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La planète va-t-elle manquer d’eau ?

mardi 5 décembre 2023, par Robert Paris

La planète va-t-elle manquer d’eau ?

Les prétendus écologistes ont fait de l’eau un de leus chevaux de bataille mais ils diffusent autant de mensonges que de vérités. S’il est exact que des peuples entiers souffrent du manque d’eau potable, cela n’est nullement un problème climatique mais causé directement par la domination capitaliste sur le monde.

Que nous disent les écolo-capitalistes ?

Les pénuries d’eau seront de plus en plus fréquentes dans le monde…

https://www.lesechos.fr/monde/enjeux-internationaux/les-penuries-deau-seront-de-plus-en-plus-frequentes-dans-le-monde-1918023

Les sécheresses sont de plus en plus graves dans le monde…

https://www.unccd.int/sites/default/files/2022-05/Drought%20in%20Numbers%20FR.pdf

Les changements climatiques ont augmenté la probabilité et la gravité des phénomènes météorologiques extrêmes tels que les inondations et les sécheresses…

https://www.un.org/fr/climatechange/science/climate-issues/water

Les pseudo-écolo climatiques reconnaissent que les sécheresses ont des causes multiples pour ne citer finalement qu’une cause qui serait l’effet de l’activité humaine…

https://youmatter.world/fr/definition/comprendre-secheresse-causes-consequences-risques-climat/

L’eau existe en abondance sur la « planète bleue » couverte d’océans et de mers, contenant des masses d’eau dans son atmosphère, son sol et son sous-sol. L’eau change de zone et d’état mais la masse totale d’eau ne change pas. Nous ne risquons pas de manquer d’eau au sens direct !

La canicule ne date pas d’hier…

https://www.matierevolution.fr/spip.php?article7351

Au XVIIe siècle déjà, Madame de Sévigné, depuis le château de Grignan, évoquait ces " dérèglements du climat ". Mais bien avant elle, les chroniques avaient souligné les facéties du climat de l’ouest européen marqué, comme le disent les scientifiques, par de " fortes variabilités inter-annuelles " : périodes de grande sècheresse, phases de fortes chaleur, hivers sans neige ou hivers tardifs, années pluvieuses ou hivers précoces et fortement enneigés, tempêtes… et bien après elle, les phénomènes climatiques rares perdureront !

Quand bien même il est difficile, à distance, d’apprécier le contenu d’informations peu documentées, les situations exceptionnelles telles qu’elles nous sont relatées, se sont succédé à un bon rythme pendant des siècles : en l’an 627 avec " des sources qui se tarissent et de nombreux morts de soif " ; en 640 où l’on enregistre des chaleurs tropicales : " les hommes et les femmes tombaient morts n’ayant plus en bouche la salive nécessaire " ; en 850, famine résultant de la chaleur et de la sècheresse enregistrées ; en 987 " chaleur épouvantable déclenchant une famine qui durera cinq ans " ; en 995 été excessivement chaud au cours duquel " les arbres s’enflammaient spontanément " en 1000, en 1135, en 1232, en 1393, en 1473, en 1504, en 1518, en 1540, en 1583, en 1605, en 1612, en 1642, en 1660, en 1681, en 1706, en 1719 (" 1719 fut une des années les plus sèches et les plus chaudes qu’on ait encore vues en France ")… Et ainsi de suite : plusieurs fois par siècle en moyenne de graves canicules se sont exercées sur le Sud-Est français.

Au XXe siècle, les périodes de sécheresse vinrent pareillement bouleverser le bel ordonnancement du climat français :

1921 est le cœur d’un épisode sec qui s’étend sans interruption d’octobre 1920 à mars 1922. La Loire à Blois connaît un déficit de 57% sur ses débits moyens ;

1949. La Loire connaît ses débits d’été les plus faibles du siècle tandis que toute la décennie
1940-1950 connaît des sècheresses successives marqués par des hivers froids et secs et des étés caniculaires. Notons que ces années de sècheresse préparent le grand étiage glaciaire des années cinquante (100% des glaciers alpins sont en recul en 1950 d’après la commission glaciologique de l’Académie Suisse des Sciences) ;

1976. La sècheresse est comparable en sévérité à 1921 mais est moins longue…encore qu’ elle dure d’octobre 1975 à août 1976 ! ;

1989. Longue sècheresse de juillet 1988 à février 1990. Le semestre mai-octobre1989 est le plus sec depuis 40 ans. Du 1er novembre 1988 au 1er décembre 1989 : 13 mois pendant lesquels le déficit global est de 30 % en Bretagne. Les deux mois de juillet-août ont le même ensoleillement que 1976 mais septembre et octobre ont un ensoleillement supérieur de 50% à la normale.

Dans ce XXIe siècle débutant, la sècheresse de 2003 n’a cédé en rien aux périodes de chaleur du passé : de mai à septembre pour ce qui est de la longueur de l’épisode (donc sècheresse d’été mais aussi de printemps) mais surtout avec des températures caniculaires en juillet-août (proches de…et dépassant même 40 degrés centigrades l’après-midi… en particulier sur le sud-est de la France).

