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Le monde des Mayas

samedi 14 septembre 2013, par Robert Paris

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  • La chute des Mayas

    Devant l’impuissance des classes possédantes à résoudre les problèmes et l’inefficacité des sacrifices, le mal être social conduisit probablement à une nouvelle philosophie de vie, avec de nouvelles valeurs. L’ensemble conduisit à des révoltes qui attentèrent jusqu’aux plus hauts dirigeants et prêtres (intermédiaires impuissants auprès des dieux, mais de plus en plus exigeants auprès du peuple), parachevant une décadence programmée. C’est l’hypothèse soutenue par Thompson (1964) puis Jacques Soustelle (1967) :

    « le charme s’est dissipé », alors « le lien social s’est distendu » et le paysan s’est soit retourné contre les élites, soit plutôt « dérobé à leur pouvoir, revenant à son petit lopin de terre familial, à sa hutte, aux dieux de son hameau à qui il rendait un culte simple et sans faste comme les Lacandons aujourd’hui ».

    Les indices de ces révoltes sont nombreux : mutilation de monuments et de statues (Tonina, Piedras Negras, etc., même si ces dégradations pourraient tout aussi bien être dues à des envahisseurs).

    La théorie d’une révolte de la classe paysanne contre les classes possédantes a été défendue par le mayaniste John Eric Thompson. Les paysans, courbant sous le poids des corvées que leur auraient imposées la classe dirigeante, auraient refusé de continuer à construire des monuments prestigieux. Le principal argument archéologique invoqué en faveur de cette thèse est l’abandon de certains monuments en plein milieu de leur construction. L’abandon du régime d’exploitation expliquerait la dépopulation de régions entières suite à la révolte, comme le Petén où Cortés put encore l’observer lors de son passage en 1525.

  • La chute des Mayas, vue par Michael D. Coe :

    « Une classe entière de scribes a probablement été éliminée lorsque les maisons royales ont été détruites à la fin de la période Classique. Eric Thompson a toujours pensé cette chute en termes de révolution, et je pense qu’il a probablement raison, plutôt que de penser à une conquête militaire de l’extérieur. »

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