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Inflation, baisse des salaires, des allocations, des pensions, des aides sociales, des revenus du travail et des petites épargnes, récession : le capitalisme, c’est la misère !

mardi 9 mai 2023, par Karob, Robert Paris

La misère augmente partout dans le monde depuis la chute économique de 2007-2008, aggravée par la répression sanglante des révolutions et la pandémie covid ainsi que les politiques soi-disant anti-covid, le tout aggravé bien sûr par l’utilisation massive des fonds publics pour aider les capitalistes, la montée de la guerre, la division en deux blocs de l’économie mondiale et, pour finir, l’inflation accouplée avec la récession et finalement l’incapacité des banques centrales de continuer à soutenir l’économie.

Les prix des produits de première nécessité augmentent particulièrement frappant les milieux les plus défavorisés. Les ménages achètent moins, achètent plus cher, se serrent la ceinture, vivent plus mal et ça s’aggrave de mois en mois. Dans les termes des économistes capitalistes, « le reste à vivre, une fois les dépenses contraintes déduites, devrait baisser énormément, en particulier pour les plus modestes. » (Journal Les Echos, 6 mai 2022)

Au Maroc, en Equateur, au Burkina Faso, au Pérou, en Espagne, en Iran, au Mexique, en Egypte, au Yémen, au Kazakhstan, en Inde, en Argentine, aux Philippines, au Bangladesh, en Guinée, en Suède, en Haïti (et dans bien d’autres pays), la révolte contre la flambée des prix éclate, généralement très durement réprimée. Elle donne de nouveaux motifs à la révolution mondiale et la relance partout où la pandémie et la répression avaient momentanément éteint l’incendie social et politique. Partout, la hausse des prix et de la misère oppose le peuple travailleur aux possédants et à leurs gouvernants et elle le fait sur des bases de classes (classe prolétarienne contre classe capitaliste). Quiconque soutient la classe capitaliste soutient les affameurs du peuple. Quiconque prétend réformer le système ne fait qu’étrangler le peuple.

Les capitalistes et leurs gouvernants sont en train de nous rendre de plus en plus pauvres : inflation et baisse des salaires réels, retraites plus tardives et plus faibles, baisse et suppressions d’allocations diverses, radiations de chômeurs, réduction et suppression des services publics et de la santé, nouvelles embauches à salaires réduits, surexploitation des jeunes travailleurs, emplois précaires, hausse des loyers, misérabilisation d’une fraction des professions indépendantes, croissance de la pauvreté des jeunes (notamment étudiants), croissance des salariés pauvres, féminisation de la pauvreté, surendettement des ménages, réduction de la valeur des épargnes, augmentation de la pauvreté en général (et de la grande pauvreté).

Il en résulte de nombreuses conséquences politiques et sociales. Le consensus social est de moins en moins possible. La violence sociale (et surtout antisociale), celle des classes possédantes, comme celle des exploités et opprimés, grandit. Les appareils réformistes ne représentent plus qu’une petite fraction (la plus aisée) du prolétariat et encore, cette influence n’est fondée que sur des illusions sur la pérennité du capitalisme, mensonges qui chuteront avec le système.

L’inflation, on en entend sans cesse parler dans les média, dans la bouche des gouvernants et des hommes politiques sauf pour répondre à cette simple question : pourquoi les prix augmentent massivement, pour de multiples produits de types très divers et dans le monde entier, de manière inexorable ? Les gouvernants prétendent avoir pris des mesures pour juguler l’inflation, mais sans nous dire d’où vient la maladie qu’ils prétendent soigner.

Ils ne veulent surtout pas y répondre car cela signifierait reconnaître que la cause fondamentale est le fait que le système capitaliste est définitivement incapable de fonctionner, qu’il ne subsiste que par des aides publiques massives et que celles-ci elles-mêmes ont atteint leurs limites.

Les syndicats estiment qu’il n’est pas nécessaire de se poser la question : il suffit de revendiquer des hausses de salaires dans les entreprises. Sauf que les travailleurs des petites entreprises, les travailleurs précaires, les auto-exploités (dits autoentrepreneurs), les petits artisans, les petits paysans, les jeunes, les précaires, les retraités, etc ne peuvent se satisfaire de cette réponse syndicale. Sauf que tous les prolétaires n’ont aucun intérêt à se mettre ce bandeau devant les yeux. Ils n’ont aucun intérêt à attacher leur avenir à ce Titanic qui coule.

Les économistes pointent en premier trois « causes » à l’inflation : le covid, la guerre d’Ukraine et la « crise de l’énergie ». Ils les accusent en même temps de l’inflation et de la récession. Mais ils n’expliquent pas que covid, guerre d’Ukraine et crise énergétique sont eux-mêmes des simples sous-produits de la chute du capitalisme… de même que les pénuries, la chute de la santé, la perte massive des libertés, la montée de la violence, etc.