Depuis bientôt un quart de siècle s’est mis en place un discours " mondialiste ", discours ambiant auquel personne n’a pu échapper, selon lequel " la terre enregistre depuis quelques dizaines d’années un réchauffement de l’atmosphère (de l’ordre de 1,5°C à 2° ou même 5°C pour le siècle…. selon les scénarios), réchauffement - dit " global " - dû à l’augmentation dans l’atmosphère des gaz à effet de serre produits par les industries humaines : C02, CH4, CFC..... La preuve ? Les glaciers fondent, le niveau de la mer s’élève ; mieux ! Les glaciers - et tout spécialement ceux des Alpes - sont, à court terme, menacés de disparition. "

Une remarque d’abord : en matière scientifique, les " moyennes " ne veulent rien dire : elles peuvent recouvrir des états et des notions complètement contradictoires (ex. suite à la déglaciation quaternaire il a été enregistré aux latitudes moyennes des transgres-sions marines tandis qu’aux latitudes polaires au contraire, la conséquence a été le phénomène de landhöjning = allègement, donc avec émersion des terres et " terrasses soulevées "). Incontestablement l’utilisation abusive des " moyennes " nuit à la crédibilité de certains modèles.

La " mondialisation " en matière de climat est un leurre. Elle n’existe pas.
Les évolutions des climats de notre planète ne se font, ni de manière concomitante, ni de façon homogène. On le redécouvre aujourd’hui avec le concept de NAO (Oscillation nord atlantique des valeurs de la pression atmosphérique) qui analyse les comportements climatiques souvent contradictoires du Nord et du Sud de l’Europe ; comme existent des oppositions entre Amérique du Nord et Europe, entre le domaine antarctique et le reste du monde.

https://www.matierevolution.fr/spip.php?article57

Tout d’abord que savons-nous sur l’eau de la Terre, comment fonctionne cette molécule, d’où elle vient, comment évolue la masse d’eau, comment l’eau circule entre ses états, entre régions, etc…

Histoires d’eau (la molécule)

L’eau est la seule molécule :
qui existe à la fois sur Terre sous forme solide, liquide et gazeuse, ainsi que des états intermédiaires
qui a une densité à l’état solide plus faible que celle à l’état liquide
qui est un solvant universel grâce à sa bipolarité H+ / OH-
qui a la chaleur spécifique est la plus élevée sur terre
qui est un formidable tampon thermique
qui présente un maximum de densité pour une température proche de +4° C
qui a une constante diélectrique élevée
qui a une disponibilité électronique potentielle rendant la molécule d’eau très affine pour de multiples substances
qui a un déséquilibre électronique ayant pour effet de rendre possible des liaisons entre l’atome d’hydrogène d’une molécule avec l’atome d’oxygène d’une autre molécule (liaison hydrogène)
qui est est particulièrement stable pour la raison que les atomes d’hydrogène et l’atome d’oxygène qui la constituent mettent chacun en commun un électron pour établir leur liaison
qui a à la fois une chaleur spécifique très élevée, une chaleur latente très élevée, une chaleur latente de vaporisation très élevée, une capacité de dissolution très importante

L’eau est la substance la plus abondante sur la surface du globe, et conditionne totalement le monde physique et biologique que nous connaissons. Il n’est pas exagéré de dire que tout cela est dû à la présence sur l’atome d’oxygène de deux paires de quasi-électrons non engagés dans une liaison chimique et prêts, comme par nostalgie, à s’offrir aux atomes d’hydrogène qui passent.

L’eau est un liquide commun mais dont les propriétés physico-chimiques, souvent méconnues, sont exceptionnelles : sa densité passe un maximum (d 1,000 000) à 3,982°C alors qu’elle ne vaut que d = 0,999 867 à 0°C, sa tension superficielle (7,2 fois dix puissance 9 N/m) est la plus élevée de tous les liquides, sa chaleur massique (4,18 fois dix puissance 3 J/Kg.°C) la plus élevée de tous les fluides excepté NH3… Cette dernière propriété en fait un fluide pourvu d’une grande inertie thermique, caractéristique qui associée avec la taille considérable du réservoir océanique, est l’un des plus importants mécanismes de régulation de nos climats, que ce soit à de courtes ou de longues échelles de temps.

https://www.matierevolution.fr/spip.php?article6233

L’eau sur Terre, c’est aussi une question d’énergie…

La Terre reçoit du Soleil une énergie équivalente à 10.000 fois la consommation d’énergie de toute l’humanité. L’homme consomme infiniment moins d’énergie que le fonctionnement géophysique et biologique de la Terre. Une grande partie de cette énergie est consommée dans le cycle de l’eau (les transitions entre glace, eau liquide et eau sous forme de vapeur), dans les courants marins, dans les vents, dans la formation des nuages (il faut monter de l’eau en altitude et l’y maintenir par des courants internes au nuage), dans les tempêtes et cyclones, dans la formation des êtres vivants, etc…
Par exemple, la seule énergie consommée pour la circulation atmosphérique correspond à l’énergie dissipée dans l’explosion d’une bombe thermonucléaire d’une mégatonne par seconde !!!

