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1-2 Réformisme, stalinisme et fascisme contre la révolution sociale

Prétendre éviter la violence révolutionnaire en période de crise, c’est tomber dans la violence contre-révolutionnaire

Karl Marx dans « Contribution à la critique de philosophie du droit de Hegel » :
« Ce qui est (…) un rêve utopique, ce n’est pas la révolution radicale, l’émancipation générale et humaine, c’est plutôt la révolution partielle, simplement politique, la révolution qui laisse debout les piliers de la maison. »

La révolution ouvrière de 1918 en Allemagne

N’OUBLIONS JAMAIS QUE LA RÉVOLUTION ALLEMANDE A ÉTÉ ASSASSINÉE PAR L’ALLIANCE POLITIQUE ET MILITAIRE DU FASCISME ET DU RÉFORMISME ET QUE L’ISOLEMENT DE LA RÉVOLUTION RUSSE QU’ELLE A PROVOQUE EST LA PRINCIPALE CAUSE DU STALINISME

"Quiconque se prononce en faveur de la voie des réformes légales, au lieu et à l’encontre de la conquête du pouvoir politique et de la révolution sociale, ne choisit pas en réalité une voie plus tranquille, plus sûre et plus lente, conduisant au même but, mais un but différent, à savoir, au lieu de l’instauration d’une société nouvelle, des modifications purement superficielles de l’ancienne société […] non pas la suppression du salariat, mais le dosage en plus ou en moins de l’exploitation."

Rosa Luxemburg

dans "Réforme sociale ou révolution ?" - 1899

Dans "Où va la France ?" publié fin octobre 1934, Trotsky, qui comprenait que la France évoluait vers une situation révolutionnaire, explique que dans tous les pays opèrent les mêmes lois historiques, les lois du déclin capitaliste :

« Si les moyens de production continuent à rester dans les mains d’un petit nombre de capitalistes, il n’y a pas de salut pour la société. Elle est condamnée à aller de crise en crise, de misère en misère, de mal en pis. […] La bourgeoisie a mené sa société à une banqueroute complète. Elle n’est capable d’assurer au peuple ni le pain ni la paix. C’est précisément pourquoi elle ne peut supporter plus longtemps l’ordre démocratique. Elle est contrainte d’écraser les ouvriers à l’aide de la violence physique. Mais on ne peut pas venir à bout du mécontentement des ouvriers et des paysans par la police seule. Faire marcher l’armée contre le peuple, c’est trop souvent impossible ; elle commence par se décomposer et cela s’achève par le passage d’une grande partie des soldats du côté du peuple. C’est pourquoi le grand capital est contraint de créer des bandes armées particulières, spécialement dressées contre les ouvriers, comme certaines races de chiens sont dressées contre le gibier. La signification historique du fascisme est d’écraser la classe ouvrière, de détruire ses organisations, d’étouffer la liberté politique à l’heure où les capitalistes s’avèrent déjà incapables de diriger et de dominer à l’aide de la mécanique démocratique. »

"Ce ne sont pas les "excès" révolutionnaires du prolétariat, c’est au contraire la "carence" de ses mauvais bergers (réformistes)qui a contribué à la victoire du fascisme."

Daniel Guérin dans "Quand le fascisme nous devançait"

"Le fascisme est le châtiment qui s’abat sur le prolétariat pour n’avoir pas continué la révolution commencée en Russie."

Clara Zetkin - 1923

La social-démocratie allemande et le fascisme

"Le fascisme peut, selon les pays, avoir des aspects divers, une composition sociale différente, c’est-à-dire se recruter parmi des groupes différents ; mais il est essentiellement le groupement combatif des forces que la société bourgeoise menacée fait surgir pour repousser le prolétariat dans la guerre civile. Quand l’appareil étatique démocratico-parlementaire s’empêtre dans ses propres contradictions internes, quand la légalité bourgeoise est une entrave pour la bourgeoisie elle-même, cette dernière met en action les éléments les plus combatifs dont elle dispose, les libère des freins de la légalité, les oblige à agir par toutes les méthodes de destruction et de terreur. C’est là le fascisme. Ainsi donc, le fascisme est I’état de guerre civile pour la bourgeoisie qui rassemble ses troupes, de même que le prolétariat groupe ses forces et ses organisations pour l’insurrection armée au moment de la prise du pouvoir. Par suite, le fascisme ne peut être de longue durée ; il ne peut être un état normal de la société bourgeoise, de même que l’état d’insurrection armée ne peut être l’état constant, normal, du prolétariat, et alors la bourgeoisie restaure progressivement son appareil étatique normal, ou bien la victoire du prolétariat, et alors il n’y a plus de place pour le fascisme."

Léon Trotsky

dans "Europe et Amérique" (1924)


LE PRÉSIDENT ALLENDE VIENT DE NOMMER LE GÉNÉRAL PINOCHET COMME SON CHEF D’ETAT MAJOR DES ARMÉES ET DIRA AU PEUPLE DE LUI FAIRE CONFIANCE CAR L’ARMÉE CHILIENNE EST ET RESTERA DÉMOCRATIQUE !

CELA N’EMPÊCHE PAS L’ARMÉE DE CESSER DE RESPECTER LA LÉGALITÉ AFIN D’ÉCRASER LA CLASSE OUVRIÈRE