D’autres rajoutent encore d’autres causes d’inflation comme le reconfinement de la Chine, la relocalisation des industries dans des zones où la main d’œuvre est plus couteuse, etc. Mais ce ne sont pas de vraies explications car l’inflation ne s’est pas déclarée progressivement mais d’un seul coup, en déferlant brutalement partout, comme un barrage qui vient de se rompre.

Les banques centrales et les gouvernants affirment que c’est un effet de reprise économique après un arrêt (covid), affirmant que la demande dépasse l’offre, mais ils n’expliquent pas, en même temps, comment cette « reprise » peut se cumuler avec une récession !

Pour Geoffroy Roux de Bézieux, patron des patrons français, comme pour le FMI, l’inflation est "essentiellement" la conséquence de la guerre en Ukraine. Mais il n’explique pas ainsi comment cette inflation n’est pas seulement européenne mais mondiale.

Un site du capitalisme immobilier (pierrepapier.fr) explique : « Dans un premier temps, donc jusqu’en 2020 : ah, si les indices de prix voulaient bien se redresser ! Si l’inflation voulait enfin remonter un peu ! Puis dans un second temps, quand la hausse des prix se réveille, brutale, trois réactions successives. Premier « narratif » : l’inflation est passagère. Quelques mois plus tard : elle est transitoire. Aujourd’hui : elle sera forte et durable. »

« L’économie mondiale est menacée par une inflation plus tenace que prévu », alerte le FMI. Mais n’est-ce pas plutôt une économie capitaliste mortellement menacée qui provoque une inflation grandissante. Incapable de la bloquer, le FMI joue les optimistes : « l’inflation devrait baisser lentement ». La méthode Coué, est-ce efficace pour l’inflation ou la récession ? Pas plus que pour la chute du capitalisme !

Les banques centrales prétendent qu’elles haussent les taux pour lutter contre l’inflation alors qu’elles le font parce qu’elles sont elles-mêmes au bord e la faillite du fait des aides massives aux capitalistes.

Les gouvernements préconisent des politiques du type « bouclier tarifaire ». Mais le bouclier tarifaire français version 2023 doit plafonner l’inflation à 15 %. C’est déjà énorme ! Il s’agit surtout d’aides aux entreprises et donc d’une manière de subventionner les capitalistes.

Les capitalistes de la distribution camouflent des hausses de prix folles sous le prétexte simple : « c’est la faute de l’inflation ». Comme on pourrait dire : « c’est la faute de la météo ». Mais l’inflation massive, incontrôlable, mondiale ne s’explique pas ainsi, par la seule rapacité de quelques capitalistes. Car elle ne joue pas dans le sens des intérêts du grand capital qu’elle dévalorise tant qu’il n’est pas investi, des affaires qu’elle perturbe et peut même bloquer. Et le point qui amène tous les soucis des capitalistes concernant cette inflation incontrôlable : elle rend difficile sinon impossible la méthode employée depuis 2007 par les banques centrales pour maintenir le système en survie, par des injections massives de monnaie sur les marché car il y a déjà excès de monnaie du fait de l’inflation.

Evidemment, « l’inflation, combien ça coûte » est sujet à nombreuses polémiques : les gouvernements minimisent bien sûr. En fait, les instituts économiques minimisent sciemment les hausses de prix. C’est le cas de l’INSEE en France… On parle à ce propos d’ « inflation de mensonges »… Pas étonnant : l’INSEE est une direction générale directement rattachée au ministère de l’Economie à Bercy, ministère que l’on pourrait appeler celui des aides aux capitalistes ou du « quoiqu’il en coûte d’aider le grand capital ». Il y a parfois jusqu’à 300% (par exemple de 6% à 18%) de différence entre les diverses estimations des hausses de prix d’un même pays ! Et de grandes différences aussi suivant les commentateurs…

Pour les gouvernants qui savent être incapables de juguler l’inflation et ne savent même pas si ce phénomène sera durable et croissant ou pas, la solution reste seulement quelques hausses de salaires des salariés des grandes entreprises pour éviter que celles-ci n’entrent dans la danse de la lutte des classes. Il est à remarquer ainsi que Macron lui-même, comme bien des gouvernants, déclare haut et fort que la réponse à l’inflation est la hausse des salaires, relevant curieusement que les grands patrons se versent des hausses de salaires pharamineuses pendant que les entreprises n’ont pas répercuté l’inflation sur les salaires. Macron lui-même ne l’a pas fait en réalité pour les fonctionnaires ! C’est de l’hypocrisie mais pas seulement. C’est un calcul pour camoufler qu’il y a autre chose à dire que « hausse des salaires » par rapport à l’inflation. Une telle inflation massive cache un problème encore plus grave qu’une simple perte de revenus, une chute historique du système !