Les océans, qui pourtant possèdent une formidable inertie thermique (ils sont lents à changer à perdre leur énergie acquise), voient leur température augmentée 800 ans avant que l’eau de surface et l’atmosphère ne se réchauffent... Certains chercheurs en concluent que l’augmentation récente du CO² atmosphérique n’est, en partie du moins, qu’une conséquence du réchauffement, et pas sa cause (car l’eau, plus chaude, dissout moins de CO², lequel se retrouve davantage accumulé dans l’atmosphère) alors que d’autre arguent qu’il s’agit là d’un artefact causé par le temps nécessaire pour que le CO² atmosphérique se trouve piégé dans les glaces de l’antarctique, ce décalage entre CO² et température n’étant qu’apparent. Il n’en reste pas moins que ce décalage temporel jette une ombre sur l’existence d’un rapport de causalité simple et direct entre la teneur en CO² de l’atmosphère, le climat global et son réchauffement. Ce doute est conforté par la simultanéité de la disparition du méthane atmosphérique et de la baisse des températures que l’on retrouve dans les enregistrements glaciaires antarctiques : comment expliquer un délai d’incorporation qui ne concernerait que le CO² et pas les autres gaz atmosphériques ? Une partie du problème demeure irrésolue.

On ne peut pas isoler la vapeur d’eau contenue dans l’atmosphère de l’eau liquide des océans, des fleuves ou des précipitations et de l’eau solide des calottes polaires et des glaciers. L’atmosphère est sans cesse en rétroaction avec les océans et les continents, les gaz échangeant sans cesse avec les liquides et les solides terrestres.

L’importance des nuages dans le climat est considérable et ils peuvent favoriser aussi bien le réchauffement que le refroidissement. L’impact des nuages, en température, en captation de la chaleur ou en renvoi des rayons solaires, est 40 fois supérieur à celui des gaz à effet de serre
Les nuages de gouttelettes d’eau de basse altitude refroidissent la Terre alors que ceux de glace de haute altitude la réchauffent.

La capacité des nuages à se modifier sans cesse est considérable. Ils s’adaptent à très grande vitesse au réchauffement ou au refroidissement local et d’autant plus facilement que les surface d’eau de la planète sont considérablement et que tout réchauffement de ces surface d’eau entraîne un accroissement de la condensation en nuages qui, lui, peut provoquer un refroidissement rapide et important.
La capacité des nuages à tenir compte des changements des conditions existantes (température, pression, vents) provient du fait que l’état gazeux est plus sensible aux changements que les états solide et liquide. Ainsi, l’inertie calorique des gaz est moins importante que celle des liquides et des solides. Les gaz conservent moins longtemps la chaleur et le froid que les solides ou les liquides.
Les nuages ne sont pas des formes fixes. Ils sont en perpétuelle transformation. Ils sont également des formes émergentes qui disparaissent au bout de temps assez courts pour réapparaître ensuite…

Les nuages ont une relation avec la chaleur qui chauffe les surfaces d’eau sous-jacentes mais aussi une relation avec la longueur d’onde des rayons. Par exemple, les nuages d’altitude n’entraînent pratiquement pas de baisse de l’intensité du rayonnement reçu par la Terre tandis que les nuages bas diffusent une grande partie des rayons UV vers l’atmosphère extérieure.

L’aspect d’un nuage dépend de la lumière qu’il reçoit, de la nature, de la dimension, du nombre et de la répartition des particules qui le constituent. Les gouttelettes d’eau d’un nuage proviennent de la condensation de la vapeur d’eau contenue dans l’air. La quantité maximale de vapeur d’eau (gaz invisible) qui peut être contenue dans une masse d’air est fonction de la température : plus l’air est chaud, plus il peut contenir de vapeur d’eau.

L’eau existe sur Terre sous les trois états : solide, liquide et gazeux et les trois états coexistent sur terre comme dans l’atmosphère.

Tout comme l’oxygène, l’eau n’est pas une ressource originelle de la planète Terre. Représentant 1 360 millions de km3, 70% de la surface de la planète, elle est certainement venue en grande partie de l’extérieur, lors d’un bombardement de la Terre par des météorites.

Sous l’effet du soleil, l’eau s’évapore et monte vers l’atmosphère. On estime à 1 000 km3 l’eau des océans qui, chaque jour, s’évapore. Dans les basses couches atmosphériques, elle emmagasine de la chaleur et monte ainsi. Peu à peu, elle se refroidit tout en étant redistribuée par les courants atmosphériques. L’action du froid condense cette eau qui retombe sous forme de précipitations (neige ou pluie). 61 % de cette eau s’évapore, 16 % ruisselle et rejoint les cours d’eau et 23 % s’infiltre et alimente les nappes et rivières souterraines.

La masse d’eau totale de l’hydrosphère n’évolue pas au cours des années, elle reste toujours constante : l’eau s’évapore, forme la vapeur d’eau qui, en se transformant en pluie, va alimenter les mers, les cours d’eau et les nappes souterraines. On peut appliquer au cycle de l’eau la fameuse phrase de Lavoisier : "Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme".

L’eau change d’état au cours de son cycle, passant de l’état gazeux à l’état liquide ou à l’état solide. Cependant, sa quantité est restée inchangée depuis quatre milliards d’années, date de son apparition sur terre.
Dans l’atmosphère, l’eau est surtout présente à l’état de vapeur. Puis sous l’effet du refroidissement, l’eau passe de l’état de vapeur à l’état liquide. Cette eau liquide est concentrée dans les nuages puis dans les précipitations.

Une fois que l’eau a atteint le sol, son cycle va se dérouler de façon essentiellement liquide. Seule une toute petite partie de cette eau est en mouvement, la grande majorité étant stockée dans les nappes souterraines. Une partie de l’eau est utilisée par les plantes, le reste est drainé vers les rivières ou dans les nappes. Les racines des plantes vont capter l’eau, qui s’évaporera ensuite par le système de transpiration des feuilles. Cette transpiration constitue de la vapeur d’eau. De la même façon, les lacs, les océans, vont évaporer une partie de leur eau.

