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La grève de l’usine de fabrication de wagons de National Steel Car à Hamilton, dans l’Ontario (Canada), est dirigée par les travailleurs eux-mêmes

mercredi 26 juillet 2023, par Robert Paris

La grève de l’usine de fabrication de wagons de National Steel Car à Hamilton, dans l’Ontario (Canada) est dirigée par un comité national des travailleurs de base, c’est-à-dire par les ouvriers eux-mêmes et non par la bureaucratie !

Les travailleurs de National Steel Car (NSC) à Hamilton, en Ontario, représentés par la section locale 7135 des Métallurgistes unis (USW), se sont mis en grève le jeudi 29 juin. Les 1 450 travailleurs en grève réclament des conditions de travail plus sûres, une augmentation des salaires et un ajustement au coût de la vie, car l’inflation reste élevée.

En mai, NSC a été inculpé pour la mort de Quoc Le. Deux autres travailleurs, Collin Grayley et Fraser Cowan, sont décédés en travaillant pour NSC ces dernières années. La société a traité ces décès comme de simples inconvénients plutôt que comme des tragédies évitables. National Steel Car est allé jusqu’à suggérer qu’il serait « irresponsable » d’envisager de tenir l’entreprise pénalement responsable de la mort des travailleurs après que le syndicat a demandé à la police d’ouvrir une enquête pour négligence criminelle .

Actuellement, le fossé entre les travailleurs et le NSC reste large, le président de la section locale 7135, Frank Crowder, affirmant qu’il y a "encore des problèmes importants sur la table". La dernière offre de l’entreprise maintient les salaires en dessous de l’inflation, offrant aux travailleurs une augmentation de salaire de 4% la première année, suivie d’augmentations de 3% les deux années suivantes d’un contrat de trois ans.

Les travailleurs de base ne font plus confiance à la direction de l’USW pour mener les travailleurs à la victoire. Les travailleurs ont créé un comité national de la base des wagons en acier (NSC-RFC) pour prendre le contrôle des négociations. Le NSC-RFC affirme que la bureaucratie syndicale a tenté de bloquer une grève, divisant et démoralisant les travailleurs en refusant d’encourager les travailleurs à rejeter la dernière mauvaise offre de l’employeur. Les tergiversations des dirigeants syndicaux ont semé l’incertitude parmi les travailleurs de base, contribuant à ce qu’une faible majorité (52 %) ait voté « Non » à l’accord « final » du NSC.

https://springmag-ca.translate.goog/strike-by-national-steel-car-workers-in-hamilton-ontario?_x_tr_sl=auto&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr

Environ 1400 travailleurs de l’usine de fabrication de wagons de National Steel Car à Hamilton, en Ontario, sont en grève depuis le 29 juin. Ils se battent pour obtenir des augmentations de salaire qui suivent au moins l’inflation et pour améliorer les conditions de sécurité déplorables de l’usine, qui ont coûté la vie à trois travailleurs en autant d’années.

Les travailleurs ne se battent pas seulement contre un employeur impitoyable, mais aussi contre la bureaucratie des Métallurgistes unis (USW), qui refuse de mener une véritable lutte contre l’entreprise. Avant le lancement de la grève, l’USW n’a donné aucune recommandation sur la manière dont les travailleurs devaient voter sur la « meilleure et dernière offre » de l’entreprise, même si celle-ci ne répondait à aucune des revendications des travailleurs.

Le fait que la bureaucratie n’ait pas appelé à un vote décisif en faveur du « non » était lié à sa détermination à démoraliser les travailleurs afin de pouvoir les amadouer sur le piquet de grève avec des salaires de misère pour qu’ils acceptent des reculs contractuels à la première occasion. Depuis le début de la grève, l’USW n’a rien fait pour l’étendre à d’autres catégories de travailleurs, y compris les dockers en lutte sur la côte ouest et les travailleurs de Wabtec dans une usine de fabrication de locomotives située à moins de 160 km des installations de National Steel Car à Erie, en Pennsylvanie.

En réponse à la bureaucratie qui collabore avec la direction de la NSC pour imposer une capitulation, les travailleurs de l’usine ont formé le Comité de base des travailleurs de National Steel Car (NSC-RFC) afin de placer la conduite de la grève entre les mains de la base. Lors d’une récente réunion publique organisée par le comité, un travailleur de la NSC en grève a apporté la contribution suivante.

Un gréviste de la National Steel Car parle de la nécessité de créer des comités de base : « Tous les bureaucrates du Syndicat des Métallos ont fait la paix avec le système il y a longtemps »

https://www.wsws.org/fr/articles/2023/07/24/zgzb-j24.html

Mettons fin à l’intimidation des partisans du comité de base de National Steel Car et aux menaces de la bureaucratie du Syndicat des Métallos contre eux !

Des travailleurs sur le piquet de grève nous ont rapporté que les bureaucrates du Syndicat des Métallos étaient à la recherche des membres du NSC-RFC, qui sont la cible de menaces violentes de la part de fiers-à-bras du syndicat. Nous avons également appris que deux journalistes du World Socialist Web Site ont été accostés récemment par l’actuel secrétaire de séance alors qu’ils se rendaient sur le piquet de grève. Depuis lors, nous avons entendu dire que ces journalistes sont des « faiseurs de troubles » et qu’ils sèment la « discorde » et la « confusion », brisant ainsi la solidarité nécessaire à l’obtention d’un bon contrat de travail.

On raconte également que les actions entreprises par le NSC-RFC vont permettre à National Steel Car de nous imposer une mauvaise entente. Ou encore que le Comité est en fait une espèce d’escroquerie pour nous soutirer de l’argent.

Nous pouvons vous assurer que, contrairement à la bureaucratie du Syndicat des Métallos qui reçoit son salaire à toutes les deux semaines (et qui est en train de nous affamer en ne nous donnant qu’une maigre part de NOTRE ARGENT comme indemnité de grève alors qu’elle trône sur un fonds de grève d’une valeur d’environ 850 millions de dollars), personne au sein de notre comité n’a la main tendue pour demander de l’argent. Tout cela n’est rien de plus que de la calomnie à bon marché et non fondée.

https://www.wsws.org/fr/articles/2023/07/19/lazt-j19.html

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