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Ce que nous apprennent les planètes sur la matière dite inerte

mardi 27 juin 2023, par Robert Paris

« Sciences de la Terre et de l’Univers » de Brahic-Hoffert-Schaaf-Tardy-Daniel :

« On peut distinguer quatre catégories de corps : les planètes terrestres dites telluriques, les planètes géantes, Pluton et les satellites, les petits corps (astéroïdes et comètes). La planète Mars, plus petite que la Terre, a une partie centrale moins comprimée et donc de densité moindre. Par contre, la planète Mercure, aussi dense que la Terre, a une composition chimique différente : elle possède un énorme noyau de fer et de nickel, relativement à sa taille beaucoup plus gros que celui de la Terre. Les planètes géantes, beaucoup plus grosses que les planètes terrestres, sont moins denses… Les scientifiques s’accordent pour penser que notre système solaire s’est formé à partir d’un immense nuage de gaz et de poussières dont le centre est devenu le Soleil et dont la périphérie s’est condensée en planètes… On peut distinguer deux catégories de planètes : les planètes terrestres dites intérieures ou telluriques (Mercure, Vénus, la Terre et Mars) et les planètes géantes dites extérieures (Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune)… Ces planètes sont très différentes les unes des autres. »

Ce que nous apprennent les planètes sur la matière dite inerte

C’est justement que la matière dite « inerte » ne l’est nullement.

Nous avons une planète que nous connaissons, ou croyons bien connaitre : la Terre. Celle-ci a une histoire, subit des changements parfois radicaux que nous attribuons parfois à l’homme et à son activité, parfois à la Vie et à son évolution. Mais parfois à tort et la vie n’est qu’un épisode de l’évolution de la Terre qui a connu bien d’autres changements radicaux. Les climats, par exemple, ont une histoire qui précède le Vivant. Les mers et les montagnes aussi. Elles apparaissent et disparaissent et l’ont fait bien avant qu’apparaisse le Vivant de l’homme.

Les planètes du système solaire, elles aussi, ont une histoire. Elles se sont transformées considérablement depuis la formation du système solaire. Et le meilleur témoignage de cela est l’extroardinaire variété des planètes qui diffèrent l’une de l’autre sur à peu près tous les registres alors que l’hypothèse scientifique retenue est qu’elles ont la même origine : le nuage de gaz et de poussières qui a formé le Soleil lui-même.

Effectivement, ces planètes qui gravitent autour du soleil diffèrent à la fois leur composition chimique, leur masse volumique moyenne, la présence ou l’absence d’atmosphère, sa composition, sa pression, les caractéristiques de leur trajectoire autour du soleil, le magnétisme, le volcanisme, le diamètre, la masse, l’aplatissement, la température, la pression, la forme, les diverses phases existantes des différents éléments chimiques et de leurs composés et quantité d’autres caractéristiques.

Cette diversité nous indique les planètes n’ont pas été seulement marquées par leur origine commune mais aussi par les différences qui leur ont donné des histoires très diverses. Ces histoires ont dépendu de leur distance au soleil, de leur taille, de leur trajectoire et aussi… du hasard, de leur ensemencement éventuel par des météorites, etc…

Cette diversité ne concerne pas seulement les planètes du système solaire mais aussi les exoplanètes. On y trouve toutes les tailles par exemple, des petites aux géantes, et même des poussières de planètes ou de lunes.

Que nous apprend cette diversité qui s’est produite alors que toute cette matière obéit aux mêmes lois de la Physique ?

Elle nous apprend d’abord que la matière dite inerte est très dynamique, a une histoire, suit des dynamiques menant à des voies diverses.

Elle nous apprend que des petites différences à l’origine mènent sur le long terme sur des voies complètement divergentes. Cela signifie que la dynamique de la matière obéit à la sensibilité aux conditions initiales caractéristique du chaos déterministe.

La variété est telle que le regroupement en « types » de planète est assez limitée. On constate que les planètes ont ou pas d’atmosphère, ont ou pas de volcanisme, ont ou pas d’eau, ont ou pas de l’oxygène, mais cela ne les empêche pas de varier en tous sens en pression, en température, en taille, en masse, en composition chimique.

Les planètes sont un exemple de plus que la matière non vivante n’a rien d’inerte, qu’elle subit de multiples passages de la quantité à la qualité, qu’elle fait des sauts, qu’elle change au point que des planètes géantes peuvent devenir des étoiles et inversement…

La matière à grande échelle a des histoires, subit des changements qui modifient la direction de toute l’histoire suivante. La Terre est un bon exemple de tels sauts historiques. et ce changement a un caractère dialectique, piloté par des contradictions internes.

Que nous apprennent les planètes hors du système solaire ?

https://www.matierevolution.fr/spip.php?article3550

Trois exoplanètes déclarées similaires à la Terre ne seraient pas aussi terrestres qu’elles en ont l’air.

https://www.nationalgeographic.fr/espace/quelles-sont-les-planetes-qui-ressemblent-vraiment-a-la-terre

Le chaos déterministe et le système solaire

https://www.matierevolution.fr/spip.php?article2463

La diversité des planètes

https://www.youtube.com/watch?v=jGx96pUc70w

La surprenante diversité des planètes géantes

https://www.larecherche.fr/la-surprenante-diversit%C3%A9-des-plan%C3%A8tes-g%C3%A9antes

La diversité des systèmes stellaires

https://blogs.letemps.ch/pierre-brisson/tag/diversite-systemes-stellaires/