La Terre est une machine qui recycle l’eau en permanence de manière naturelle. Les prélèvements humains sont infimes comparés à la circulation globale.

L’eau terrestre se renouvelle selon un cycle dont les moteurs sont l’énergie solaire et la gravité. L’eau s’évapore, se condense dans les nuages et retombe en pluie ou en neige au-dessus des terres et des mers. Une faible part ruisselle vers les océans, le plus grand des réservoirs. Avant de participer au cycle, une molécule d’eau reste une semaine dans l’atmosphère ou dans les êtres vivants, 16 jours dans les rivières, 17 ans dans les lacs, 1 400 ans dans les eaux souterraines, 2 500 ans dans les océans, jusqu’à plusieurs centaines de milliers d’années dans les calottes glaciaires.

Il est important de se rappeler que la notion de « température » n’a rien d’un paramètre directement relié à toute matière, dans n’importe quel état, contrairement à ce que croient bien des gens. Ce n’est pas un paramètre additif contrairement à la température, à l’énergie, à la masse, à la charge, à l’entropie, au nombre de particules, etc… La température est une grandeur dite intensive qui ne se combine pas par addition lorsque des systèmes sont réunis et c’est un paramètre émergent qui exprime un ordre qui est issu du désordre. Elle est l’aboutissement d’un processus allant vers un équilibre local. Elle ne peut pas être définie avant que cet équilibre soit établi. Un système hors équilibre n’a pas de température, même si on arrive à y faire des mesures et à les moyenniser. Ces moyennes ne sont pas une vraie température et on ne peut pas raisonner dessus comme on raisonne sur la température d’un corps à l’équilibre. Par exemple, si, en permanence un secteur chaud et entretenu au chaud est en contact avec un secteur froid qui a tendance à revenir au froid, eh bien, la notion de température moyenne n’a pas de sens physique d’une description d’une réalité. Et la terre est justement l’interaction permanente entre un pôle chaud et un pôle froid, entre un pôle et l’équateur… Il n’existe jamais d’équilibre ni sur terre ni dans l’atmosphère car il y a sans cesse des changements et des transformations qui ne sont nullement négligeables ni pouvant être négligées. Les rétroactions modifient sans cesse les conditions existantes et les lois de la météorologie obéissent au chaos déterministe dans lequel de tout petit changement entraîne sur le long terme des divergences non négligeables. Parler de température globale moyenne, c’est donc se tromper soi-même.

Par exemple, la température atmosphérique ne peut jamais accéder à un équilibre thermodynamique car l’atmosphère n’est pas seulement sous la dépendance de l’énergie fournie par les radiations solaires. En effet, il y a un effet qui détruit tout équilibre de température à tout niveau d’altitude de l’air : c’est la convection. Il s’agit du mouvement vertical des masses d’air qui modifie sans cesse la place des volumes de l’atmosphère et modifie du coup leur température. Les mouvements de convection entraînent la formation de cellules de circulation amenant certaines masses d’air vers le haut et d’autres vers le bas. On le constate notamment au sein des nuages.

Les océans, sièges de courants marins permanents et changeants, ne sont pas davantage des systèmes qui vont vers l’équilibre. La masse terrestre qui subit non seulement le réchauffement des rayons solaires mais la tectonique des plaques, la pluviosité des nuages, l’érosion qui en découle, le volcanisme, etc, n’est pas davantage un système allant vers un quelconque équilibre. Et l’ensemble atmosphère+océans+continents n’est toujours pas un système équilibré ou pouvant être grossièrement considéré comme tel car le globe est dépendant de l’émission solaire, de l’angle de celle-ci qui change sans cesse du fait du mouvement de la Terre et des changements des trois angles qui le contrôlent, des modifications des nuages, etc.

Comme l’explique Vincent Courtillot dans « Nouveau voyage au centre de la Terre », « Pour un système hors d’équilibre comme l’atmosphère ou l’océan terrestres, il n’est pas évident de déterminer de manière unique une température moyenne. »

Or l’atmosphère ou la Terre sont des systèmes qui sont tout à fait hors équilibre, gagnant de l’énergie solaire et perdant de l’énergie dans l’espace. Parler de « leur température » nécessite de nombreuses précautions et raisonner sur cette « température globale » comme facteur principal ou paramètre principal du climat est complètement contraire aux lois de la thermodynamique qui affirment clairement que « la température est définie dans un système à l’équilibre thermodynamique ».

La température est-elle le facteur essentiel du climat ?

Dans les climats du passé de la Terre, est-il exact que les hauts des températures coïncident avec des hauts du CO² et les bas de températures avec des bas du CO². C’est parfois vrai et parfois faux. Et même quand c’est vrai, cela ne veut pas dire que le CO² soit la cause. La cause, par exemple le grand volcanisme et des hausses de la chaleur provenant du noyau terrestre radioactif, peut avoir produit à la fois une hausse du CO² et une hausse des températures. Rappelons qu’il y a un très grand nombre d’autres facteurs du climat, à commencer par l’ensoleillement, la trajectoire de la Terre autour du soleil, la tectonique des plaques, les modifications des continents, des montagnes qui en résultent, les modifications des courants marins et de la forme des mers, la modification du vivant, les autres gaz à effet de serre éventuellement (méthane, vapeur d’eau et ammoniac…).