Sur la question de l’inflation, les patrons, les gouvernants et les syndicats sont entièrement d’accord sur un point : la seule question à se poser serait la hausse des salaires. Mais c’est complètement faux. Une autre question se pose : c’est la pérennité du système capitaliste. L’inflation est l’une des sonneries de tocsin du système. Pas étonnant que tous ne veulent surtout se poser vraiment la question de la cause profonde d’une telle inflation massive et internationale.

En réalité, la signification profonde d’une inflation durable est un excès de monnaie sur les marchés et cela ne peut s’expliquer ni par la pandémie, ni par l’Ukraine, ni par l’énergie (expliquer une hausse des prix une hausse des prix de l’énergie est tautologique).

Un commentateur financier explique : « L’inflation est un désordre macroéconomique qui s’avère lorsque le système bancaire (composé de la banque centrale et des banques secondaires) émet trop de monnaie par rapport au produit intérieur brut. En résulte alors une dilution du pouvoir d’achat de la monnaie, même si souvent le niveau des prix à la consommation n’augmente pas, étant donné qu’une grande partie de cette somme de monnaie excédentaire est injectée sur les marchés financiers, suite à l’ouverture des lignes de crédit que les banques s’octroient entre elles (sur le marché interbancaire) pour effectuer des transactions essentiellement spéculatives. »

Quelle est la véritable raison de cet excès considérable et mondial de monnaie sur les marchés ? C’est la politique des Etats, des banques centrales et des institutions financières depuis la chute de 2007-2008. Elles ont distribué des centaines de milliards de dollars qui ont servi à éviter des chutes d’entreprises capitalistes et des chutes des bourses. Mais ce surplus d’argent n’a pas été épongé par des investissements productifs. En effet, la cause de la chute de 2007 était justement le fait que les investissements productifs du système avaient atteint leur limite supérieure et qu’ainsi la part des nouveaux capitaux qui ne trouvaient pas d’investissement réel n’a cessé de croitre. Du coup, les capitaux qui sont en augmentation, certes enrichissent les capitalistes mais ils plombent l’économie.

Les bases de l’effondrement actuel camouflé en simple inflation-récession (plus une crise financière) est le fait que le grand capital a atteint ses limites d’investissements d’où il résulte que le surplus de capital devient non seulement spéculatif mais nécrophile, et s’attaque au capitalisme lui-même. Il en résulte que les fonds publics se ruinent non seulement à sauver les capitalistes mais aussi à racheter les titres pourris pour éviter des chutes spéculatives massives et des faillites systémiques (c’est-à-dire dont la chute entrainerait le système tout entier).

C’est d’une grande importance pour la classe ouvrière qui se bat de comprendre la signification de cette inflation considérable et inexorable qui monte partout dans le monde (seule exception la Chine qui impose l’essentiel des prix de manière étatique et craint trop les mouvements sociaux pour laisser les prix s’envoler) et qui est bien différente des inflations qu’on a déjà connues. L’inflation actuelle est un symptôme de l’incapacité du système à absorber par des investissements un surplus gigantesque de capitaux. Elle signifie qu’il n’est plus question de revendications visant simplement à redresser une trop grande propension du grand capital à se servir sur le dos des exploités. Plus question de « juste répartition des richesses », contrairement à ce que prétendent les syndicats, les partis de gauche ou de fausse extrême gauche, tous les réformistes, déclarés ou cachés.

Dans cette situation, ne faut-il pas que les travailleurs revendiquent le « partage équitable » ?

Mais la misère sous le capitalisme, ce n’est pas seulement un partage inégal mais un mode de production.

Karl Marx répondait déjà à cette question :

« A toute époque, la répartition des objets de consommation n’est que la conséquence de la manière dont sont distribuées les conditions de la production elles-mêmes. Mais cette distribution est un caractère du mode de production lui-même. Le mode de production capitaliste, par exemple, consiste en ceci que les conditions matérielles de production [8] sont attribuées aux non-travailleurs sous forme de propriété capitaliste et de propriété foncière, tandis que la masse ne possède que les conditions personnelles de production : la force de travail. Si les éléments de la production sont distribués de la sorte, la répartition actuelle des objets de consommation s’ensuit d’elle-même. Que les conditions matérielles de la production soient la propriété collective des travailleurs eux-mêmes, une répartition des objets de consommation différente de celle d’aujourd’hui s’ensuivra pareillement. Le socialisme vulgaire (et par lui, à son tour, une fraction de la démocratie) a hérité des économistes bourgeois l’habitude de considérer et de traiter la répartition comme une chose indépendante du mode de production et de représenter pour cette raison le socialisme comme tournant essentiellement autour de la répartition. Les rapports réels ayant été depuis longtemps élucidés, à quoi bon revenir en arrière ? »

Réduire le prolétariat révolutionnaire à une classe qui revendique seulement une part, qui n’intervient que sur le terrain économique et pas pour changer de système, c’est le désarmer complètement.

