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La grève des mineurs d’Afrique du sud noyée dans le sang de la répression s’étend à d’autres mines

15 septembre 2012, 20:27

Un appel à une grève nationale a été lancé jeudi en Afrique du Sud dans le secteur minier où les manifestations de milliers de grévistes constituent le pire conflit social auquel le Congrès national africain (ANC) fait face depuis son arrivée au pouvoir en 1994.

"Dimanche, nous entamons une grève générale ici, à Rustenburg", a déclaré Mametlwe Sebei, qui a émergé comme un des meneurs des grévistes depuis le début du mouvement social.

L’action vise à "mettre les compagnies minières à genoux", a ajouté ce militant du Mouvement socialiste démocratique (DSM) qui s’adressait à quelques milliers de travailleurs dans un stade de football situé près de Rustenburg, à 100 km au nord-ouest de Johannesburg.

Malgré la présence d’armes dans ce meeting, les grévistes, qui demandent des augmentations de salaire, assurent mener une action pacifique. "Il ne doit pas y avoir de sang", pouvait-on lire sur une affiche placardée.

Le mouvement social dans le secteur minier a pris un tour sanglant le 16 août, lorsque les forces de l’ordre ont repoussé quelque 3.000 manifestants en faisant usage de leurs armes, tuant 34 manifestants près de la mine de platine de Marikana, exploitée par Lonmin.

La plupart des hommes présents jeudi au stade de Rustenburg disent travailler pour le premier producteur de platine, Anglo American Platinum, plus connu sous le nom d’Amplats.

La compagnie a suspendu ses activités dans ses quatre mines de Rustenburg mercredi, celles-ci ayant été bloquées par les manifestants.

ZUMA DÉNONCE LES GRÈVES

Les grévistes se sont dits opposés à une reprise du travail tant que les dirigeants - y compris la présidente du groupe minier Anglo American, maison-mère d’Amplats, Cynthia Caroll - ne se seront pas rendus sur place.

"Elle doit venir auprès des travailleurs", a déclaré un gréviste de 32 ans à Reuters. "S’ils ne viennent pas, nous ne travaillerons pas."

Les mineurs souhaitent que les dirigeants des compagnies exploitantes prennent en considération leurs revendications et instaurent notamment une rémunération de base de 12.500 rands (1.500 dollars) par mois.

Ceci porterait leur salaire mensuel, indemnités diverses comprises, à 16.000 rands, soit le double des rémunérations pratiquées actuellement.

Le président Jacob Zuma a réagi devant le Parlement en déclarant que les grèves illégales et la politique d’intimidation qui se répandait dans le secteur minier n’aidaient pas les travailleurs et "appauvrissait le pays".

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