Il y a eu des périodes de l’histoire des climats terrestres où on est sûrs qu’il y avait un grand réchauffement et un niveau bas du CO² et des périodes de refroidissement avec un niveau élevé du CO², ce qui est contraire à la thèse du CO² comme principal facteur de réchauffement !!!

Il est certain qu’il y a eu de longues périodes de l’histoire de la Terre et des événements marquant de celle-ci où CO² et réchauffement ont été carrément à contre-courant et donc où il est absolument certain que l’effet de serre n’était pas le facteur déterminant du climat sur la planète.

https://www.matierevolution.fr/spip.php?article3898

La répartition de l’eau sur Terre

L’eau est distribuée partout à travers l’hydrosphère de la Terre. La majeure partie de l’eau de l’atmosphère et de la croûte terrestre provient de l’eau de mer de l’océan mondial, tandis que l’eau douce ne représente que 2,5 % du total. Parce que les océans, qui couvrent environ 70,8 % de la surface de la Terre, reflètent la lumière bleue, la Terre apparaît bleue de l’espace et est souvent appelée la planète bleue et Point bleu pâle. On estime que 1,5 à 11 fois la quantité d’eau dans les océans se trouve à des centaines de kilomètres de profondeur à l’intérieur de la Terre, mais pas sous forme liquide[réf. nécessaire]. Le noyau externe aussi pourrait contenir de l’eau (dissoute dans le fer fondu), voire constituer le principal réservoir de l’eau terrestre.

La lithosphère océanique est jeune, mince et dense, sans qu’aucune des roches ne soit plus ancienne que la décomposition de la Pangée. Comme l’eau est beaucoup plus dense que n’importe quel gaz, l’eau coule dans les « dépressions » formées par la forte densité de la croûte océanique. (Sur une planète comme Vénus, sans eau, les dépressions semblent former une vaste plaine au-dessus de laquelle s’élèvent des plateaux). Comme les roches de faible densité de la croûte continentale contiennent les grandes quantités de sels facilement érodables des métaux alcalins et alcalino-terreux, le sel s’est accumulé dans les océans au cours des milliards d’années, résultat de l’évaporation de l’eau qui ramène l’eau douce sous forme de pluie et de neige.

En conséquence, la plus grande partie de l’eau sur Terre est considérée comme une eau salée, avec une salinité moyenne de 3,5 %, soit environ 34 g de sels dans 1 kg d’eau de mer), bien que cela varie légèrement en fonction de la quantité de ruissellement reçu des terres environnantes. Au total, l’eau des océans et des mers marginales, les eaux souterraines salines et l’eau des lacs fermés contenant une solution saline, représentent plus de 97 % de l’eau sur Terre, bien qu’aucun lac fermé ne contienne une quantité d’eau importante. Les eaux souterraines salines sont rarement prises en compte sauf lors de l’évaluation de la qualité de l’eau dans les régions arides.

Le reste des eaux de la Terre constitue la ressource en eau douce de la planète. En règle générale, l’eau douce est définie comme une eau dont la salinité est inférieure à 1 % de celle des océans — c’est-à-dire inférieure à environ 0,35 ‰. L’eau avec une salinité comprise entre ce niveau et 1 ‰ est généralement appelée eau marginale car elle est marginale pour de nombreuses utilisations par l’homme et les animaux. Le rapport de l’eau salée à l’eau douce sur Terre est d’environ 40 à 1.

L’eau douce de la planète est également très inégalement répartie. Bien que dans des périodes chaudes comme celle du Mésozoïque et du Paléogène, quand il n’y avait pas de glaciers sur la planète, toute l’eau douce se trouvait dans les rivières et les ruisseaux, aujourd’hui la plus grande partie de l’eau douce est constituée de glace, neige, eaux souterraines et humidité du sol, 0,3 sous forme liquide à la surface. De l’eau douce de surface liquide, 87 % sont contenus dans des lacs, 11 % dans des marécages et seulement 2 % dans des rivières. De petites quantités d’eau existent également dans l’atmosphère et chez les êtres vivants. Parmi ces sources, seule l’eau de rivière est généralement valorisable.

La plupart des lacs se trouvent dans des régions très inhospitalières telles que les lacs glaciaires du Canada, le lac Baïkal en Russie, le lac Khövsgöl en Mongolie et les Grands Lacs africains. Les Grands Lacs d’Amérique du Nord, qui contiennent 21 % de l’eau douce mondiale en volume, sont l’exception. Ils sont situés dans une région hospitalière, fortement peuplée. Le bassin des Grands Lacs abrite 33 millions de personnes. Les villes canadiennes de Toronto, Hamilton, Ontario, St. Catharines, Niagara, Oshawa, Windsor et Barrie, et les villes américaines de Duluth, Milwaukee, Chicago, Gary, Détroit, Cleveland, Buffalo et Rochester, sont toutes situées sur rives des Grands Lacs.

Bien que le volume total des eaux souterraines soit connu pour être beaucoup plus important que celui des eaux de ruissellement, une grande partie de ces eaux souterraines est salée et devrait donc être classée avec l’eau salée ci-dessus. Il y a aussi beaucoup d’eau fossile dans les régions arides qui n’a jamais été renouvelée depuis des milliers d’années. Cela ne peut être considéré comme une eau renouvelable.

