissements dans les infrastructures fédérales doit s’élever à 83 milliards de dollars. Au 30 septembre 2009, 26,1 milliards de dollars avaient déjà été dépensés.

     Les petites et moyennes entreprises doivent bénéficier de 54 milliards de dollars à travers des baisses et exemptions d’impôts. Au 30 septembre 2009, 25,4 milliards de dollars avaient déjà été engagés.

     Les investissements dans la recherche et les énergies alternatives qui avaient été largement médiatisés ne représentent qu’une petite fraction : seulement 18 milliards de dollars pour la première et 22 milliards pour les seconds.

  • Les mauvais chiffres du chômage publiés vendredi constituent un grave revers pour le président Barack Obama alors qu’il tente de convaincre les électeurs de lui confier un second mandat à la tête des Etats-Unis.

    Seulement 69.000 emplois nets créés en mai, un taux officiel de chômage en hausse de 0,1 point, à 8,2% de la population active : c’est une véritable douche froide que les statistiques du département du Travail ont infligé au dirigeant démocrate, à cinq mois de la présidentielle.

    We can do it ?

    Mais quoi ?

    Tromper les travailleurs avec de prétendus sauveurs !

  • Le discours d’adieu à la nation du président américain, Barack Obama, prévu pour mardi soir, a été précédé par une campagne concentrée des médias sur le thème de l’héritage d’Obama. Cela a inclus des hommages serviles présentant le président comme un orateur brillant, un réformateur progressiste, un visionnaire et un homme du peuple.

    Pour Obama et les couches sociales privilégiées qui entourent le Parti démocrate, un héritage peut être fabriqué avec des phrases de miel et un marketing habile. Des millions de personnes, cependant, jugeront ce gouvernement sur ses actes.

    Obama est le premier président de l’histoire américaine à servir deux mandats complets avec la nation en guerre. Cela comprend la tuerie qui perdure en Afghanistan et en Irak, le bombardement de la Libye, la guerre de six ans pour le changement de régime en Syrie et le soutien à la destruction saoudienne du Yémen. Selon un sondage récent, en 2016, des forces spéciales américaines ont été déployées dans 138 pays, soit 70 % des pays du monde.

    Obama est le président des « drones », ayant supervisé le meurtre de quelque 3000 personnes au Pakistan, au Yémen, en Somalie et en Libye au moyen de ces véhicules aériens sans pilote, ainsi que de plusieurs milliers d’autres en Irak et en Afghanistan.

    Obama est entré en fonction dans les suites immédiates de la crise économique de 2008, et son administration s’est concentrée sur la restauration de la richesse de l’aristocratie financière. Depuis leur point bas en mars 2009 (deux mois après la Journée d’investiture), la valeur des actions, alimentée par la politique d’assouplissements quantitatifs de la Réserve fédérale américaine, a plus que triplé, le un pour cent le plus riche de la population étant le plus grand bénéficiaire de cette nouvelle orgie de spéculation. Les bénéfices trimestriels globaux des entreprises sont passés de 671 milliards de dollars à la fin de 2008 à 1636 milliards de dollars en 2016, et la richesse des 400 Américains les plus riches est passée de 1570 milliards à 2400 milliards de dollars.

  • Quant à la principale initiative nationale d’Obama, la Loi sur les soins abordables, son véritable objectif est de transférer les coûts des soins de santé des sociétés et de l’État vers les particuliers, les entreprises réduisant leur couverture et les travailleurs se retrouvant forcés de payer des prix exorbitants pour des soins moindres. Une statistique en résume les conséquences : pour la première fois depuis le pic de l’épidémie de sida en 1993, l’espérance de vie a chuté aux États-Unis entre 2014 et 2015 en raison de la hausse de la mortalité adulte due aux overdoses, aux suicides et à autres manifestations de la détresse sociale.

    Aucun bilan de l’héritage d’Obama ne serait complet sans constater deux statistiques supplémentaires. Depuis 2009, environ 10 000 personnes ont été tuées par la police aux États-Unis, tandis que le gouvernement Obama a déporté environ trois millions d’immigrants, plus que toute autre administration américaine dans l’histoire.

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