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Le nouveau pape François 1er est élu mais la papauté est loin d’être sauvée... Tant mieux : qu’elle crève ! Ce pilier de la réaction mondiale, soutien de tous les fascismes du monde, hostile aux droits des femmes, aux travailleurs, aux droits sociaux, haut lieu du dernier complot fasciste en Italie, pilier de l’homophobie, réseau pédophile mondial, réseau de la finance véreuse mondiale, véritable verrue sur le monde issue d’un passé hideux, n’a qu’à tomber...

20 mars 2013, 03:39, par Robert Paris

De 1976 à 1983, la junte s’est rendue responsable de l’assassinat ou de la disparition de 30.000 argentins (selon les associations de défense des Droits de l’Homme), ainsi que de tortures, au nom du « Processus de Réorganisation Nationale », qui prônait la défense des valeurs occidentales et de la morale chrétienne, et l’anti-communisme. La répression d’Etat, ou « Guerre sale » appartenait pleinement au projet idéologique des militaires. Selon les mots de l’Amiral Alfredo Oscar Saint-Jean, membre de la dictature, celle-ci consistait en une répression féroce contre les « subversifs », membres des Montoneros ou d’autres groupes armés de gauche, « ensuite contre leurs complices, ensuite contre leurs sympathisants, et enfin contre les indifférents et les tièdes ».
Le 24 mars 1976, Videla, à la tête d’une junte militaire, s’empare du pouvoir. La junte restera en place jusqu’au 10 décembre 1983. Elle se compose dans un premier temps de Videla, du commandant de la marine, l’amiral Emilio Massera et du commandant des forces aériennes, le Brigadier-général Ramón Agosti. Videla cède la présidence de la junte au général Roberto Viola en 1981.
Les militaires argentins répriment brutalement l’opposition de gauche, lors de la prétendue « guerre sale », qui n’eut de guerre que le nom : les guérillas (l’ERP et les Montoneros) étaient déjà démantelées en mars 1976, et les militaires s’attaquèrent aux opposants civils : politiques, syndicalistes, prêtres et nonnes - Alice Domon et Léonie Duquet, Gabriel Longueville etc. - Mères de la place de mai) ainsi qu’à leurs familles, leurs enfants, leurs amis, leurs voisins, etc. Cette entreprise aujourd’hui qualifiée par la justice argentine de « génocide » (voir par exemple la condamnation, en 2008, du général Antonio Domingo Bussi), fut justifiée par la junte au nom d’un anti-communisme virulent, lié à un national-catholicisme prétendant défendre la grandeur de la « civilisation catholique occidentale » contre les « rouges » et les « juifs ».
30 000 personnes furent victimes de disparitions forcées sous la dictature, 500 centres clandestins de détention et de torture créés, tandis qu’environ 500 000 personnes furent contraintes à l’exil, qui plus est clandestin dans les premières années de la junte, qui refusait alors de délivrer des visas de sortie.
Videla est jugé dans quatre procès différents :
• celui de l’Opération Condor (tribunal fédéral n°1),
• le procès TOF6 qui concerne le vol systématique des bébés des opposantes détenues puis disparues, bébés qui étaient délivrés à des familles de militaires et de policiers,
• le procès Kamenetzky à Santiago del Estero,
• le procès à Córdoba, où il est accusé avec le général Luciano Benjamín Menéndez, les « groupes de travail » du Destacamento de Inteligencia 141 et du Département d’Information (D2, police politique) de la police provinciale5, de la torture et du meurtre de 32 prisonniers politiques à la prison de Córdoba et au centre clandestin de détention du Service de renseignement de la police

Emilio Massera fut l’un des plus farouches défenseurs de la Guerre Sale. Promu Amiral en 1974 par Juan Domingo Perón, il fut Commandant en chef de la Marine au sein de la junte jusqu’en 1978. Ce grade le rendait responsable de l’Ecole Mécanique de la Marine (ESMA), tristement célèbre pour avoir été le centre clandestin de torture et d’extermination le plus important du pays. Pas moins de 5000 personnes ont perdu la vie, la plupart jetées vivantes dans le Rio de la Plata dans lesdits « vols de la mort ». Elle abritait également une maternité, où les prisonnières, avant d’être assassinées, mettaient au monde leurs nouveaux-nés, confiés ensuite à des couples d’accueil proches de la dictature.

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