Cependant, les eaux douces souterraines sont d’une grande valeur, en particulier dans les pays arides tels que l’Inde. Leur distribution est globalement similaire à celle des eaux de surface, mais elle est plus facile à stocker dans les climats chauds et secs, car les réservoirs d’eau souterraine sont beaucoup plus protégés de l’évaporation que ne le sont les barrages. Dans des pays tels que le Yémen, les eaux souterraines provenant de précipitations irrégulières pendant la saison des pluies constituent la principale source d’eau d’irrigation.

Étant donné que la recharge des aquifères est beaucoup plus difficile à mesurer que le ruissellement de surface, les eaux souterraines ne sont généralement pas utilisées dans les zones où même des niveaux d’eau de surface relativement limités sont disponibles. Même aujourd’hui, les estimations de la recharge totale des eaux souterraines varient considérablement pour la même région en fonction de la source d’information utilisée et des cas où les eaux souterraines fossiles sont prélevées au-delà du taux de recharge (y compris l’aquifère Ogallala) sont très fréquents et presque toujours pas sérieusement considérés lors de leurs premiers développements.

Il peut y avoir d’énormes variations dans ces régions. Par exemple, un quart de l’approvisionnement en eau douce renouvelable limité à l’Australie se trouve dans la péninsule du Cap York, presque inhabitée. En outre, même dans les continents bien arrosés, il existe des zones extrêmement dépourvues d’eau, telles que le Texas en Amérique du Nord], dont l’approvisionnement en eau renouvelable s’élève à seulement 26 km3/an sur une superficie de 695 622 km2, ou l’Afrique du Sud, avec seulement 44 km3/an en 1 221 037 km2
On estime que l’intérieur de la Terre contient de 1,5 à 11 fois plus d’eau dans les océans, et certains scientifiques ont émis l’hypothèse que l’eau du manteau fait partie d’un « cycle de l’eau de la Terre entière ». L’eau dans le manteau est dissoute dans divers minéraux près de la zone de transition entre le manteau supérieur et inférieur de la Terre. À des températures de 1 100 °C et des pressions extrêmes retrouvées profondément sous terre, l’eau se décompose en hydroxyles et en oxygène. L’existence de l’eau a été prédite expérimentalement en 2002, et des preuves directes de l’eau ont été trouvées en 2014 sur la base de tests sur un échantillon de ringwoodite. Des preuves supplémentaires de grandes quantités d’eau dans le manteau ont été trouvées dans les observations de la fusion dans la zone de transition du projet USArray. L’eau liquide n’est pas présente dans le ringwoodite, mais les composants de l’eau (hydrogène et oxygène) sont retenus comme ions hydroxyde.

https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9partition_de_l%27eau_sur_Terre

Le volume approximatif de l’eau de la Terre (toutes les réserves d’eau du monde) est de 1 360 000 000 km3. Dans ce volume :
• 1 320 000 000 km3 (97,2 %) se trouvent dans les océans ;

• 25 000 000 km3 (1,8 %) se trouvent dans les glaciers et les calottes glaciaires ;

• 13 000 000 km3 (0,9 %) sont des eaux souterraines ;

• 250 000 km3 (0,02 %) sous forme d’eau douce dans les lacs, les mers intérieures et les fleuves ;

• l’équivalent de 13 000 km3 (0,001 %) d’eau liquide sous forme de vapeur d’eau atmosphérique à un moment donné.

Si la fraction d’eau sous forme gazeuse est marginale, la Terre a perdu au cours de son histoire un quart de son eau dans l’espace.
On sait depuis 2014 qu’une partie notable du manteau terrestre principalement constituée de ringwoodite, entre 525 et 660 km de profondeur, pourrait contenir jusqu’à trois fois le volume d’eau des océans actuels (et en serait la source principale). La quantification n’est pas encore définitive mais pourrait faire varier énormément le volume d’eau disponible sur Terre, même si son exploitabilité et sa disponibilité spontanée sont douteuses.

L’eau liquide semble avoir joué, et continue à jouer, un rôle primordial dans l’apparition et la persistance de la vie sur Terre. La forme liquide, contrairement aux états gazeux ou solide, maximise les contacts entre atomes et molécules, augmentant de fait leurs interactions. L’eau est une molécule polaire et un bon solvant, capable de solubiliser de nombreuses molécules. Le cycle de l’eau joue un rôle majeur, notamment par l’érosion des continents, qui permet d’apporter de grandes quantités de minéraux nécessaires à la vie dans les rivières, les lacs et les océans. Le gel de l’eau permet d’éclater les roches et augmente la disponibilité de ces minéraux.

La planète bleue ne manque pas d’eau.

