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La coordination de Radio France et le Comité Interpro de Paris Nord-Est appellent...

25 juin 2015, 16:48

Le comité interpro, qui est à l’initiative des tentatives de mettre en place une assemblée interpro depuis mai 2015, a été fondé par des cheminots, enseignants, travailleurs du livre, chômeurs, lycéens, sans papiers, travailleurs du Bâtiment et bien d’autres… Et, depuis que le comité existe, il a pris contact avec des salariés de Radio France en lutte, avec des personnels de l’hôpital public en lutte, avec des salariés de La Halle menacés par les licenciements, avec des sans papiers, avec des intermittents du spectacle et bien d’autres travailleurs… Impossible de cacher que nous allons à l’encontre de la tendance à diviser les luttes alors que nous venons de vivre une journée où Paris a connu de multiples manifestations qui n’ont même pas convergé alors que chacun a conscience qu’il s’agit d’une attaque d’ensemble concertée du patronat et du gouvernement. Le public réagit séparément du privé. Les hôpitaux séparément des enseignants et des cheminots, séparément de Radio France, séparément d’Air France, de Areva ou des conducteurs de bus, de la recherche oud e l’université, et j’en passe des employés des bibliothèques ou des personnels des crèches. Résultat, depuis 1995, nous avons été de défaite en défaite. La recette de ces défaites a pour nom l’intersyndicale qui, sous couleur d’unité, organise la désunion. Oui, nous critiquons ouvertement les bureaucraties syndicales mais nous ne sommes pas contre le syndicalisme. Seulement nous y donnons une signification tout autre que celle du syndicalisme de négociation, d’accompagnement des reculs, du corporatisme qui s’accommode des lois du capitalisme et refuse de les remettre en question. Nous refusons le syndicalisme qui agit à la place des travailleurs, ne les réunit jamais, ne les consulte jamais, leur impose ses buts, ses revendications, ses méthodes d’action, refuse les comités de grève, les coordinations. C’est ces méthodes bureaucratiques que nous récusons. Nous rappelons qu’en 1995, la dernière fois que nous avons fait reculer gouvernement et patronat, il s’agissait d’un mouvement fondé sur des assemblées interprofessionnelles parce que les cheminots, qui avaient initié le mouvement contre la flexibilité de Juppé , avaient immédiatement circulé dans divers secteurs pour étendre leur mouvement et avaient décidé que leurs assemblées dirigeant le mouvement seraient ouvertes à tous, aux enseignants, aux hospitaliers, aux agents de la RATP, aux chômeurs, etc… Il convient de rappeler que ce sont les dirigeants syndicaux qui ont sonné la fin de la lutte au moment où le mouvement du public commençait à s’étendre au privé… Par contre, la méthode de l’intersyndicale, ce bureau central des bureaucraties, on l’a expérimenté nationalement de la lutte des retraites à la lutte des Radio France, en passant par les cheminots et actuellement les personnels de l’APHP. Et toujours cette fausse unité au sommet sert à amener la lutte dans l’impasse. Nous ne refusons nullement de travailler avec des syndicalistes mais nous exigeons que la lutte soit dirigée par les travailleurs eux-mêmes, que ce soient eux qui décident des étapes de la lutte, des moyens d’action comme des revendications. Et nous combattons les bureaucraties qui acceptent de négocier des reculs. Le mouvement actuel des agents de l’APHP avait proclamé haut et fort que les attaques de Hirsch n’étaient « ni amendables ni négociables » et cela n’empêche pas l’intersyndicale de l’APHP de négocier et d’amender dans le dos des grévistes et des personnels. Le syndicalisme que nous n’acceptons pas est celui qui nous interdit l’auto-organisation des travailleurs. Nous appuyons ainsi la coordination des Radio France et regrettons qu’elle n’ait pu se constituer qu’après l’organisation de la défaite par l’intersyndicale. Nous sommes pour le syndicalisme mais pour celui qui conteste le droit des capitalistes, la loi des capitalistes, la règle du profit des capitalistes, leur droit à licencier, à exploiter, à détruire les services publics, à expulser, à détruire des vies, à mener des guerres. Nous sommes pour le syndicalisme révolutionnaire en somme, celui qui reconnaît que la crise du capitalisme doit nous amener à préparer une nouvelle société fondée sur les besoins des hommes et non sur ceux du capital.

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