C’est au prolétariat d’agir sur le terrain politique, comme classe revendiquant la direction de toute la société, et pour cela d’unir tous les opprimés dont le niveau de vie est fortement attaqué par les hausses de prix et par cette phase de chute du système capitaliste. C’est seulement en mettant en cause le fonctionnement capitaliste que le prolétariat peut jouer son rôle historique et certainement pas en se contentant de revendiquer sur une base économiste et réformiste.

Le prolétariat ne peut pas, dans cette phase de chute historique du capitalisme, proposer de « mieux partager » entre patrons et salariés, défendre une soi-disant justice sociale qui laisserait le grand capital aux mains des exploiteurs. Il doit au contraire mettre en avant que la seule solution est d’enlever TOUTES les richesses des mains capitalistes et aussi d’ôter l’Etat de ces mêmes mains !

L’inflation est bien devenue incontrôlable

https://www.capital.fr/economie-politique/linflation-est-bien-devenue-incontrolable-1462036

La suraccumulation et la dévalorisation du capital

https://www.economie-et-politique.org/2022/09/05/la-suraccumulation-et-la-devalorisation-du-capital/

Qu’est-ce que l’inflation

https://blogs.letemps.ch/sergio-rossi/2023/02/20/le-rencherissement-nest-pas-du-a-linflation/

D’où vient l’inflation

https://www.pierrepapier.fr/economie/inflation-pourquoi-tout-craque/

Les prix augmentent alors que le coût des matières premières baisse

https://www.rtl.fr/actu/economie-consommation/inflation-pourquoi-les-prix-augmentent-ils-encore-alors-que-le-cout-des-matieres-premieres-baisse-7900243294

Lire encore :

https://www.matierevolution.fr/spip.php?article7019

https://www.matierevolution.fr/spip.php?article6918

https://www.matierevolution.fr/spip.php?article6747

https://www.matierevolution.fr/spip.php?article6978

https://www.matierevolution.fr/spip.php?article6536

https://www.matierevolution.fr/spip.php?article6932

https://www.matierevolution.fr/spip.php?article6932

http://www.matierevolution.fr/spip.php?article3485

D’importants mouvements sociaux provoqués par l’inflation :

https://www.matierevolution.fr/spip.php?article6837

https://www.matierevolution.fr/spip.php?article6912

https://www.novethic.fr/actualite/social/conditions-de-travail/isr-rse/en-2022-le-retour-de-l-inflation-reveille-des-mouvements-sociaux-partout-en-europe-151253.html

https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-decryptage-eco/inflation-energie-des-mouvement-sociaux-partout-en-europe_5441668.html

https://www.latribune.fr/economie/france/hausse-des-salaires-les-mouvements-de-greve-se-propagent-dans-tous-les-secteurs-en-france-922614.html

En étau entre inflation et récession :

https://www.matierevolution.fr/spip.php?article6691

Ils nous disent que l’inflation menace le système mais pas que le système produit l’inflation

https://www.mediapart.fr/journal/economie/dossier/attention-inflation

Salariés doublement frappés

https://www.capital.fr/entreprises-marches/rapport-ocde-les-salaries-sont-doublement-frappes-par-linflation-1466856

L’extrême gauche opportuniste officielle et l’inflation : ne rien analyser de la chute du capitalisme, et répondre à la situation historique en réformistes « combatifs » comme si le capitalisme n’était pas en chute libre !

https://journal.lutte-ouvriere.org/2022/08/03/inflation-une-arme-pour-appauvrir-les-plus-pauvres_388022.html

https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/02/22/inflation-de-quoi-voir-rouge_516697.html

https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/02/01/inflation-les-prix-senflamment_484012.html

https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/02/08/grande-distribution-anti-inflation-mon-oeil_494148.html

https://nouveaupartianticapitaliste.org/index.php/actualite/economie/inflation-la-lutte-tout-prix

https://nouveaupartianticapitaliste.org/actualite/politique/face-linflation-mobilisation

https://nouveaupartianticapitaliste.org/actualite/politique/pour-nos-revenus-pour-une-autre-repartition-des-richesses-mobilisation-generale

https://www.convergencesrevolutionnaires.org/+-Inflation-+

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