Ecrit par Souka en 2005

La planète bleue ne manque pas d’eau. Et même pas d’eau douce, même si cette dernière ne représente que 2,5 % du total. Et pourtant... un être humain sur cinq n’a pas accès à une eau potable.
Le cycle naturel de l’eau ne suffirait-il plus à une population humaine devenue trop nombreuse ? La question se posera peut-être un jour mais, pour l’instant, seule la moitié des ressources renouvelables disponibles est consommée.
La pénurie d’eau dont souffre une part croissante de l’humanité met donc en cause l’organisation sociale. L’urbanisation incontrôlée et accélérée joue un rôle incontestable dans l’impossible accès d’un nombre croissant d’êtres humains à de l’eau potable. Mais pourquoi la taille gigantesque des mégapoles modernes empêche-t-elle une « révolution hydraulique » (mise en place de l’eau courante et du tout-à-l’égout) semblable à celle qu’ont connue les grandes villes industrialisées au XIXe siècle ? Deux siècles plus tard, après un énorme développement des moyens techniques ?
En fait, ce n’est ni une limitation d’ordre technique ni la crainte - qui pourrait être fondée - de pomper de manière inconsidérée les ressources qui a freiné de tels projets. Pour l’eau comme pour bien d’autres activités, la technique est avant tout au service des projets de rentabilité immédiate. Et personne n’a mégoté l’eau aux industriels capitalistes et aux gros agriculteurs, qui sont les principaux responsables des assèchements, sans même se poser la question de savoir si leurs productions répondaient aux besoins des hommes.
Résultat : en l’espace de quelques décennies, parfois moins, des populations entières ont vu leurs ressources en eau se tarir, ou bien devenir impropres à la consommation, quand d’autres devaient fuir une terre inondée par des barrages dont l’utilité est discutée.
En fait, le capitalisme est en train d’imposer à la planète un nouveau « cycle de l’eau », qui n’a rien de naturel : le cycle argent-eau-argent, ou plutôt capital-eau-profit. Et la pollution massive, qu’il a lui-même engendrée, lui offre une opportunité supplémentaire : se présenter comme l’incontournable producteur et fournisseur d’une eau potable qu’il transforme peu à peu en denrée de luxe !
C’est ce cycle non de l’eau mais de l’argent qu’il faut briser. En prenant conscience que, de la Bretagne à la Bolivie ou à l’Inde, les luttes pour un vrai service public de l’eau ont les mêmes adversaires, en premier lieu la même demi-douzaine de multinationales. L’eau, encore plus que tout, doit rester le bien de toute l’humanité.

Au forum de La Haye, en 2000, la Commission mondiale sur l’eau prétendait que « pour fournir une eau saine à la population le secteur privé doit prendre la direction des opérations d’approvissionnement car celles-ci nécessitent des sommes d’argent considérables » tout en prônant l’adoption d’une « facturation réaliste », sous prétexte de... stopper le gaspillage. Le tout résumé par cette maxime : « L’usager doit payer ».
En France les chiffres sont éloquents. Entre 1990 et 1999, le prix moyen a ainsi doublé, passant de 9F/m3 à 17F/m3, et les disparités se sont creusées, le tarif pouvant varier du simple au double d’une région à l’autre. En janvier 1997, le rapport de la Cour des comptes estimait que « la hausse du prix est bien à mettre en relation avec la délégation des services de l’eau ». En ce moment même, la hausse moyenne est de 3,6 % par an, soit deux fois l’inflation. Et de nouvelles hausses sont annoncées prétendument à cause de la nécessaire rénovation des dizaines de milliers de kilomètres de canalisations vieillissantes. Petit hic : les usagers ont déjà payé une somme de 3 milliards d’euros pour ces mêmes travaux qui n’ont jamais été réalisés comme prévu...
Chez nos voisins de Grande-Bretagne, la privatisation en 1989 a entraîné une hausse des prix de 106 % entre 1989 et 1995. Corrélativement, le nombre d’abonnés victimes de coupures pour ne pas avoir pu faire face à leur facture a connu une hausse de 50 %.
Surtout pour les plus pauvres
Mais dans les pays pauvres, là où les trusts ont pris le contrôle de la gestion de l’eau, les hausses de prix s’avèrent encore bien plus douloureuses. Par exemple, aux Philippines, lorsque les trusts français Suez et américain Bechtel se sont partagés la distribution de l’eau de la ville de Manille, ils ont imposé des hausses de tarifs de 500 % et 700 % respectivement entre 1997 et 2003.
Factures insupportables, puis coupure d’eau, tel est le sort réservé aux populations pauvres, avec des conséquences carrément dramatiques. Ainsi, lorsqu’en 1996, certaines municipalités d’Afrique du Sud ont livré la distribution d’eau à Suez et Vivendi, les pauvres des quartiers se sont vu supprimer la colonne d’eau publique qui les alimentait et en ont été réduits à consommer l’eau de rivières polluées. Conséquence : une épidémie de choléra qui a fait 270 morts. « Si nous pouvions avoir de l’eau, alors nous serions vraiment libres » dirent alors ces anciennes victimes du régime d’apartheid. À Abidjan aussi, la privatisation de l’eau a été directement responsable de nombreux cas de choléra chez les plus pauvres : pour accéder à l’eau qui leur était refusée, ils avaient creusé eux-mêmes des puits, lesquels se sont avérés communiquer avec des fosses septiques...
En France, la sécheresse de cet été a été l’occasion médiatique de relancer une campagne contre la « chasse au gaspi ». La hausse des tarifs aidant, les réducteurs de débit en tout genre et les systèmes individuels de récupération des eaux pluviales font recette.
Les pouvoirs publics ne sont pas les derniers à encourager cette tendance. Entrée en vigueur cet automne 2005 à Paris, la loi dite de « Solidarité et renouvellement urbain » incite les usagers à installer des compteurs individuels. Officiellement, il s’agit de permettre à chacun de contrôler sa consommation, voire de « responsabiliser » des usagers dépensiers. Mais le quotidien le Parisien relevait que les frais d’installation d’un compteur s’élèvent à 150 €, à quoi il faut ajouter un surcoût de redevance annuel qui s’élève à 50 € en option location et à 37 € si on choisit de devenir propriétaire du compteur. Pour une facture d’eau annuelle moyenne de 277 €, le coût du compteur entraînerait donc une hausse de 18 %. Merci pour la leçon d’économie !
Ces offres, transmises par la mairie, nous viennent bien entendu des délégataires privés comme Veolia et Suez. Eux au moins y trouvent leur compte.

L’eau et les requins qui fabriquent l’exclusion

Par louvrier.org en 1998

Quand on ouvre un robinet, de l’eau coule sous nos yeux, mais qui se doute de ce qui se passe à l’autre bout et qui s’y trouve ?

L’eau est un besoin essentiel, aussi naturel et important que l’air, et on pourrait penser qu’il est indécent que quelqu’un fasse des profits sur cet usage. On devrait la payer au prix qu’elle coûte, ou même ne plus la payer et demander à l’Etat d’utiliser l’argent de nos impôts pour cela.

Eh bien, aujourd’hui, l’eau rapporte un chiffre d’affaires annuel de 35 milliards de francs à Jérôme Monod, patron de la Lyonnaise des Eaux, et 44 milliards à Jean-Marie Messier, patron de la Compagnie Générale des Eaux.

C’est le résultat d’un patient travail de récupération mené depuis des années par ces deux requins, qui ont avalé la gestion de l’eau de la majorité de la population. Une bonne part des affaires de corruption de ces dernières années, ce sont eux : les pots de vin aux élus ou aux partis leur ont servi à obtenir en échange le marché de l’eau, jusque là géré par la commune.

Une fois conclus leurs contrats pour dix ans et plus, nos compères ont augmenté d’office le prix de l’eau : en moyenne 30%, parfois du double.

L’eau, on ne peut pas s’en passer. Alors, les idées vont leur venir pour en profiter un maximum.

Un bon truc, c’est la qualité : on souffle aux technocrates, à leur service au niveau du gouvernement ou de l’Europe, d’exiger qu’il y ait moins de traces de plomb dans l’eau, ou d’autre chose. Cela veut dire une eau plus saine ? Peut être. Mais le vrai calcul est qu’il faudra la faire passer par de nouvelles usines : ce sera l’occasion de la rendre plus chère, et de faire de nouveaux bénéfices.

Si vraiment il s’agissait de santé, ces géants auraient les moyens de s’en prendre aux pollueurs, leurs collègues de l’industrie agro-alimentaire, qui déversent des montagnes de nitrates dans les champs. Mais non : ils font au contraire le calcul
que la dépollution des nitrates, elle aussi est une aubaine. Mieux vaut salir d’abord pour nettoyer ensuite : on fait deux fois des profits dans ce système de gâchis.

Pour les 15 ans à venir, il y a comme cela en projet de changer les normes pour 48 paramètres dans la composition de l’eau : est-ce de l’or iquide qui va finir par couler dans les robinets ?

Ainsi, l’eau devient un produit de plus en plus cher. Elle commence à être inaccessible aux plus démunis. Mais nos gros capitalistes se moquent d’exclure des besoins vitaux une partie de la population.

Dans les pays pauvres, un être humain sur cinq ne peut pas accéder à l’eau potable, et doit se contenter d’une eau qui lui apporte paludisme, choléra, typhoïde ou trachome. Et les privilégiés qui peuvent se payer l’eau propre, à Manille,
Budapest ou Casablanca, ont eux aussi affaire à la Lyonnaise des Eaux, déjà installée dans 30 pays.

Aux sommets de ce monde capitaliste, les géants ont soif de grossir. La Générale et la Lyonnaise des Eaux se partagent les chaînes de télé Canal + et M6, les téléphones portables SFR, TamTam, les abribus Decaux, les cinémas UGC, des télés par câble, le satellite TPS, des sociétés de chauffage d’immeubles, des entreprises de nettoyage, des cliniques privées, et même des chemins de fer... Dans leurs conseils d’administration, ils se retrouvent en famille : Guy Dejouanny de St Gobain, Jacques Calvet de Peugeot, Marc Viennot de la Société Générale, ou
Serge Tchuruk d’Alcatel-Alsthom.

Jérôme Monod a aidé Chirac à monter son parti RPR, et ça ne l’a pas empêché de se lier avec Rocard à gauche. Même Papon a eu sa place au Conseil d’administration de la Lyonnaise des Eaux.

Ils sont une petite vingtaine de groupes capitalistes énormes, à 100 milliards ou plus de chiffre d’affaires total, qui se partagent ainsi les vraies influences et tous les pouvoirs de la France, quatrième puissance du monde.

Sans eux, et sans leur soif de profit, le progrès technique pourrait alléger et améliorer la vie des hommes. Ils font de chacun de nos besoins un luxe réservé à ceux qui peuvent payer, et veulent nous habituer à considérer comme une fatalité la masse grandissante d’exclus qu’ils fabriquent.

Conférences :

https://www.canal-u.tv/chaines/utls/la-physique-et-ses-applications/l-eau-un-liquide-ordinaire-ou-extraordinaire

https://www.canal-u.tv/chaines/utls/la-diversite-de-la-vie/volcanisme-et-evolution-de-la-vie-sur-terre

https://www.canal-u.tv/chaines/utls/la-terre-les-oceans-le-climat/le-cycle-de-l-eau-et-l-adequation-besoin-ressources-au

https://www.canal-u.tv/chaines/utls/les-renouvellements-de-l-observation-dans-les-sciences-contemporaines/l-observation-du

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